Massacres et attentats pendant l'insurrection de Boko Haram
De nombreux massacres sont commis pendant l'insurrection de Boko Haram. Ils causent la mort de plusieurs milliers de personnes, en majorité des civils.
Le , Amnesty International affirme que des centaines de prisonniers islamistes de Boko Haram, ou des personnes suspectées d'avoir des liens avec eux, ont été exécutés dans les prisons nigérianes dans les six premiers mois de l'année 2013, principalement à la caserne de Giwa, à Maiduguri et aux centres de détention Sector Alpha et Presidential Lodge, à Damaturu. Selon le témoignage d'un haut gradé de l'armée nigériane, plus de 950 prisonniers sont morts dans les six premiers mois de l'année 2013. L'Association a relevé des exécutions par balles et par étouffements, d'autres ont succombé à leurs blessures après avoir été torturés, d'autres encore sont morts de faim[3],[4],[5],[6]. Ces exactions se poursuivent et selon des habitants de Maiduguri, le cimetière de la ville est gardé par l'armée et chaque jour des camions amènent des corps d'hommes exécutés par les militaires[7]. Le , Amnesty International déclare que ces exactions se poursuivent et que près de 150 détenus de Giwa sont morts en prison depuis janvier et que leurs corps ont été conduits par l'armée à la morgue de l’hôpital spécialisé de l'État[8].
Le , la caserne de Giwa, à Maiduguri, est attaquée par Boko Haram qui libère plusieurs centaines de détenus. Selon Amnesty International, de nombreux prisonniers évadés sont repris par les militaires après la bataille et plus de 600 d'entre eux sont exécutés dans divers quartiers de la ville[8].
Selon Florent Geel, responsable du bureau Afrique de la FIDH, au cours des années 2013 et 2014, l'armée et les milices nigérianes arrêtent 4 500 à 5 000 personnes à Maiduguri, qui sont par la suite portées disparues[9].
Le , Amnesty International affirme dans un nouveau rapport que 20 000 hommes et jeunes garçons ont été arrêtés par l'armée nigériane lors d'opérations contre Boko Haram. Parmi ces derniers, plus de 7 000 sont morts en détention depuis , victimes de tortures, de maladies, de fumigations, de faim ou de soif. De plus 1 200 personnes ont été tuées par l'armée depuis , « dans des conditions contraires à la légalité »[10].
Amnesty International affirme par la suite qu'au moins 149 autres personnes sont mortes dans le centre de détention militaire de Giwa entre janvier et , dont 12 enfants presque tous âgés de moins de 5 ans. Le , les autorités nigérianes annoncent la libération de 275 détenus de Giwa, dont 50 enfants mais en mars, ce centre compte encore 1 200 prisonniers, dont 120 enfants[11],[12],[13],[14].
Exactions commises par l'armée camerounaise
Selon Amnesty International, l'armée et les services de renseignement camerounais ont largement pratiquée la torture dans 20 sites de l'extrême-nord du pays[15],[16],[17]. Plusieurs détenus y trouvent la mort ; Ilaria Allegrozzi, l'auteure du rapport de , indique que : « sur les 101 victimes interrogées, 32 déclarent avoir vu des individus mourir des suites des actes de torture qui leur avaient été infligés »[16]. Vingt-quatre méthodes de torture différentes ont été recensées par l'ONG[16]. Selon RFI : « Certains ont été suspendus mains et jambes attachées dans le dos, frappés avec toutes sortes d'objets, soumis à des simulacres de noyade, contraints de dormir dans les toilettes ou de boire de l'urine »[17]. Selon Ilaria Allegrozzi, la majorité des détenus sont des hommes âgés de 18 à 45 ans, mais la torture de femmes d'enfants et de handicapés est également signalée : « Ce ne sont pas des combattants arrêtés les armes à la main, mais ce sont pour l’essentiel des personnes qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, interpellées sans mandat officiel, ciblées parce qu’elles sont originaires du nord du Cameroun, musulmanes, d’ethnie Kanouri, réfugiées ou faisant des affaires au Nigeria »[16]. Elle indique aussi que beaucoup ont été « dénoncés par des voisins qui cherchaient à régler des contentieux personnels »[16]. Au moins 130 hommes et jeunes garçons raflés dans les villages de Madame et de Double, le , sont toujours portés disparus en [16]. En , trois lycéens sont condamnés à 10 ans de prison, simplement pour avoir partagé par SMS une blague sur Boko Haram[18].
Exactions commises par Boko Haram
De leur côté, les djihadistes de Boko Haram commettent de nombreux massacres, principalement contre des civils des villages où sont constituées des milices d'autodéfense, les élèves et les professeurs d'établissements scolaires et les chrétiens. En 2013, Bertrand Monnet, directeur de la chaire Management des risques criminels de l'EDHEC déclare :
« Il faut savoir qu'à côté de Boko Haram, AQMI, le MUJAO ou Ansar Eddine sont des agneaux. Les terroristes de Boko Haram sont des barbares : ils tuent des centaines de personnes toute l'année, mitraillent des églises, lancent des grenades pendant les offices et font des raids dans les villages chrétiens qu'ils transforment en Oradour-sur-Glane. Ce qui déclenche d'ailleurs des représailles contre des musulmans[19]. »
Le , Human Rights Watch déclare avoir comptabilisé 95 attaques commises Boko Haram lors des six premiers mois de l'année 2014, elles ont causé la mort d'au moins 2 053 civils, dont 1 446 dans l'État de Borno[21].
Le nom officiel de Boko Haram est « Jamāʿat ʾahl al-sunnah li-l-Daʿwah wa-al-Jihād » qui signifie en arabe« Peuple engagé dans la propagation de l'enseignement du prophète Mahomet et du jihad ». Dans sa définition abrégée en haoussa, « Boko Haram » signifie « L'éducation occidentale est un péché »[22]. Boko Haram cible donc particulièrement les lycées et les écoles où est dispensé un enseignement jugé trop occidental par les islamistes. À plusieurs reprises, ces derniers attaquent des établissements scolaires, massacrant professeurs et lycéens comme à Mamudo, Gujba ou Buni Yadi. Si les lycéennes ne sont pas tuées, elles sont souvent enlevées pour être mariées de force à des djihadistes, une vingtaine sont ainsi enlevées le , lors du massacre de Konduga. Le rapt le plus important a lieu le 11 décembre 2020 à Kankara : environ 500 écoliers sont enlevés en pleine nuit, réveillés dans leur internat et emmenés dans une forêt proche ; certains réussissent à s'enfuir dans les premières heures du rapt mais 330 sont toujours captifs le lendemain[23]. L'un des plus retentissants est celui du à Chibok, 276 lycéennes âgées de 12 à 17 ans sont capturées par des islamistes qui effectuent un raid sur la ville (53 d'entre elles parviennent à s'échapper dans les trois semaines qui suivent selon la police nigériane)[24],[25],[26],[27],[28]. Le , le rapt des lycéennes de Chibok est revendiqué par Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram qui déclare : « J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah. [...] J'ai dit que l'éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter (l'école) et vous marier »[29].
Selon le gouverneur de l'État de Borno, 176 enseignants ont été assassinés et 900 écoles ont été détruites par Boko Haram de 2011 à [30]. Selon Human Rights Watch, de 2009 à 2015, 910 écoles ont été détruites, 1 500 ont dû fermer, 611 enseignants ont été assassinés, 19 000 autres se sont enfuis, des centaines d'élèves ont été enlevés et près d'un million d'enfants ont été privés d'enseignement[31].
L'année 2015 est la plus meurtrière. L'ONG britannique Action on Armed Violence (AOAV, Action contre la violence armée) recense 84 attaques commises par Boko Haram au Nigeria pendant l'année 2015, qui ont causé la mort de 3 048 personnes, dont 96 % de civils. AOAV recense également 923 morts ou blessés dans les attaques au Tchad et au Cameroun. L'ONG note une augmentation de 190 % du nombre des morts et des blessés par rapport à 2014 et de 167 % pour le nombre des attentats-suicides[32].
Après un attentat qui blesse trois militaires, des soldats de l'armée nigériane incendient un marché et massacrent 23 ou 25 civils. Amnesty International fait également état d'accusations de viols[39],[40].
Plusieurs églises du quartier chrétien de la ville sont prises pour cible par Boko Haram, ainsi que plusieurs postes de police. Les attaques font au moins 150 morts[42].
Dans la nuit du 8 au 9 avril 2012, des djihadistes attaquent et incendient un commissariat de police, une banque et un hôtel. Un homme politique local, un sergent de police, un civil et trois assaillants sont tués[45].
Des attentats-suicides frappes trois églises à Kaduna et une cathédrale et une église à Zaria, tuant 16 personnes. À Kaduna, ces attaques entraînent des représailles des chrétiens contre les musulmans, au total les violences font au moins 52 morts et 150 blessés. Boko Haram revendique les attentats le lendemain[38],[47],[48],[49].
L'armée nigériane attaque la ville de Baga. Elle affirme que 30 rebelles et six civils sont tués, mais la Croix-Rouge fait état d'au moins 187 morts tandis qu'une sénateur nigérian donne un bilan de 228 morts. Selon des témoignages d'habitants, les militaires nigérians auraient ouvert le feu sur la population sans discernement[55],[56],[57],[58].
11 à 13 personnes sont massacrées dans le quartier d'Hausari, par 10 assaillants qui avaient mis en scène un faux enterrement et cachés des fusils dans un cercueil[59].
Des hommes armés attaquent un lycée : 41 élèves et un professeur sont assassinés. Boko Haram a démenti être à l'origine de l'attaque, mais lui a cependant apporté son soutien[61].
Des djihadistes venus en camions ou à pied pénètrent dans le marché de la ville de Gajiran, située à 85 kilomètres de Maiduguri, dans l'état de Borno. Après s'être mêlés aux commerçants, les islamistes ouvrent le feu et tuent au moins 15 habitants[66],[67],[68].
Les hommes de Boko Haram placent des barrages sur la route entre Damaturu et Maiduguri et massacrent des automobilistes et des villageois des alentours[69].
Une trentaine d'islamistes se déplaçant à bord de pick-up et de motos entrent dans le village « en chantant Allahu Akbar et en tirant partout ». Ils auraient voulu se venger des habitants accusés de « collaborer avec les forces de sécurité pour les traquer » : 12 personnes sont assassinées[75],[76].
Vers 23h35, les djihadistes de Boko Haram attaquent le village de Sabon Gari, dans le district de Damboa, dans l'État de Borno, à 90 kilomètres de Maiduguri. Des hommes armés, transportés par des pick-up, incendient une centaine de boutiques et détruisent plusieurs véhicules. Les djihadistes repartent finalement vers 4 heures du matin. 17 personnes sont tuées dans l'attaque du village, selon des témoins[77].
Dans ce village dont la population est majoritairement chrétienne, deux ou trois hommes suspectés d'être des djihadistes se rendent à une fête - un enterrement de vie de garçon ou un mariage - et ouvrent le feu sur la foule « sans distinction » : 12 personnes sont tuées et 7 blessées[78],[79].
Dans le village de pêcheurs de Gashigar, situé dans l'État de Borno, sept habitants sont tués par balles par des hommes suspectés d'être de Boko Haram. Trois autres se noient en tentant de fuir et les assaillants brûlent une soixantaine de maisons[81].
Les villages de Shuwa, de Kirchinga et de Michika sont la cible de trois attaques, dont l'une contre un collège chrétien, faisant 37 morts[92]. L’armée a confirmé les trois attaques mais n’a fait état que d’un soldat et de trois civils tués, ainsi que six islamistes[93].
Six professeurs et deux agents de sécurité sont assassinés dans un collège et plusieurs femmes sont également enlevées. Le même jour, trois autres habitants sont tués à Kala-Balge[102].
Un véhicule piégé fait 75 morts et 141 blessés dans une gare routière en périphérie d'Abuja, la capitale du pays. L'attaque est revendiquée par Boko Haram[104].
Le village est attaqué par Boko Haram et six civils sont assassinés, tandis qu'un milicien et cinq islamistes sont tués lors de l'affrontement qui suit l'attaque[130].
Une bombe actionnée à distance explose devant l'église Saint-Charles du quartier chrétien de Sabon Gari. Cinq personnes sont tuées et huit blessées par l'attentat. Le même jour, dans la même ville, une femme kamikaze blesse cinq policiers[134].
Des hommes de Boko Haram font un raid contre un village de pêcheurs situé sur le Lac Tchad. Au moins 97 jeunes hommes âgés de 15 à 30 ans sont emmenés de force par les djihadistes, qui brûlent également plusieurs habitations et tuent 28 hommes et ne laissent dans le village que les enfants et les femmes[140],[141],[142].
Environ 50 habitants sont tués après la prise de la ville par les djihadistes,[156],[157]. Au total, des centaines de personnes sont massacrées pendant l'occupation de la ville par les djihadistes[158].
Au moins 32 personnes sont tuées, dont l'imam et le chef de milice du village, et 185 à 191 enlevées, dont des femmes et des enfants, dans l'attaque du village de Gumsuri[165].
Entre le Parc national de Waza et la ville de Mora, au Cameroun, les djihadistes enlèvent un car près de la frontière et emportent plusieurs otages. Onze passagers sont retrouvés égorgés, et six autres blessés[168].
Des exécutions sommaires sont commises par les forces camerounaises le 1er ou le , lorsque ces dernières reprennent le contrôle de la ville lors de la bataille d'Achigachia[169]. Une vidéo filmée par un soldat et authentifiée par France 24, montre le massacre d'une dizaine de personnes vêtus d'habits civils, criblées de balles par des militaires[169]. Des témoins font quant à eux état d'au moins 30 à 88 personnes massacrées, dont de nombreux vieillards qui n'avaient pu fuir la ville[169].
Boko Haram prend le contrôle de la base militaire de Baga[170] puis détruit 16 localités dont Baga[171], faisant de plusieurs centaines à 2 000 morts et 20 000 déplacés selon Amnesty International[172] et la presse anglo-saxonne[173].
Des hommes de Boko Haram attaquent le village de Kambari, près de Maiduguri, et tuent 15 personnes[180].
Février 2015
En , Jeune Afrique comptabilise 9 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 225 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 3 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 638 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 2 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 36 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 4 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 34 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 8 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 395 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 7 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 325 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 9 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 300 civils[181]. En , Jeune Afrique comptabilise 12 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 235 civils[181].
Le 1er
Potiskum : attentat suicide près du domicile d'un homme politique fait sept morts[182].
Gombe : un attentat-suicide commis par deux femmes kamikazes vise le président Goodluck Jonathan, il a lieu dans le parking du stade de Gombe quelques minutes après le départ du président. L'explosion fait 18 blessés[183].
Damaturu : un attentat-suicide fait 7 morts et 32 blessés[185].
Le 17
Yamarkumi, près de Biu : trois kamikazes font 36 morts dans le village[186].
Potiskum : un kamikaze fait deux morts et 13 blessés graves dans un restaurant[186].
Le 20
Thlaimakalama et Gatamarwa, près de Chibok : les deux villages sont détruits par les djihadistes, 30 habitants sont tués[187].
Le 22
Potiskum : une petite fille kamikaze de 7 ans fait 5 morts et 19 blessés dans le marché de Kasuwar Jagwal[188].
Le 24
Potiskum : une bombe explose dans un bus à la gare de Tashar Dan-Borno, faisant au moins 17 morts et 27 blessés[189],[190].
Kano : deux kamikazes font 10 à 34 morts dans une gare routière[190],[191].
Le 26
Biu : un kamikaze se fait exploser jeudi dans une gare routière et fait au moins 18 morts. Un second kamikaze a est abattu par des militaires avant de pouvoir actionner sa charge explosive[191].
En , Jeune Afrique comptabilise 8 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 316 civils[181].
Entre le 2 et le
Bama : les djihadistes de Boko Haram brûlent puis abandonnent la ville devant l'avancée de l'armée nigériane. Avant de partir, les combattants massacrent leurs femmes, généralement mariées de force, dans le but selon des témoins, qu'elles restent « pures » et ne se remarient pas avec des « infidèles » et ce « jusqu'à ce qu'ils se retrouvent au paradis ». Le massacre fait au moins plusieurs dizaines de victimes et aurait été ordonné par un chef du groupe, certains combattants auraient cependant refusé d'obéir[193],[194],[195],[196],[197],[198],[199],[200].
Le 2
Lac Tchad : les djihadistes attaquent des villages insulaires, au moins 19 habitants sont tués[201].
Le 5
Gwoza : plusieurs habitants sont massacrés par les djihadistes[202].
Maiduguri : un kamikaze fait 7 morts et 17 blessés dans le marché Monday Market[205].
le 15
Gwoza : comme à Bama, les djihadistes massacrent leurs femmes avant de s'enfuir, sur un ordre qui aurait pu avoir été donné par Abubakar Shekau lui-même[206]
Le 19
Gamboru Ngala : Boko Haram reprend la ville, abandonnée par l'armée tchadienne, et massacre 11 réfugiés qui avaient regagné leurs maisons[207].
Le 20
Damasak(en) : après la bataille de Damasak, un charnier contenant environ une centaine de corps, dont des vieillards, des femmes et des enfants, exécutés par balles ou décapités, est exhumé[208],[209].
Le 27
Buratai : Boko Haram décapite au moins 23 personnes dans un village[210].
Entre le et le
Zelevet : une vidéo publiée le sur les réseaux sociaux montre l'exécution sommaire par des soldats camerounais de deux femmes, d'un bébé et d'une petite fille. Une enquête de la BBC conclut que la tuerie a été commise par des soldats camerounais dans le village de Zelevet, entre le et le [211],[212].
Avril 2015
En , Jeune Afrique comptabilise 4 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 69 civils[181].
Le 3
Près de Tchoukou Telia : des djihadistes tendent une embuscade et tuent sept civils tchadiens, certains sont égorgés, d'autres tués par balle[213].
Le 5
Kwajafa : des hommes de Boko Haram ouvrent le feu sur la foule dans un village et tuent 24 personnes[214].
Le 17
Bia : 19 personnes sont tuées dans un raid de Boko Haram sur un village, la plupart des victimes sont décapitées[215],[216].
Le 27
Bultaram : 21 déplacés qui tentaient regagner leur village sont arrêtés par des hommes de Boko Haram et abattus par balles[217].
Mai 2015
En , Jeune Afrique comptabilise 5 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 107 civils[181].
Le 14
Maiduguri : trois femmes kamikazes se font exploser au cours d'une attaque, au moins trois militaires et six miliciens sont tués[218].
Le 15
Kayamla et Bale : Boko Haram attaque deux villages et massacre 55 personnes, dont 30 à Kayamla et 25 à Bale[219].
Le 16
Damaturu : un attentat-suicide dans une gare routière fait 7 morts et environ 30 blessés[220].
Le 25
Pambula-Kwamda : des djihadistes entrent pendant la nuit dans un village de l'État d'Adamawa et tuent 10 hommes à la machette[221].
Le 30
Maiduguri : un attentat dans une mosquée fait 26 morts[222].
Selon le Council on Foreign Relations, 73 civils sont tués par Boko Haram du 16 et lors de cinq attaques, dont deux opérations kamikazes[223].
Juin 2015
En , Jeune Afrique comptabilise 9 attaques djihadistes qui causent la mort d'au moins 221 civils[181].
Le 2
Maiduguri : Un attentat-suicide sur un marché de bétail fait 13 morts et 24 blessés selon la Croix-Rouge[224].
Le 4
Yola : un attentat dans un marché fait au moins 31 morts et 38 blessés[225].
Le 7
Huyum : le village est incendié par Boko Haram et au moins 15 habitants sont tués[226].
Le 11
Une attaque djihadiste a lieu dans cinq villages de l'État de Borno, 37 civils sont massacrés[227].
Potiskum : un attentat-suicide dans une église fait cinq morts[240].
Merom : Boko Haram attaque deux villages au bord du Lac Tchad. 13 hommes sont égorgés à Merom la nuit du 4 au 5, puis une douzaine de chameliers sont égorgés à leur tour dans un autre village quelques heures plus tard. Les assaillants prennent la fuite lorsque les gardes du corps du chef de canton ont fini par riposter par des tirs[241].
Attentat de Jos : deux explosions dans un centre commercial et une mosquée font 51 morts[242].
Le 7
Zaria : un attentat kamikaze dans des locaux administratif fait 25 morts et 32 blessés[243].
Le 10
Quatre villages près de Monguno sont attaqués par l'État islamique et au moins 43 personnes sont fusillées ou égorgées[244].
Le 11
N'Djaména : un homme dissimulé sous un voile intégral se fait exploser dans un marché, faisant au moins 15 morts[245].
Le 12
Fotokol : deux kamikazes se font exploser, le premier dans un marché tuant 13 civils et un militaire tchadien, le second près d'une base du BIR de l'armée camerounaise, sans faire de victimes cette fois. 4 militaires tchadiens et 3 militaires camerounais sont également blessés[246],[247],[248].
Le 14
Tetewa : une île du Lac Tchad en territoire tchadien est attaquée pendant la nuit du 13 au 14 par une quinzaine d'hommes armés qui massacrent cinq enfants élèves dans une école coranique et un commerçant malien[249].
Garin-Giwa : huit personnes sont exécutées par les djihadistes sur ce village au bord du lac Tchad[250].
Ngamdu : au moins 20 automobilistes sont massacrées par l'EI[250].
Damaturu : trois jeunes filles mineures kamikazes se font exploser, près d'une mosquée et du terrain de prière de l'Aïd el-Fitr, font au moins 13 morts[254],[255].
Le 22
Maroua : un double attentat-suicide effectué deux petites filles dans le marché central et le quartier Barmaré fait au moins 13 morts, dont les deux kamikazes, et 32 blessés[256],[257].
Gombe : trois explosions dans une mosquée, dans un petit marché, et près de la gare routière de Duky font 37 morts et 105 blessés[258].
Le 24
Maikadiri : 21 civils sont massacrés par les djihadistes dans un village au sud de l'État de Borno[259].
Le 25
Maroua : une petite fille kamikaze d'une douzaine d'années se fait exploser dans un bar Le Boucan et fait 20 morts et 79 blessés[260].
Le 26
Damaturu : un attentat kamikaze près de l'entrée du marché central fait au moins 16 morts et environ 50 blessés. L'explosion aurait été déclenchée à distance et la femme qui portait les explosifs était connue pour ses troubles psychologiques selon des témoins[261].
Le 27
Près de Baga, 10 pêcheurs sont égorgés par des djihadistes[262].
Août 2015
Le 1er
Malari : des djihadistes tuent 13 jeunes et blessent 27 personnes, dont des femmes et des enfants. Selon des rescapés, les assaillants reprochaient aux habitants d'avoir indiqué aux militaires les lieux où ils se cachaient[263].
Le 3 et 4
Tchakamari et Kangaléri : Boko Haram tue 8 habitants, dont 2 femmes et des membres du comité de vigilance de Tchakamari. 135 habitants auraient également été enlevés[264],[265]
Le 4
Les djihadistes arrêtent un minibus entre Baga et Monguno, et neuf pêcheurs sont descendus et abattus. Un deuxième minibus parvient cependant à s'enfuit[264].
Le 5
Tadagara et Dunbulwa : 9 villageois sont tués par les djihadistes, des centaines d'autres s'enfuient vers Potiskum[266].
Kolofata : un attentat fait 9 morts, dont deux kamikazes, et 21 blessés[275].
Le 20
Mora : deux kamikazes se font exploser, tuant un policier et deux autres personnes. Le policier avait repéré les suspects et entrepris de les fouiller, provoquant l'explosion prématurée des kamikazes et empêchant probablement un carnage plus important dans le marché de la ville[276].
Monguno : 21 à 28 personnes sont tuées par l'explosion d'une bombe dans un marché[278].
Le 24
N’Gourtoua, un village à une quarantaine de kilomètres de Diffa, subit une attaque de Boko Haram qui fait 15 morts et 4 blessés, plus 22 maisons incendiées[279].
Octobre 2015
Le 1er
Maiduguri : au moins 10 personnes sont tuées et 39 blessées dans quatre attentats suicide[280].
Le 2
Abuja : Une double explosion provoquée par deux kamikazes dans la capitale nigériane a fait au moins 18 morts et 41 blessés[280].
Le 4
Diffa : cinq civils, un militaire et les quatre porteurs de bombes sont tués dans des attaques suicide[281].
Le 7
Damaturu : Au moins quatorze personnes ont été tuées dans trois attentats-suicides[282]
Le 10
Attentat de Baga Sola : cinq explosions dans cette ville située près du Lac Tchad font 41 morts et 48 blessés. L'attaque a été commise par cinq kamikazes ; deux femmes et trois adolescents[283],[284].
Le 11
Kangaleri, près de Mora : deux femmes kamikazes se font exploser faisant 9 morts et 29 blessés[285].
Le 13
Maiduguri : Trois explosions frappent le quartier de Ajilari Cross et font au moins 7 morts [286],[287].
Le 15
Molai : des kamikazes se font exploser dans une mosquée dans les faubourgs de Maiduguri, faisant 30 morts[288],[289].
Le 21
Jingalta : des membres de Boko Haram fuyant une offensive de l'armée nigériane ouvrent le feu sur quatre véhicules en train de circuler et tuent leurs 20 occupants[290].
Le 23
Maiduguri : un attentat-suicide dans une mosquée fait 28 morts[291].
Yola : un attentat dans la mosquée de Jambutu fait 27 morts et 96 blessés[291].
Les 27 et 28
Ala : 13 villageois sont abattus par balles pendant la nuit dans un village à une trentaine de kilomètres de Diffa[292].
Novembre 2015
Le 9
Fotokol : deux femmes kamikazes font 3 morts près d'une mosquée[293].
Le 17
Yola : une bombe explose dans un marché du quartier de Jambutu, près de la mosquée, alors que les fidèles quittaient les lieux après la prière du soir. L'attaque fait au moins 32 morts[294],[295].
Le 18
Kano : deux adolescentes kamikazes âgées de 11 et 18 ans se font exploser dans un marché des téléphones portables et font 15 morts et 53 blessés[294],[296].
Le 21
Fotokol : quatre jeunes femmes kamikazes se sont fait exploser et font 5 morts, dont un chef traditionnel[297].
Le 22
Maiduguri : une jeune femme kamikaze se fait exploser au milieu d'un groupe de réfugiés, dans un marché en banlieue de Maiduguri, faisant 8 morts et 7 blessés[298].
Le 25
Gogone : le village est attaqué par les djihadistes, les villageois tentent de se défendre avec des arcs et des flèches, mais 18 d'entre eux sont tués, dont au moins deux enfants, et 70 maisons sont brûlées[299].
Le 27
Dakasoye, près de Kano : un attentat-suicide vise une procession chiite et fait au moins 21 morts[300].
Décembre 2015
Le 5
Loulou Fou : un triple attentat-suicide dans un marché sur une île du lac Tchad fait 27 morts, sans compter les trois kamikazes, et plus de 80 blessés[301].
Kamuya : les djihadistes attaquent un village et massacrent 14 personnes, certaines sont décapitées[303].
Le 12
Warwara, Mangari et Bura-Shika : trois villages près de Biu sont attaqués et incendiés par les djihadistes, au moins 30 habitants sont tués et 20 blessés, pour la plupart à la machette et à la hache[304].
Le 16
Mafa : quatre petites filles kamikazes et un garde civil sont tués dans un attentat[305].
Le 25
Kimba : 14 villageois sont tués dans une attaque djihadiste[306].
Le 28
Madagali : au moins 30 personnes sont tuées dans un attentat-suicide commis par deux femmes kamikazes dans un marché[307].
2016
Janvier 2016
Le 10
Madagali : des hommes de Boko Haram assassinent sept personnes et brûlent 10 maisons[308].
Le 13
Kouyapé : un attentat-suicide commis par un adolescent contre une mosquée d'un village près de Kolofata fait au moins 12 morts[309],[310].
Le 25
Bodo : des attentats dans un marché du village font au moins 32 morts, dont quatre jeunes filles kamikazes, et 86 blessés[311].
Le 27
Chibok : 13 personnes sont tuées par trois kamikazes[312].
Le 28
Kerawa : Quatre civils sont tués par deux femmes kamikazes[313].
Le 30
Massacre de Dalori : un village, près de Maiduguri, est attaqué par des djihadistes à bord de deux voitures et à motos. Trois femmes kamikazes se font également exploser. Au moins 85 personnes sont tuées et le village est rasé[314],[315].
Le 31
Guié : dans un village du lac Tchad, un kamikaze à moto tue au moins une personne et fait 32 blessés[314].
Miterine : dans un autre village du lac Tchad, un autre kamikaze fait 2 morts et 24 blessés[314].
Février 2016
Le 9
Attentat de Dikwa : deux femmes kamikazes se font exploser dans un camp de réfugiés, causant la mort de 58 personnes[316].
Le 10
Nguetchewe : 6 à 9 civils sont tués par deux kamikazes, et 30 à 50 blessés[317],[318].
Yakhari : 22 habitants sont égorgés par des djihadistes, probablement les mêmes que ceux auteurs de l'attaque de Kahifa[319].
Le 19
Meme : un double attentat-suicide mené par deux jeunes filles dans un marché fait 24 morts et 112 blessés[320].
Mars 2016
Le 16
Maiduguri : deux femmes kamikazes se font exploser dans une mosquée du quartier de Molai, tuant 25 fidèles[321].
Le 17
Bosso : cinq kamikazes — deux jeunes hommes et trois adolescentes — attaquent un détachement militaire. Quatre des assaillants parviennent à se faire exploser et une des adolescentes est abattue. Deux soldats sont blessés et le commandant de la place de Bosso est mortellement touché[322],[323],[324].
Avril 2016
Le ~ 6
Gurum et Dokshi : des djihadistes attaquent deux villages, tuent au moins 20 habitants et volent du bétail et de la nourriture[325],[326].
Le 20
Zango : une attaque nocturne est effectuée par des djihadistes à cheval, au moins 11 villageois sont tués et plusieurs blessés, dont six grièvement[325].
Mai 2016
Le 19
Yébi : un village près de Bosso est attaqué dans la soirée par une vingtaine d'hommes armés qui incendient 10 maisons et tuent au moins 8 civils[327].
Le 31
Yébi : le village est attaqué une deuxième fois par une quarantaine d'insurgés, six civils sont tués[328].
Juin 2016
Le ?
dans un village près de Marte, 80 civils auraient été massacrés par l'armée nigériane[329],[330].
Le 10
Mairari : quatre femmes sont égorgées par une quinzaine de djihadistes à moto dans un village à 80 kilomètres de Maiduguri[331]
Le 16
Kuda : des djihadistes ouvrent le feu sur la foule lors d'une veillée funéraire en l'honneur d'un chef local dans le village de Kuda, près de la ville de Gulak, dans l'État d'Adamawa. La fusillade tue 24 personnes, principalement des femmes. Les djihadistes incendient quelques maisons, volent les réserves de nourriture, puis repartent au bout d'une heure[332].
Le 29 ou 30
Djakana : un kamikaze fait au moins 11 morts et 4 blessés au milieu d'un rassemblement de villageois, qui attendaient l'heure de la prière pendant la nuit[333].
Juillet 2016
Le 8
Damboa : un kamikaze se fait exploser dans une mosquée et tue six personnes. Peu avant, un autre kamikaze s'était fait exploser sans faire de victimes après avoir été empêché d'entrer dans la grande mosquée de la ville[334].
Rann : dans le district de Kalabalge, près de la frontière avec le Cameroun, des djihadistes à moto entrent dans la ville de Rann pendant la nuit et ouvrent le feu sur des maisons, tuant sept personnes[335].
Août 2016
Le 21
Mora : un kamikaze à moto fait au moins quatre morts et une vingtaine de blessés[336].
Septembre 2016
Le 18
Kwamjilari : des hommes à moto ouvrent le feu sur la foule à la sortie de la messe et font au moins huit morts[337].
Le 19
Sanda: une attaque d'un convoi commercial escorté par des militaires fait 6 morts et 3 blessés[338].
Octobre 2016
Le 12
Maiduguri : huit personnes sont tuées et 15 autres blessés dans un attentat provoqué par l'explosion d'une voiture dans une gare routière de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria[339].
Le 24
Sandawadjiri : deux femmes kamikazes se font repérer dans la localité par des membres du comité de vigilance. L'une d'elles parvient à s'échapper, l'autre actionne sa ceinture explosive et blesse six personnes[340].
près de Kolofata : une autre kamikaze s'introduit à cinq heures du matin dans une concession, son explosion fait un mort et un blessé[340].
Le 29
Maiduguri : deux kamikazes sont font exploser près du camp de réfugiés de Bakassi, faisant 9 morts et 24 blessés[341].
Novembre 2016
Le 18
Maiduguri : des attentats font six morts, dont quatre kamikazes et deux miliciens[342].
Décembre 2016
Le 10
Attentat de Madagali : deux femmes kamikazes se font exploser dans un marché, faisant 56 morts et 57 blessés[343],[344].
Le 11
Maiduguri : deux petites filles kamikazes de 7 à 8 ans se font exploser dans marché, faisant au moins un mort et 18 blessés parmi les passants[345].
Le 25
, Mora : un kamikaze se fait exploser dans un marché alors qu'il venait d'être repéré par des membres d'un groupe de vigilance citoyenne. L'explosion fait deux morts, dont une femme, et cinq blessés parmi les civils[346].
Le 26
Maiduguri : une tentative d'attentat-suicide échoue, mais dans des circonstances non éclaircies. Selon les sources, l'attaque aurait été tentée par une ou deux femmes, une aurait été tuée par sa ceinture d'explosive ou aurait été lynchée par la foule, une autre aurait été arrêtée. Plusieurs civils aurait également été blessés[347].
Le 31
Maiduguri : l'explosion d'une petite fille kamikaze blesse une personne[348].
2017
83 enfants, 55 filles et 27 garçons et un bébé, ont été utilisés comme bombes humaines entre le 1er janvier et le [349].
Janvier 2017
Le 11
Kolofata et Doublé : quatre kamikazes, dont deux jeunes femmes et deux jeunes hommes, sont interceptés et tués par des militaires et des miliciens camerounais[350].
Le 13
Madagali : quatre femmes kamikazes se font exploser, tuant au moins deux personnes et faisant quinze blessés[351].
Le 16
Maiduguri : une adolescente kamikaze de 12 ans est tuée par des policiers près de l'université de Maiduguri, mais une deuxième kamikaze parvient à entrer dans le campus, elle tue trois personnes et fait 15 blessés[352].
Le 16
Forêt de Karawoso, près de la forêt de Sambisa, entre Maiduguri et Damaturu : un convoi de camions escorté par l'armée est attaqué par des djihadistes, 15 à 24 personnes sont tuées[353].
Mars 2017
Le 3
Maiduguri : trois kamikazes — deux femmes et un homme — se font exploser près des sept camions-citernes, mais sans faire d'autres victimes[354].
Le 15
Maiduguri : quatre femmes kamikazes se font exploser à proximité d'une gare routière, faisant deux morts et 16 blessés[355].
Le 18
Umariri, près de Maiduguri : trois kamikazes, un homme et deux femmes, tuent un milicien, ainsi qu'une une femme et ses deux enfants, dans un village[356],[357],[358]
Le 22
Maiduguri : quatre attaques suicides au camp de déplacés de Muna[359].
Avril 2017
Le 8
Kayamla : neuf habitants de Maiduguri partis ramasser du bois de chauffe à une dizaine de kilomètres sont arrêtées près du village de Kayamla par un groupe de combattants. Huit d'entre eux sont exécutés et leurs cadavres brulés, un seul parvient à s'échapper[360].
<
Le 24
Mammaniti et Mainari : quatre miliciens sont tués et trois blessés par quatre kamikazes — dont trois femmes — dans deux villages près de Maiduguri[361].
Le 27
Manguzum: cinq soldats nigérians sont tués et 40 blessés dans un attentat-suicide mené par un combattant de Boko Haram contre un convoi militaire[362]
Mai 2017
Le 4
Konduga : deux attentats-suicides font au moins 5 morts et 6 blessés dans une zone à une trentaine de kilomètres de Maiduguri[363].
Juin 2017
Le 2
Kolofata : au moins neuf civils sont tués et 30 autres blessés dans un double attentat-suicide[364].
Le 8
Maiduguri : des djihadistes font un raid dans la ville : au moins 17 civils sont tués et 24 blessés dans des fusillades et par quatre attaques-suicides[365],[366],[367].
Le 10
Kolofata : un militaire est tué et deux blessés dans une caserne par une femme kamikaze[368].
Le 18
Kofa, près de Maiduguri : deux femmes déclenchent leur ceinture explosive dans un grand camp de déplacés et tuent 16 personnes[369].
Gumsuri : des hommes de Boko Haram font un raid dans un village et tuent cinq civils, mais douze des assaillants sont également abattus par des miliciens et six autres sont capturés[369],[370].
Les 25 et 26
Maiduguri : neuf personnes sont tuées par sept kamikazes : un premier kamikaze entre vers 22h30 dans l'université de Maïduguri, puis déclenche ses explosifs, faisant un mort et deux blessés parmi le personnel de sécurité de l’établissement ; au même moment dans le quartier Gwange, deux femmes kamikazes infiltrent la communauté Zannari et se font exploser dans des immeubles d’habitation, huit civils sont tués et onze blessés ; deux autres femmes se font exploser dans le même quartier sans faire de victimes ; enfin, vers 4 heures du matin, deux autres femmes kamikazes entrent à leur tour dans l'université, où elles se font exploser sans faire de victimes[371].
Juillet 2017
Le 2
Ngalewa : un village à 110 kilomètres de Diffa est attaqué par des djihadistes se déplaçant à cheval et à dos de chameau : neuf personnes sont tuées et 39 villageois, en majorité des femmes et des enfants, sont enlevés[372],[373].
Le 5
Abadam : 14 civils, dont 12 Nigérians et deux Nigériens, sont tués par des militaires de l'armée nigériane, alors qu'ils étaient en train de semer du poivron sur les rives de la rivière Komadougou. La frontière le long de cette rivière étant déclarée zone interdite, les civils auraient été pris pour des djihadistes de Boko Haram par les militaires[374].
Le 12
Maiduguri : quatre femmes kamikazes se font exploser dans une cérémonie funèbre du quartier de Molai Kalemari, tuant 19 personnes — 12 miliciens et 7 civils — et faisant 23 blessés[375].
Waza : une jeune femme kamikaze se fait exploser dans une salle de jeux vidéo, une deuxième kamikaze est ensuite tuée par les forces camerounaises du BIR avant de pouvoir actionner sa ceinture explosive, l'attaque fait 14 morts et environ 30 blessés parmi les civils[376],[377].
Le 17
Maiduguri : une femme kamikaze se fait exploser dans une mosquée, faisant 8 morts et 15 blessés[378].
Le 28
Dikwa : cinq hommes sont tués par deux femmes kamikazes dans un camp de déplacés[379].
Bama : trois jeunes femmes kamikazes sont tuées sans faire de victimes par leurs explosifs déclenchés prématurément ; une quatrième petite fille, âgée de 11 ans, parvient cependant à enlever sa veste, avant d'entrer dans la ville où elle est interpellée[379].
Le 31
: trois bûcherons sont retrouvés décapités à une quarantaine de kilomètres de Maiduguri[380].
Août 2017
Le 5
Ouro-Kessoum : un attentat-suicide fait huit morts et quatre blessés parmi des civils[381].
Le 7
Îles de Duguri et Dabar Wanzam, dans le lac Tchad : 31 pêcheurs sont massacrés par des djihadistes[382].
Le 16
Mandarari, près de Konduga : trois femmes kamikazes se font exploser à l'entrée d'un camp de déplacés, faisant 28 morts et plus de 80 blessés[383].
Le 22
Kijimatari : une dizaine de djihadistes attaquent un village et égorgent six habitants, dont le chef du village[384].
Amchidé : quatre membres d’un « comité de vigilance » sont tués par un kamikaze[385].
Septembre 2017
Le 8
Maiduguri : deux femmes kamikazes se font exploser près d'un camp de réfugiés, faisant deux morts et cinq blessés parmi des civils[386].
Le 9
Ngala : un tir de roquette sur un camp de réfugiés fait 7 morts[386].
Le 13
Sandawadjiri : quatre civils sont tués et un autre blessé par une jeune fille kamikaze devant une mosquée[387].
Octobre 2017
Le 12
Belbelu, près de Konduga : au début d'une attaque contre un village, quatre miliciens de la Civilian Joint Task Force sont tués, ainsi qu'une femme, par un kamikaze qui provoque ainsi la fuite des autres miliciens et permet aux djihadistes de piller les vivres du village[388].
Le 22
Maiduguri : trois femmes kamikazes se font exploser dans le quartier de Muna Garage, la première fait plusieurs morts devant un petit restaurant de rue ; la deuxième, plusieurs blessés devant l'entrée du camp de déplacés ; la ceinture explosive de la troisième ne fonctionne pas et ne cause pas de victime. Au total, 13 civils sont tués et 16 blessés dans l'attaque[389].
Sabon Gari, près de Gombi : sept cultivateurs, membres du syndicat des chasseurs de Gombi, sont assassinés d'une balle dans la tête, vers 3 heures du matin, par des hommes armés habillés en agents de sécurité, mais suspectés d'être des membres de Boko Haram[396].
Décembre 2017
Le 2
Biu : deux femmes kamikazes se font exploser dans un marché, l'attaque fait 13 morts et 58 blessés selon la police de l'État, tandis que des milices annoncent un bilan de 18 morts et 36 blessés[397].
Le 11
Kerawa : l'attaque d'un kamikaze dans une mosquée cause la mort de deux civils[398].
Le 28
Amarwa : six personnes sont tuées et 13 blessés par un kamikaze dans le marché du village, situé à 20 kilomètres de Maiduguri[399].
Le 30
Maiwa : seize djihadistes à motos attaquent un groupe de 53 bûcherons suspectés d'espionnage pour le compte de l'armée ; 25 villageois sont massacrés[400].
Le 31
Bia : un civil est tué et 28 autres sont blessés par une femme kamikaze qui fait exploser sa charge dans une cafétéria du village[401].
Des djihadistes attaquent en pleine nuit le village de Salamassali, près d'Achigachia. Des maisons sont incendiées, au moins six habitants sont tués et cinq blessés[407].
Un petit groupe de 18 djihadistes assaillent une base miliaire à l'entrée de la ville pendant que sept kamikazes s'infiltrent et attaquent des civils dans les quartiers de Bale Shuwar et Alikaranti. Les attaques font 20 à 34 morts et 84 à 90 blessés, en majorité des civils[409],[410].
Deux femmes kamikaze se font exploser dans le village, située près de Konduga, à une vingtaine de kilomètres de Maiduguri, et tuent dix personnes[411].
Un attentat suicide cause la mort de trois enfants, dont deux petites filles kamikazes. Ces dernières, âgées d'environ six ans sont interpellées par des membres d'un comité de vigilance locale alors qu'elles s'approchaient d'un attroupement près d'une école publique. Une des petites filles actionne aussitôt sa ceinture explosive, tuant sa camarade et un petit garçon de huit ans[413].
Dans la soirée, six petites filles kamikazes âgées de 7 à 10 ans se font exploser dans les quartiers de Shuwari et d'Abachari, près de personnes venues célébrer la fête de l'Aïd-el-Kebir. Des djihadistes visent ensuite la foule qui s’était amassée sur le lieu des attaques avec des grenades. Les attentats font au moins 31 morts[414],[415].
Neuf villageois sont tués et neuf blessés dans des attaques contre deux villages du district de Konduga, à une vingtaine de kilomètres de Maiduguri[411].
Les djihadistes brûlent les villages de Bulaburin et Kofa, ainsi que le camp de déplacés Dalori 2, tuant au moins neuf personnes à Bulaburin, deux à Dalori 2 et une à Kofa[418].
Des djihadistes mènent une attaque de nuit contre le camp de la société française de forage Foraco et ouvrent le feu dans un bâtiment où se reposait une équipe de foreurs. huit civils nigériens sont tués dans leur sommeil[420].
Trois kamikazes se font exploser à proximité d'un local où s'étaient rassemblés des supporteurs de football, faisant plus de 30 morts et 40 blessés[429].
Dans le district de Nganzai, à 90 kilomètres de Maiduguri, 65 personnes sont tuées par des djihadistes alors qu'elles revenaient d'une cérémonie de funérailles[430],[431].
Une femme kamikaze entre dans la cour du chef de canton à Tatafiromou, près de Kaïga-Kindjiria, et tue six personnes, dont le représentant du chef de canton, quatre gardes de ses gardes et un militaire[432].
L'État islamique diffuse la vidéo de l'exécution par balle de 11 chrétiens. Le groupe déclare qu'il s'agit « un message aux chrétiens du monde entier » et que le massacre a été commis pour venger la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi[435].
38 civils sont massacrés par l'État islamique à Goni Usmanti, puis 15 autres le sont à Monguno, située à une soixantaine de kilomètres de la précédente localité[442],[443].
12 villageois sont massacrés, dont deux miliciens, trois femmes et leurs quatre enfants sont enlevés et 70 habitations sont incendiées par des djihadistes[445].
Des djihadistes à bord de camions et sur des motos attaquent le village chrétien de Pemi, tuant au moins onze personnes et enlevant sept personnes dont trois garçons et un pasteur anabaptiste de l'Église des Frères au Nigeria(en)[450]. Ils incendient une église, un hôpital et dix maisons, et pillent des fournitures médicales et de la nourriture qui devait être distribuée pour la fête de Noël[451],[452]. Le pasteur est libéré le [453].
10 civils sont tués dans l’État de Borno, dont 9 jeunes garçons qui jouaient au football, par des tirs d’obus. Les autorités locales tiennent pour responsables le groupe islamiste Boko Haram[454].
L'État islamique massacre 25 éleveurs peuls accusés d'être des espions dans la forêt de Gudumbali et tue sept hommes accusés de contrebande de stupéfiants dans le village de Borno-Yasin[455].
L'État islamique massacre des habitants de Kayayya en représailles au refus des villageois de payer aux djihadistes une taxe qu’ils exigeaient sur le bétail[456].
Quatre attentats suicides commis par des femmes : le premier à un mariage, le second lors des prières funéraires, le troisième près de l'hôpital général, et le quatrième contre un poste de sécurité de l'armée nigériane[457],[458].
Un groupe de 150 djihadistes incendie le village et massacre une partie de ses habitants en représailles à la mort de deux de ses combattants par des groupes d'autodéfense. L'attaque est revendiquée par l'État islamique en Afrique de l'Ouest[459],[460],[461].
↑(en-US) Adam Nossiter, « Islamist Militants Kill Hundreds of Civilians in Northeastern Nigeria », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑AFP, AP, Reuters et Le Monde, « Nigeria : attentat à la bombe meurtrier dans un centre commercial de la capitale », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )