Elle est construite au numéro 31 de la rue de la Balue à Saint-Malo.
Architecture
Elle présente la même disposition que la Chipaudière : sur la façade antérieure, un avant-corps central polygonal, couronné d’un fronton, et 2 avant-corps latéraux sur la façade postérieure ouvert sur le jardin à l'Est.
Angle en bossage et bandeaux de granite encadrant des surfaces enduites. Aucun décor ou mobilier ancien ne vient mettre en évidence le faste dans laquelle vivait cette famille.
C'est en 1724 aussi que François-Auguste Magon de la Lande fit construire le vaste Hôtel Magon de la Lande dit hôtel d'Asfeld, à Saint-Malo[3], au 5 rue d'Asfled, 4 rue de Toulouse et 2 rue Chartres, à deux pas de l'ex-succursale de la Banque de France. Aujourd'hui classé Monument historique (intérieur[4] et extérieur), doté de soixante pièces, dont trente avec une cheminée intérieure, et de 684 mètres carrés au sol, l'hôtel a été achetée en 2005 à un nonagénaire dans des conditions controversées[5] car effectuée par le seul biais du notaire de l'acheteur, qui avait fait dessaisir celui du vendeur par acte d'huissier.
Datant du (XVIIIe siècle), la malouinière de la Balue abrite aujourd'hui le lycée Jacques-Cartier, au milieu d'un parc boisé. Le dernier occupant a été Me Ferragu, notaire à Saint Pierre de Plesguen, qui avait acheté la propriété en 1933. La malouinière avait été occupée par les Allemands pendant la guerre 1939-1945 et en partie incendiée à la suite d’un feu de cheminée lorsque les occupants brûlèrent leurs archives et documents et qui l’avait rendue inhabitable du fait de la destruction de la toiture. Ce dernier revendait une bonne partie des terrains à une Société Anonyme d’Habitation à Bon Marché créée en 1928 par Léonce Demalvilain puis la malouinière et le parc de 8 hectares en à l’Etat pour y faire un lycée d’enseignement général.(sources archives familiales). En mai 1940 , un projet avait germé de transformer les lieux en école de mécanicien radio télégraphiste inclus dans les plans de restructuration de Louis Arretche pour le nouveau Lycée Jacques Cartier dont le logis est aujourd'hui consacré à l'usage administratif de l'établissement.
Chapelle
La chapelle fut construite en 1715 en même temps que le logis. Le , Servanne Hervé veuve en premières noces de Charles Pépin, sieur de la Motte, et en secondes noces de Geoffroy Salmon, sieur du Vau-Salmon, fonda dans cette chapelle une messe hebdomadaire. Luc Magon, sieur de la Balue, y épousa en 1711, Hélène Porée[6]. Elle fut gravement endommagée lors des combats de la Libération en août 1944.
Anne Mezin, Anne Perotin, Dumont (dir), Les toiles bretonnes dans le commerce Franco-espagnol (1550-1789) Jean Martin , publications des archives nationales, PDF,Pierrefitte sur Seine, 2016.