Dhano duto nyuol ka gin thuolo kendo gin gi luor kod ratiro maromre. Ginie gi mich mar paro kod chuny kendo nyaka gitimre gi jowetegi e chuny mar owete.
Luo signifie « venir après », « suivre » et dholuo signifie « langage des Luo ».
Système alphabétique
écriture
a
b
ch
d
dh
e
f
g
h
i
j
k
l
m
mb
n
nd
ndh
ng
n'g
nj
ny
o
p
r
s
t
th
u
w
y
phonétique
a
b
c
d
ð
e, ɛ
f
g
h
i, ɪ
ɟ
k
l
m
mb
n
nd
nð
ŋg
ŋ
nɟ
ny
o, ɔ
p
r
s
t
θ
u, ʊ
w
j
Phonologie
C'est une langue tonale. Le ton peut jouer un rôle aussi bien lexical (différenciant des radicaux de sens complètement différents) que grammatical (différenciant les formes grammaticales prises par un même radical - comme dans la formation des verbes passifs).
Dans la table des consonnes, ci-dessous, les symboles orthographiques sont inclus entre parenthèses s'ils diffèrent de ceux de l'API. On notera particulièrement l'emploi du y pour le son [j], courant dans les orthographes africaines, ainsi que celui de th et dh pour des consonnes occlusives plutôt que des fricatives comme dans la phonologie swahilie (mais le phonème /d ̪/ peut être nasal).
Quand une case contient une paire de symboles, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite représente une consonne sonore.
La conjugaison au présent s'effectue par l'ajout d'un préfixe issu du pronom personnel au verbe.
pronom
préfixe
dholuo
français
an
a-
andiko
j'écris
in
i-
indiko
tu écris
en
o-
ondiko
il / elle écrit
wan
wa-
wandiko
nous écrivons
un
u-
undiko
vous écrivez
gin
gi-
gindiko
ils / elles écrivent
Si le sujet n'est pas un pronom personnel, le préfixe disparait comme dans Omondi ndiko « Omondi écrit » ou dans ng'a ndiko ? « qui est en train d'écrire ? » ou encore dans nyithindo ndiko « les enfants écrivent »
chiemo mamit « la nourriture est bonne » (littéralement « nourriture bonne ») ;
chiemba « c'est ma nourriture » (littéralement « nourriture ma »);
Omondi dichuo « Omondi est un homme » (littéralement « Omondi homme »).
exceptions :
le verbe tie « être présent » ou « être situé »
avec un pronom personnel pour sujet : pronom (en entier) accolé à tie comme dans entie « il / elle est présent(e) » ou dans antie Kisumu Road « je suis situé route de Kisumu » ;
avec un sujet autre qu'un pronom personnel : sujet + ntie comme dans buge ntie « il y a des livres » (littéralement « des livres sont présents »).
le verbe onge « être absent » ou « être manquant »
avec un pronom personnel pour sujet : préfixe du pronom + onge comme dans oonge « il / elle est absent(e) » ou dans aonge Kisumu Road « je ne suis pas situé route de Kisumu » ;
avec un sujet autre qu'un pronom personnel : sujet + onge comme dans buge onge « il n'y a pas de livres » (littéralement « des livres sont manquants »).
verbe « avoir » :
avec un pronom personnel pour sujet : pronom (en entier) + gi ou kod (qui ont tous deux la même signification « avec ») + adjectif qualificatif / complément comme dans an gi buge « j'ai des livres » ;
avec un sujet autre qu'un pronom personnel : préfixe ni accolé à gi ou à kod + adjectif qualificatif / complément comme dans min nigi adek nyithindo « ma mère à trois enfants ».
Action habituelle
Le suffixega est utilisé pour indiquer une action habituelle.
Exemples :
andikoga ni Wikipedia « j'écris habituellement pour Wikipédia » ;
Omondi chiemoga gokinyi « Omondi mange habituellement le matin ».
Forme négative
Le mot ok (« non ») est placé devant le verbe qui perd sa terminaison o comme dans ok andik « je n'écris pas » ou dans Omondi ok ndik « Omondi n'écrit pas ». Cette forme négative est valable pour tous les modes et à tous les temps comme dans ok asendiko (« je n'ai pas encore fini d'écrire ») dans l'esprit d'une action qui sera rapidement terminée (cf. section détaillée : « Conjugaison aux temps passés » pour la construction de ces temps).
L'impératif
Sa construction dépend :
de la terminaison du verbe à l'infinitif. Le o est retiré de ceux se terminant par cette voyelle ;
du nombre de personnes à qui l'ordre est adressé. Au pluriel, il faut ajouter uru à la forme impérative du verbe ;
de la forme positive ou négative.
Exemples :
Chiem ! (singulier positif) « Mange ! » ;
Chiem uru ! (pluriel positif) « Mangez ! » ;
Kik chiem ! (singulier négatif) « Ne mange pas ! » ;
Kik u chiem ! (pluriel négatif) « Ne mangez pas ! ».
Cas particulier de la 1re personne du pluriel : le préfixe wa est ajouté au verbe et la particule uru disparait s'il s'agit de réciprocité.
Exemples :
Wachiem uru ! « Mangeons ! » ;
Kik u wachiem ! « Ne mangeons pas ! » ;
Wanere ! « Voyons-nous (l'un l'autre) ! » ;
Kik wanere ! « Ne nous voyons pas (l'un l'autre) ! ».
Conjugaison aux temps futurs
Futur proche
Le futur proche est construit en ajoutant le verbe à l'infinitif au verbe biro (« venir ») qui se conjugue au temps présent. Biro peut prendre la forme contractée de bo placé en préfixe.
dholuo
forme contractée
français
abiro chiemo
abochiemo
je vais manger
ibiro chiemo
ibochiemo
tu vas manger
obiro chiemo
obochiemo
il / elle va manger
wabiro chiemo
wabochiemo
nous allons manger
ubiro chiemo
ubochiemo
vous allez manger
gibiro chiemo
gibochiemo
ils / elles vont manger
Le futur proche du verbe « être » est exprimé par bedo.
An gi nyathi achiel. Due mar achiel, abiro bedo gi nyithindo ariyo.
Je avec enfant un. Au mois un, je serais avec enfants deux.
verbes terminés par la voyelle o : ôter cette voyelle comme dans ochiem (« il mangera (peut-être) ») ou dans agomb rabonde (« je désirerais (peut-être) des bananes ») ,
exceptions : biro (« venir ») devient bi et neno (« voir ») devient ne ;
verbes terminés par la semi-voyelle et voyelle yo : ôter cette association comme dans ami (« je donnerais (peut-être) »)
Si le verbe est associé à un pronom, il faut ôter uniquement le o et ajouter le préfixe du pronom en suffixe comme dans amiyi (« je te donnerais (peut-être) ») ou dans amiyu (« je vous donnerais (peut-être ») ;
verbes terminés par nyo : il faut ôter uniquement le o comme dans ikonya (« tu m'aideras (peut-être) ») et le yo lorsque le nombre du pronom en suffixe est pluriel comme dans okongi (« il/elle les aidera (peut-être) »).
Conjugaison aux temps passés
Passé proche
La représentation d'une action qui vient tout juste de se terminer se construit en intercalant le phonèmese en préfixe au verbe conjugué au temps présent comme dans asechiemo (« je viens de manger », littéralement « je tout juste fini mange ») ou dans Omondi sendiko (« Omondi vient d'écrire », « Omondi vient juste de terminer d'écrire ») ou encore dans gisetieko (« ils/elles ont terminé »).
Passé lointain
La représentation d'une action terminée dans un passé plus lointain peut être construite de deux façons :
soit en ajoutant le phonème ne (dérivé du mot nende (« autrefois »)) devant la forme conjuguée au temps présent.
dholuo
forme contractée
français
ne achiemo
nachiemo
j'ai mangé
ne ichiemo
nichiemo
tu as mangé
ne ochiemo
nochiemo
il / elle a mangé
ne wachiemo
newachiemo
nous avons mangé
ne uchiemo
nuchiemo
vous avons mangé
ne gichiemo
negichiemo
ils / elles ont mangé
soit en utilisant un mot qui a rapport au temps avec l'emploi de la conjugaison au temps présent.
marque du passé
signification
dholuo
français
nyoro
hier
nyoro atuo
hier, j'ai été malade
nyocha
avant-hier
nyocha atuo
avant-hier, j'ai été malade
yande
récemment
yande atuo
récemment, j'ai été malade
a
je viens de
a atuo
je viens d'être malade
Degré de comparaison et superlatif
Le verbe à l'infinitif utilisé pour la comparaison est moloyo qui peut être traduit par « être plus grand que / mieux que »
La construction du degré de comparaison prend la forme : nom → adjectif qualificatif → moloyo (conjugué) → personne / objet à comparer
Obor moloy e
Lui/elle est comparé(e) comme plus grand(e) (troisième personne du singulier) il/elle
Il/elle est plus grand(e) que lui/qu'elle
Olemo na ber moloyo olemo ni
Fruit mien bon est comparé comme mieux que (troisième personne du singulier) fruit tien
Mon fruit semble meilleur que le tien
Possession
Le luo est notable pour ses alternances consonantiques compliquées. Elles sont employées, entre autres, pour distinguer la possession inaliénable de la possession aliénable.
Le premier exemple est un cas de possession aliénable, car l'os n'est pas une partie du chien.
cogo guok
os chien
l'os du chien (l'os que le chien est en train de ronger)
Par contre, dans le second exemple, il s'agit d'une possession inaliénable car l'os fait partie de la vache.
Kawuono en tarik mane ? « Quelle est la date d'aujourd'hui ? »
Les mois sont numériques et constitués de due mar + adjectif numéral. Ainsi, janvier s'écrit due mar achiel (« mois un ») et décembre s'écrit due mar apar gariyo (« mois douze »)
exemple de date : tarik 21 due mar ochiko higni 2010 correspond au (littéralement : date de l'année 2010).
Jours de la semaine
Kawuono en tich mane ? « Quel jour sommes-nous ? »
Le premier jour de la semaine est le lundi (wuok tich) et signifie littéralement « sortir pour travailler », mardi (tich ariyo) signifie littéralement « deuxième jour de travail » et ainsi de suite jusqu'au vendredi. Le samedi (chieng' ngeso) est un mélange de luo avec chieng (« jour ») et de swahili avec ngeso (« ajout ») et signifie donc « jour ajouté ». Le dimanche (odira) signifie littéralement « jour de repos ».
wuok tich
lundi
tich ariyo
mardi
tich adek
mercredi
tich ang'wen
jeudi
tich abich
vendredi
chieng' ngeso
samedi
odira
dimanche
Heures
Saa adi ? « Quelle heure est-il ? »
La syntaxe est formée du mot saa (« heure ») suivi d'un adjectif numéral. Les Luo ont deux façons d'exprimer l'heure :
une façon simple, saa + adjectif numéral en considérant que la première heure du jour est 6 heures (le lever du soleil sur l'équateur)[2]
saa apar gariyo = douzième heure = 18 heures (au Kenya) ;
saa apar aboro = dix-huitième heure = minuit (au Kenya).
une façon sophistiquée, saa + adjectif numéral + gokinyi (pour le matin) ou godhiambo (pour l'après-midi) ou gotieno (pour le soir). Pour trouver l'heure correspondante en Europe, il faut additionner ou soustraire 6 à l'adjectif numéral
exemples :
saa apar gariyo gokinyi = 6 heures ;
saa apar gariyo godhiambo = 18 heures.
Les adjectifs numéraux
Adjectifs numéraux cardinaux
Pour exprimer le nombrezéro, qui n'existe pas à l'origine dans la langue, plusieurs possibilités se présentent :
on utilise la forme négative ok, exemple : ok gweno = « pas de poulet » ;
on utilise le terme d’absence onge, exemple : onge gweno = « aucun poulet » ;
on utilise le termenono inventé par les Britanniques et utilisé dans les sens de « nul », « zéro », « sans valeur », exemple : notedo nono gweno = « il a cuisiné zéro poulet ».
Liste des adjectifs numéraux cardinaux
dholuo
français
accent tonal
achiel
un
ariyo
deux
adek
trois
ang'wen
quatre
abich
cinq
auchiel
six
abiriyo
sept
aboro
huit
ochiko
neuf
apar
dix
apar gachiel
onze
apar gariyo
douze
...
...
apar ga ochiko
dix-neuf
piero ariyo
vingt
piero ariyo gachiel
vingt et un
...
...
piero adek
trente
...
...
mia achiel
cent
...
...
mia ariyo
deux cents
...
...
alufu achiel
mille
...
...
alufu ariyo apar
2 010
Répétition d'actions
dholuo
français
accent tonal
dachiel
une fois
dariyo
deux fois
dadek
trois fois
...
...
dipiero ariyo
vingt fois
...
...
dimia achiel
cent fois
...
...
dalufu achiel
mille fois
Adjectifs numéraux ordinaux
À part « premier » mokuongo et « dernier » mogik, les adjectifs numéraux ordinaux n'existent pas sauf pour spécifier une énième répétition ou dans certains cas spécifiques comme :
kayo = « 1er né », « aîné(e) » ;
chogo = « dernier-né », « benjamin(e) » ;
mikayo = « 1re épouse » (dans le sens de une épouse à la fois) ;
mikayi = 1re épouse » (dans le sens de la plus ancienne parmi plusieurs) ;
nyachira = 2e épouse » (dans le sens de la deuxième parmi plusieurs) ;
reru = 3e épouse » (dans le sens de la troisième parmi plusieurs).
Énième répétition
dholuo
français
accent tonal
mar achiel
1re fois
mar ariyo
2e fois
mar adek
3e fois
...
...
mar piero ariyo
20e fois
...
...
mar mia achiel
100e fois
...
...
mar alufu achiel
1 000 e fois
Exemples en dholuo
Les mots luo entre parenthèses correspondent à la forme plurielle.
pas de problème (correspond au hakuna matata du swahili)
Signification des prénoms luo
Le prénom des filles commencent, en général, par la voyelle « a » et celui des garçons par la voyelle « o ». Cependant, dans la tradition des Luo, il arrive qu'un garçon porte, en deuxième prénom, un prénom féminin pour perpétuer la mémoire d'une de ses grand-mères ou une fille un prénom masculin pour perpétuer celle d'un de ses grands-pères. Les noms de famille des anciens chefs de clans peuvent aussi être employés comme prénom ; ainsi par exemple : Ramogi, Okoth, Julu, Owuor, Owino
À partir de 1909, date des premiers baptêmes, l'identité des Luo suit un ordre bien défini :
un prénom chrétien choisi dans la Bible ou, de plus en plus, « à la mode » ;
un prénom traditionnel se rapportant le plus souvent aux circonstances de la naissance ;
un patronyme. En général, celui-ci est le prénom traditionnel du premier aïeul qui fut baptisé. Lors de son mariage, une femme perd le patronyme de son père et acquiert celui de son mari.
Liste de prénoms classiques
Fille
Garçon
Signification
Apiyo
Opiyo
1er(e) né(e) de jumeaux (piyo signifie « vite », « rapidement »)
Adongo
Odongo
2e né(e) de jumeaux (dong signifie « rester »)
Akelo
Okelo
1er(e) né(e) après des jumeaux ou 3e né(e) de triplés (par déformation orthographique, on trouve aussi Akello et Okello)
Akinyi
Okinyi ou Okinyo
né(e) entre 6 et 8 heures (okinyi signifie « matin »)
Anyango
Onyango
né(e) entre 9 et 11 heures
Achieng'
Ochieng'
né(e) entre midi et 14 heures (chieng signifie « soleil »)
Adhiambo
Odhiambo
né(e) entre 15 et 18 heures (odhiambo signifie « après-midi »)
Atieno
Otieno
né(e) entre 19 et 23 heures (otieno signifie « nuit »)
Awuor
Owuor ou Odwuor
né(e) entre minuit et 2 heures (Owuor est aussi un nom de famille)
Amondi ou Aondi
Omondi
né(e) entre 3 et 5 heures
Amolo
Omolo
né(e) entre 3 et 5 heures
Akumu
Okumu
né(e) après un accouchement difficile (kum signifie « punition »)
Awino
Owino
né(e) avec le cordon ombilical autour du cou (Owino est aussi un nom de famille)
Akeyo
Okeyo
né(e) pendant le temps des moissons
Adero
Odero
né(e) pendant une période d'abondance (dero signifie « grenier »)
Aoro
Ooro
né(e) pendant une période de sècheresse (oro signifie « sècheresse »)
Akoth
Okoth
né(e) pendant la pluie (koth signifie « pluie ». Okoth est aussi un nom de famille)
Aluoch
Oluoch
né(e) pendant une saison nuageuse
Abong'o
Obong'o
enfant unique
Ayoo
Oyoo
né(e) en chemin (c'est-à-dire pendant un voyage)
Aoko
Ooko
né(e) à l'extérieur
Abiero
Obiero
né(e) en même temps que le placenta (biero signifie « placenta »)
Apondi
Opondo
né(e) caché(e)
Abura
Obura
né(e) pendant un rassemblement (bura signifie « rassemblement »)
Aburu
Oburu
né(e) pendant des funérailles (buru signifie « cendre »)
Ajwang'
Ojwang'
né(e) après le décès du père
Aloo
Oloo
né(e) après le décès d'un frère ou d'une sœur (loo signifie « sol »). Oloo est aussi le nom donné à Adam par les Luo
Liste de prénoms non classiques
Prénom
Signification ou origine
Gor
c'était le prénom de Gor k'Ogalo
Julu
nom d'un ancien chef de clan (par déformation orthographique, on trouve aussi Jullu)
Nyaoro
fille de la sécheresse (nya signifie « fille de... »)
Le luo est riche en idiotismes. En voici quelques exemples utilisant une partie du corps.
Luo
Traduction littérale
Signification
iya owang'
mon estomac brule
j'ai faim
owang'o iya
cela brule mon estomac
cela m'embête
iya lit
mon estomac est douloureux
je suis jaloux
omako ich
elle se tient le ventre
elle est enceinte
chunye oduogo
son cœur est revenu
il est encouragé
wiye owil
sa tête a tourné
il a oublié
wiye tek
sa tête est dure
il est têtu
wiye pek
sa tête est lourde
il est bête
Proverbes luo
Wang' mithiedho ema gawi signifie « C'est l'œil que tu as guéri qui te trahiras » c'est-à-dire « Méfie-toi des faux amis » ;
Fulu bende oro ngege signifie « Même l'haplochromis (bende) utilise le tilapia (ngege) » c'est-à-dire « Même un adulte peut servir un plus jeune, ou un puissant servir un plus faible » ;
Biye ojemo ni ng'wen signifie « Les termites (biye) provoquent la mort des fourmis (ng’wen) » c'est-à-dire « Si tu es gentil, ne vis pas chez un méchant, sinon tu subiras le même sort que lui ». Ce proverbe provient du fait que lorsque les Luo détruisent et brûlent une termitière, ils détruisent aussi une colonie de fourmis inoffensives pour les habitations en bois mais qui vivent dans les mêmes termitières.
dala (« propriété familiale ») emprunté au bantou alors que pacho existe en langues nilotes ;
duka (« magasin ») ou gari (« train ») empruntés au swahili ;
sinema (« cinéma ») emprunté au swahili (qui l'a lui-même emprunté au portugaiscinema) ;
kompyuta ou compiuta (« ordinateur ») emprunté au swahili (qui l'a lui-même emprunté à l'anglaiscomputer) ;
halo (« allô ») emprunté au swahili (qui l'a lui-même emprunté à l'anglais).
Adaptations grammaticales
Plus étonnant, chaque fois que les Luo empruntent un mot à une langue étrangère, la probabilité est que le préfixe original sera remplacé par la lettre « O ».
Exemples :
ojiko (« cuillère ») provient du swahili kijiko ;
otanda (« lit ») provient du swahili kitanda alors que le mot ng’angu existe en luo.
(en) John Gray, Luo-English and English-Luo dictionary, 207 p., J. Gray and J.A. Gwendo, Nairobi, 2006 ;
(en) Bethwell Allan Ogot, History of the Southern Luo Volume I, Migration and Settlement, 1500-1900, (Series: Peoples of East Africa), East African Publishing House, Nairobi (apparemment le Volume II n'a jamais été publié), 1967
(en) Edgar Gregersen, Luo: A grammar. Dissertation, Yale University, 1961
(en) Roy L. Stafford, An elementary Luo grammar with vocabularies, Oxford University Press, Nairobi, 1965
(en) Lucia Ndong'a Omondi, The major syntactic structures of Dholuo, Dietrich Reimer, Berlin, 1982
(en) Archibald N. Tucker, A grammar of Kenya Luo (Dholuo) 2 vols, Rüdiger Köppe Verlag (ed. by Chet A. Creider), Köln, 1994
(en) Duncan Okoth Okombo, A Functional Grammar of Dholuo, Rüdiger Köppe Verlag, Köln, 1997