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Mathurin Méheut naît dans une famille d'artisans. En 1896, il entre en apprentissage à Lamballe chez Mathurin Guernion, peintre en bâtiment ; de là sont connus ses premiers dessins datés. Il entre à l'École régionale des beaux-arts de Rennes (Ille-et-Vilaine) en 1898 et séjourne pendant un mois à Paris en 1900. En 1902, à la fin de ses études à Rennes, il s'installe à Paris. Il travaille à la revue Art et Décoration et publie des illustrations sur les poissons et les coraux. Parallèlement, il s'inscrit à l'École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Il effectue son service militaire de 1903 à 1904 à Saint-Lô.
En 1905, il épouse Marguerite Rouja au Mans. Le couple se fixe à Paris dans le 15e arrondissement, au 45, rue Falguière. Leur fille Maryvonne naît en 1908.
Méheut est lauréat de la « Bourse autour du monde » attribuée par la Fondation Albert-Kahn. Il peut ainsi voyager à Hawaï puis au Japon où le séjour est interrompu par la mobilisation due à la Première Guerre mondiale. Méheut rentre en France et est incorporé en octobre au 136e régiment d'infanterie d'Arras, puis de 1916 à 1917, il est détaché au service topographique et cartographique à Sainte-Menehould puis à Bergues. Il y réalise ses Croquis de guerre témoignant de la vie dans les tranchées. Il est démobilisé en 1919. Méheut reprend son poste de professeur à l'École Boulle à Paris jusqu'en 1928 après avoir brièvement enseigné à l'école Estienne à Paris en 1921.
Après l'armistice, il revient dans sa Bretagne natale et exerce les métiers de décorateur et d'illustrateur. Devenu peintre officiel de la Marine en 1921, Méheut fait preuve d'une activité diversifiée : entre 1924 et 1935, il participe à la décoration de neuf paquebots dont le Normandie. Il est aussi illustrateur de livres, collabore comme céramiste pour la faïencerie Henriot à Quimper.
Mathurin Méheut fait plusieurs séjours chez Albert Kahn en 1924. Il refuse de s'engager dans le mouvement Seiz Breur. Il rencontre Yvonne Jean-Haffen en 1925. Elle devient une de ses élèves. 150 lettres parmi les nombreuses lettres qu'il lui a écrites entre 1926 et 1954 ont fait l'objet d'une publication en 2018[3].
Un musée Mathurin-Méheut est créé à Lamballe, sa ville natale, à l'intérieur d'une maison à pans de bois du XVe siècle, dite « Maison du Bourreau ». Ce musée conserve environ 5 000 de ses œuvres. Le musée est transféré au haras national de la ville. Le 18 juin 2022, le musée accueille ses premiers visiteurs et présente 260 œuvres sur une surface d’exposition de 400 m2
[4],[5].
Entre 1910 et 1926, Mathurin Méheut travaille les techniques traditionnelles[Lesquelles ?], puis se lance dans les techniques nouvelles[Lesquelles ?] de 1939 à 1948. De 1944 à 1945, il approfondit son travail de gravure sur bois.
Clemenceau visitant une tranchée, vers 1955, huile sur toile, commande de la Société française des transports pétroliers pour décorer Le Vendée qui portait le nom de la province natale du Tigre, Lamballe, musée Mathurin-Méheut[7].
Bords de Seine vus de Notre-Dame de Paris depuis le restaurant La Tour d'Argent, huile sur toile contrecollée sur carton, Paris, Compagnie générale transatlantique.
Les filets bleus, technique mixte, 71x103 cm, vendu 60 000€ (le 22 juillet 2023 à Brest)[8].
Peinture murale
Le Port de Sainte-Marine à Combrit, 1952, peinture murale pour la Caisse d'épargne de Pont-l'Abbé, en dépôt à la salle des mariages de la mairie de Pont-l'Abbé.
Assiette plate du Service Daurat, 1933, forme de Maurice Daurat, décor de Mathurin Méheut, frise décorée par Anne-Marie Fontaine, manufacture nationale de Sèvres.
Trois mosaïques et trois vitraux, 1940-1941, pour le restaurant L'Huîtrière à Lille, rue des Chats Bossus.
1952, achèvement de la façade en céramique de la faïencerie Henriot à Quimper. Il obtient sa dernière grande commande décorative pour la Caisse d'épargne de Pont-l'Abbé.
Poisson japonais, faïence stannifère, manufacture nationale de Sèvres.
Maurice Genevoix, Raboliot, illustrations de Mathurin Méheut gravées sur bois par Georges Beltrand, Paris, Cercle parisien du livre 1927[12], tirage à 132 ex.
André Savignon, Les Filles de la pluie, illustrations de Mathurin Méheut, Paris, Grasset, 1912.
Maurice Pillard Verneuil, Étude de la mer, flore et faune de la Manche et de l'Océan, ouvrage auquel il collabore pour l'illustration avec la station biologique marine de Roscoff depuis 1910, publié en 1913.
Maurice Pillar Verneuil, Études de végétaux, sous la direction d'Eugène Grasset, 1913.
Alphonse de Chateaubriant, La Brière, bois gravés par Soulas et Méheut, Mornay, coll. « Les beaux livres », 1924.
Jean Brunhes, La Géographie humaine de la France, dans Histoire de la Nation française de Gabriel Hanot, 1926.
Léon Simon Baranger, Almanach du Franc-Buveur, bois gravé, éditions du Livre de Paris, 1926.
Jean Brunhes, Géographie, cours supérieur, chez Afred Mame, 1928.
Pierre Loti, Mon Frère Yves, chez Calmann-Levy éditeurs, 1928.
Presqu'île guérandaise, éditions Horizons de France, 1952.
Auguste Dupouy, Souvenirs d'un pêcheur en eau salée, Paris, B. Arthaud, 1953.
Marie Mauron, En parcourant la Provence, illustrations de Mathurin Méheut, Monte-Carlo, SAM Les Beaux Livres, Édition Les Flots Bleus, 1954.
La pêche artisanale à Boulogne-sur-Mer, calendrier pour les pêcheries Delpierre, 1956.
Roger Vercel, Boulogne, grand port de pêche, édité par le Comité d'entraide aux familles des marins péris en mer du chalutier Colbert, Nantes, Imprimerie Beuchet et Vandenbrugge, .
Roger Vercel, Pêcheurs des quatre mers, collaborèrent également à l'illustration, Albert Brenet et Marin-Marie, 1957.
Après l'exposition au pavillon de Marsan en 1921, Méheut entame une longue collaboration avec différentes compagnies maritimes, dont la Compagnie des Messageries maritimes de 1924 à 1935. Il participe à la décoration de 25 navires recensés.
1931 : décor du paquebot Aramis[19] pour la salle à manger de 1re classe, et de 27 panneaux inspirés des fresques crétoises. Yvonne Jean-Haffen y peint Le Roi aux fleurs de lys. Léo Fontan collabore également à la décoration de ce paquebot.
1933 : décor pour le paquebot Maréchal Joffre, Un marché malgache, Paysages malgache, La Princesse Sakalavé au bain, décor pour les salles de bain et cabines de luxe.
1957 : décor du pétrolier Le Lorraine, panneau représentant Place Stanislas de Nancy sous le 1er Empire peinture à la caséine sur toile marouflée sur panneau.
Décor du navire pétrolier Le Sologne pour la salle à manger : panneaux Vendanges, Chasse à courre et Le Château de Lassay.
Méheut dessine également des décors de boîtes et autres conditionnements pour le parfumeur Roger & Gallet, des cartons pour confiserie avec le Pardon Notre-Dame de la Joie, des boîtes à sardines en chocolat pour Amieux frères.
2011 : Saint-Malo, chapelle Saint-Sauveur, « Mathurin Méheut, Yvonne Jean Haffen et la nature »[25],[26],[27], avec des œuvres d'Yvonne Jean Haffen. L’originalité de cette exposition était double : c’était la première présentation publique intégrale des 25 œuvres du décor réalisé pour l'Institut de géologie de Rennes, et c’est également le seul témoignage encore actuellement conservé en l’état de l’art de Méheut comme décorateur monumental, la plus grande part de ses autres réalisations ayant disparu.
2017 : « Animalia. Mathurin Méheut et Damien Colcombet », Centre Cristel éditeur d'Art, Saint-Malo[32]. Pour la première fois sont montrées au public les 26 planches inédites de l'abécédaire animalier créé dans les années cinquante par Mathurin Méheut, et réunies pour l’occasion dans un livre d’artiste[33].
2022 : « Colette et Méheut. Le livre secret », Centre Cristel Éditeur d'Art, Saint-Malo. Une exposition consacrée à l'ouvrage Regarde… paru en 1929, gouaches inédites réalisées pour l'ouvrage, maquette, correspondance, manuscrit original.
↑[1] À Lamballe, le nouveau musée Mathurin Méheut a ouvert ses portes, Le Télégramme, 18/06/2022.
↑[2] L'ouverture animée du musée Mathurin-Méheut à Lamballe, Ouest-France, 18/06/2022
↑Jean de La Varende, À Ciel ouvert. Images du terroir, Rennes : Terre de Brumes, 2007, dessins de Mathurin Méheut ; Présence de La Varende rééd., p. 132 (ISBN9782843623653).
↑Le tableau fut à Toulon la propriété du service historique de La Défense, offert ensuite en dépôt au musée Mathurin-Méheut de Lamballe puis, par la suite, prêté à la Marine nationale pour orner le carré du porte avion Clemenceau.
↑Rémy Quéméner, « À Brest, le tableau « Les Filets bleus » de Mathurin Méheut adjugé à 60 000 € aux enchères », JournalLe Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ensemble de pièces présentées au musée de la Marine à Paris à l'exposition rétrospective de 2013[source insuffisante].
↑In-4. Maroquin marron dos à quatre nerfs, titre, auteur, illustrateur et date en lettres dorées. Lièvre assis et meule de foin en marqueterie de cuirs sur le caisson central. Tranches dorées. Couverture conservée. Gardes en papier marbré doré, contre-plat à encadrement de cuirs marron et vert à filets dorés. Etui à rebords. Reliure de H. Blanchetière. Exemplaire no A des 12 ex. destinés aux collaborateurs avec une aquarelle originale signée et envoi de Mathurin Méheut (Rapace dans un arbre).
↑2 vol. in-8, 170 pp et 153 pp., rel.1/2 bas. verte ép., dos à nerfs, têtes dorées. Nombr. héliogravures dans le texte.