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La ville est surnommée la ville aux 18 montagnes et est située dans une cuvette entourée d'une chaîne de montagnes[1],[3]. Elle tire le nom Man du sacrifice du patriache Gbê, chef de canton de Gbêpleu à la fin du XIXe siècle. Celui-ci a donné en sacrifice sa fille unique prénommée Manlé, enterrée vivante dans la forêt sacrée de Gbêpleu, pour le développement et la croissance harmonieuse de la ville en création[4]. La forêt de Gbêpleu est aujourd'hui protégée, et est l'habitat de singes sacrés[5]. La ville de Man est située à 570 km d’Abidjan par la route et 455 km par avion. Man est l’une des plus grandes villes de Côte d’Ivoire et la plus grande ville de l’Ouest de la Côte d’Ivoire avec 241 969 habitants[6]. Ce qui en fait la onzième ville la plus peuplée de la Côte d'Ivoire.
Le département de Man compte 461 135 habitants dont 245 091 hommes et 216 044 femmes[7] selon le recensement de la population ivoirienne en 2021.
la végétation est composée essentiellement de forêt dont on trouve sur les flancs de montagnes variétés d'essences végétales. Le relief, se compose d'un massifs montagneux qui l'entoure[8]. Quant au climat, il est plus chaud et sec que celui d'Abidjan, avec une saison des pluies très marquée, qui créent parfois des inondations favorisées par le relief, et peut être aussi par les "aménagements" humains. La saison novembre, décembre est favorable pour visiter Man [9].
Après les évènements de 2002, la ville, comme toutes les localités du nord du pays, a été placée sous l'administration du MPCI devenu les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[11] et se trouvait de fait sous l'autorité unique d'un «commandant de zone» ( «com-zone» ). Ce «commandant de zone», comme pour chacun des 10 secteurs de la zone nord ivoirienne, était désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, à l'époque Guillaume Soro. Man était désigné depuis 2006 sous le terme de Zone n° 6[12]. Actuellement, il s'agit de Fofana Losseni. Cette autorité existe toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l'État, préfet et sous-préfet, revenus dans la région.
La région de Man est célèbre pour ses danses traditionnelles et sites touristiques.
Démographie
Selon le recensement de 2021, la ville compte 241 969 habitants[13]. La population est constituée principalement de Yacoubas, Wobés et Touras. D’autre ethnies du pays comme: les Guérés, les Mahou (ka), les Malinké, les Koyaka, les Sénoufo et les Baoulé s’y trouvent également. A côté de ceux-ci on y trouve les ressortissants des pays voisins et de la sous-région partagent l’espace avec ces derniers. Ainsi on rencontre des Burkinabé, des Guinéens, des Maliens, des Sénégalais et des Nigériens[14].
L'université de Man est un établissement d'enseignement supérieur public de la ville. L'université est dédiée aux formations en Agroforesterie, Tourisme, Mines et Géologie, Énergie, Métallurgie et Mécanique[16].
La ville de Man abrite 44 écoles primaires qui accueillent 14 000 élèves et 2 lycées et 8 collèges pour 11 000 élèves.
Écoles de formation professionnelle Public.centre de formation professionnelle de Man (mécanique générale, mécanique automobile, construction métallique)
Lycée professionnel de Man (mécanique, électronique)
CAFOP supérieur de Man.
Université & Grande école
Université de Man
École supérieure Gué Pascal
l’Université Evangélique Internationale de Man (UEIM)[17]
Enseignement secondaire Lycée public
Lycée moderne de Man
Lycée moderne 2 de Man
Lycée Florant Droh Jacquet de Man
Lycée privé
Collège Jean de la Mennais
Collège public
Collège moderne
Collège privé
Collège Domoraud
Collège Blon
Collège Saint Henri de Osso (catholique fille)
Collège Saints Martyrs de l'Ouganda (catholique garçon)
Collège Saint Brice
Collège Gueu Pascal
Collège moderne Saint André
Le département compte aussi une Institution de formation et d'éducation féminine (IFEF) située au chef-lieu, l'un des 90 centres de cette nature au pays. Cette institution a pour but de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées et aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion, leur empouvoirement et leur autonomisation[18].
Économie
On y travaille les pierres et des métaux précieux pour l'exportation. Jusqu'au milieu des années 1980, le travail de l'ivoire constituait une ressource économique importante pour la ville, mais depuis cette ressource a tari par l'interdiction du commerce international de l'ivoire[réf. souhaitée]. La région vit aujourd'hui principalement de son agriculture (bois, cacao, café) destinée à l'exportation.
Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais les langues vernaculaires de la région sont le Dan (langue maternelle des Yacoubas) et le Wê (parlé par les Wês et le peuple Wobé)[19]. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Sassandra accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
La ville de Man a une grande communauté Islamique.
Man est le siège d'un évêché catholique créé le .
Sports
Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée: la ville dispose d'un club de football, le Man FC qui évolue en MTN Ligue 2. Un autre club, le Angelique FC de Man évolue en Championnat de Cote d'Ivoire de football de division régionale, équivalent d'une 4e division. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracana. Le handball est également pratiqué, particulièrement par les filles, élèves du lycée de la ville.
Sites Touristiques
La région de Man a un riche patrimoine culturel et touristique. Elle est le porte-drapeau du tourisme ivoirien avec ses sites naturels, ses danses et fêtes traditionnelles[20].
Concernant le patrimoine des villages environnants, à diverses occasions, dans les moments joie et même de grandes tristesses, on assiste à l’exécution de diverses danses folkloriques. Le «Toua Tan» avec le cor comme instrument de musique, le «Medy», les masques sacrés et aussi les échassiers[21].
Nombreux et impressionnants ponts de lianes toujours construits nuitamment (déconseillés aux personnes sujettes au vertige). Seuls les initiés ont le droit de construire les ponts de lianes. Le plus haut de la région est le pont de Vatouo, à 100 km au sud-est de Man.
Nombreuses cascades spectaculaires dans les environs, dont celle de Zadepleu à 5 km de Man. Elle est la plus grande de Côte d'Ivoire, et se trouve dans une zone sacrée. Chaque année, au pied de la cascade, l'autel de rituels accueille des sacrifices par les sages.
Mont Tonkoui, l'un des plus hauts sommets du pays (1189 m.)
Mines de Fer de Kirao, construites par la société Panafrica en 2007. Ces mines abandonnées forment à présent des grottes interminables dans le mont Kirao.
La dent de Man: ce mont de 881 m à 8 km de Man trône sur la ville. Ce mont est un terrain de randonnées pour les touristes, qui doivent compter en cinq et six heures de marche AR.
Des festivals de danses traditionnelles sont nés mais ont vite sombré. Un des festivals le FECADAN (Festival de la Culture et des arts Dan), chaque année (en juin) nous permet de voir, les danses traditionnelles et les concours culinaires, la célébration de la fête des ignames, les courses de masques[22].
Fôret sacrée de Gbêpleu: sacrée à la suite d'un sacrifice humain au XIXe siècle, la forêt se situe à 3 km du centre-ville. Elle est aujourd'hui connue pour sa forte concentration en singes verts (Chlorocebus Sabaeus) friands de bananes douces, et qui font la joie des touristes.
↑Fondation Atef OMAÏS, Le Fatom Côte d'Ivoire, Côte d'Ivoire, Malika, , 367 p., p. 263
↑Fondation Atef OMAÏS, Le Fatom Côte d'Ivoire, Côte d'Ivoire, Malika, , p. 263
↑Fondation Atel OMAÏS, Le Fatom Côte d'Ivoire, Côte d'Ivoire, Malika, , p. 263
Bibliographie
Les populations Yacouba - Toura - Ouobé dans la subdivision de Man (Côte d’Ivoire). Résultats d’une enquête démographique 1948-1949. Bulletin Médical de l’AOF, vol. 7, fasc.2, 1950, pages 149-160
Liens externes
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :