Marcel Debarge est un homme politique français né le à Courrières (Pas-de-Calais) et mort le à Soubise (Charente-Maritime). Avant d'entamer une carrière politique, il est militant syndical dans l'Administration des PTT.
Biographie
Issu d’un milieu populaire, son père est mineur dans le bassin houiller du Pas-de-Calais et sa mère fait des ménages. Il vient avec sa famille habiter Paris pendant la guerre. Très jeune, il fait de nombreux « petits boulots » puis entre aux PTT par concours. Il atteint le grade de « contrôleur des PTT », selon la notice biographique parue dans la presse, quand il est élu sénateur. D'abord dans un syndicat autonome puis à partir de 1958 à la CGT[1], il est militant syndicaliste aux PTT[2].
Parallèlement, après avoir sympathisé avec le PSA, puis le PSU, il rejoint la SFIO vers 1966 à la fédération de la Seine alors dirigée par Claude Fuzier[1]. Devenu responsable de la fédération socialiste de la Seine-Saint-Denis (responsabilité qu'il assume jusqu'en 1978[1]), il est, avec le maire d'Épinay-sur-SeineGilbert Bonnemaison, l'un des hôtes du Congrès d'Épinay où est refondé le Parti socialiste du 11 au [3]. Lors de congrès, il est dans la minorité soutenant la motion dite Savary-Mollet avant de rapprocher du premier secrétaire François Mitterrand à partir de 1977[1].
Au sein du PS, il gravit les échelons qui le mènent, après son accession au Comité directeur en 1977, puis du secrétariat national dès le Congrès de Metz en 1979, à en devenir en 1990 le numéro 2 aux côtés du Premier secrétaire Pierre Mauroy[4]. Il y occupe de nombreuses responsabilités : secrétaire national aux entreprises ; puis chargé des relations extérieures (en particulier les relations avec le PCF) ; puis aux fédérations et aux contentieux ; et enfin aux élections[5]. Il négocie avec les partenaires de gauche les alliances préparant les élections municipales de 1989[1]. De 1979 à 1987, il a aussi été vice-président de la FNESR[1]. Ami de François Mitterrand, il aimait l'inviter au restaurant du Pré-Saint-Gervais Le Pouilly-Reuilly[6].
Ministre délégué à la coopération et au développement du à au .C'est dans ces fonctions que l'historien Gérard Prunier a établi qu'il a pu être à l'origine directe du déclenchement du génocide rwandais en appelant en février 1993 à l'organisation d'un front Hutu contre le FPR de Paul Kagamé réfugié en Ouganda qui menaçait le pouvoir hutu de Kigali. Cette déclaration a eu pour effet de radicaliser le gouvernement majoritairement hutu vers un "Hutu power" génocidaire . Référence : Web :survie.org ; Document 8, publication du 5 avril 2014 , note de Dominique Pin rédigée le 2 mars 1993 au Président Mitterand sur la visite du ministre Marcel Debarge faite au Rwanda le 28 février 1993.
Notes et références
↑ abcde et fDenis Lefebvre, « Newsletter n°240 », Fédération nationale des élus socialistes et républicains, (consulté le )