Après ce bombardement, elle est vendue en 1696 par la ville à la corporation des meuniers[2] pour financer la reconstruction de l'Hôtel de Ville.
La façade monumentale de la « Maison des Ducs de Brabant », dans laquelle la maison est intégrée, est dessinée vers 1697-1698 par Guillaume de Bruyn, architecte de la ville de Bruxelles, après la destruction des maisons de la Grand-Place lors du bombardement de Bruxelles par les troupes françaises commandées par le maréchal de Villeroy en août 1695.
« Le 5 janvier il s'installe au 16 de la Grande Place à Bruxelles, dans une chambre qu'il qualifie de halle immense, avec trois fenêtres qui ont vue sur cette magnifique place de l'hôtel de ville »[4].
Il reste environ un mois dans la Maison du Moulin à vent pour s'installer ensuite le au no 26-27 de la Grande-Place, dans la Maison du Pigeon : « Deux chambres, dont une a du feu. Son nouvel appartement est situé au dessus du bureau de tabac de Mme Cébère qui se proclamait "mères des proscrits" »[4]. Il reste 6 mois dans la Maison du Pigeon avant de quitter la Belgique pour Londres le car, après avoir publié son violent pamphlet contre l'Empereur intitulé Napoléon le petit, il est invité à quitter la Belgique : il gagne Londres puis les îles anglo-normandes où il poursuit son exil durant dix-huit ans[4].
Classement
Les façades et les toitures de toutes les maisons qui bordent la Grand-Place font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en tant qu'ensemble depuis le 19 avril 1977 sous la référence globale 2043-0065/0[5].
Le classement a été étendu à d'autres parties du bâtiment le 7 novembre 2002, sous la référence 2043-0065/016[5].
Architecture
La « Maison du Moulin à vent », édifiée en pierre de taille, présente une façade de trois travées et de trois niveaux plus un entresol.
Elle est intégrée avec la « Maison du Pot d'étain » sous le grand fronton cintré central au tympan sculpté.