Le , défendue par le 145e bataillon, la base militaire de Zari, à 27 kilomètres à l'est de la ville de Damasak(en), est attaquée par des djihadistes de l'État islamique en Afrique de l'Ouest, appartenant à la faction dirigée par Abou Mosab al-Barnaoui[4],[5]. L'assaut débute vers 16 heures, heure locale[4]. Les djihadistes arrivent en grand nombre avec des camions, des armes lourdes et du matériel militaire dérobé à l'armée lors de précédentes attaques[4],[6]. Les combats durent une heure[4]. L'aviation nigériane intervient avec au moins un chasseur J-7NI et un hélicoptère Mi-35M[5]. Les hélicoptères auraient tué trois chef djihadistes, mais les avions n'effectuent aucune frappe, de peur de toucher leurs propres troupes[5]. Face à la puissance de feu des assaillants, les troupes nigérianes battent temporairement en retraite, avant de recevoir des renforts terrestres et aériens[4].
Le 8 septembre, l'État islamique en Afrique de l'Ouest publie une vidéo sur l'attaque, montrant au moins 75 de ses combattants, vêtus d'uniformes, et les corps de plusieurs militaires nigérians, dont certains abattus à bout portant[1].
Pertes
Selon les déclarations anonymes d'un officier nigérian à l'AFP, au moins trente soldats sont tués lors de l'attaque[4]. L'AFP indique aussi qu'un bilan similaire est donné par une autre source militaire, mais que celle-ci affirme que les djihadistes ont subi des pertes importantes lors d'un bombardement[4]. Une vidéo de l'État islamique montre les corps de quinze soldats[5].
Le bilan est cependant revu à la hausse après des opérations de ratissage de l'armée nigériane : le 3 septembre, un officier nigérian déclare anonymement à l'AFP que 48 corps de militaires ont été retrouvés[2]. Un bilan qui est confirmé par une autre source militaire contactée sur place, qui fait également état de 20 blessés[2].
L'armée nigériane publie pour sa part un court communiqué le matin du 1er septembre, dans lequel elle affirme avoir détruit deux pick-up lors de frappes aériennes et tué plusieurs terroristes[7].