À sa libération, le ministre de l'intérieur Adolphe Thiers l'envoie en mission aux États-Unis et au Mexique, pour y observer l'état industriel et économique des Amériques. À Mexico, il rencontre Andrés Manuel del Río, l'un des plus grands minéralogistes de son temps. En 1837, il publie Des intérêts matériels en France, qui marque le véritable début de sa carrière[5]. Il est nommé cette année-là chevalier de la Légion d'honneur[6]. En 1838, il est conseiller d'État[5].
En 1841, il obtient la chaire d'économie politique au Collège de France[a]. Il se fiance en 1844 avec Emma Fournier, avec qui il se marie un an plus tard. Il est plutôt d'obédience libérale et libre-échangiste. Il est élu député de l'Aveyron (« ...et ne le fut pas longtemps », indique plaisamment son biographe J. Simon[5]) à la Chambre en 1845. Il participe à la rédaction du Journal des débats en 1848. Il devient, en 1851, membre de l'Académie des sciences morales et politiques au fauteuil du Dr Villermé[5]. Cette même année, après le coup d'État du , il se rallie à Napoléon III, dont il devient un conseiller économique très écouté[8]. Il est nommé sénateur en 1869.
En 1867, il est président du jury international à l'Exposition universelle après avoir participé aux précédentes expositions en tant que président de la Commission d'économie domestique à l'exposition de Paris en 1855[5] et chef de la délégation française à l'exposition de Londres de 1862. À la chute de l'Empire en 1870, s'étant retiré de la vie publique, il fonde une société d'études pour la réalisation d'un tunnel sous la Manche avec Thomé de Gamond[9]. La concession du tunnel sera obtenue en 1880, quelques mois après sa mort, mais les travaux seront vite abandonnés.
Un de ses frères cadets, Auguste Chevalier, fut normalien section scientifique, ingénieur, secrétaire général de la Présidence, député de l'Aveyron, saint-simonien et disciple de Prosper Enfantin, ami cher d'Évariste Galois, qui lui dédia sa dernière et célèbre lettre la nuit précédant sa mort. Il fut un économiste et un homme d'affaires.
Vie privée
Michel Chevalier se marie le 16 avril 1845 avec Emma Fournier (1823-1913). Le couple a quatre filles :
↑Il est élevé au rang de grand officier de la Légion d'honneur le (Archives nationales, cote L0522031).
↑Machin Howard et Wright Vincent, « Les élèves de l'École Nationale d'Administration de 1848-1849 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 36, no 4, , p. 605-639 (lire en ligne, consulté le ).
Jean Walch, Michel Chevalier économiste Saint-Simonien 1806-1879, Bibliothèque d'histoire de la philosophie, Vrin, 2002 (ISBN9782711641727) extraits en ligne.