Luc Merenda, né le à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir), est un acteurfrançais. Principalement actif dans les années 1970, il a travaillé pendant plusieurs années dans le cinéma italien, particulièrement dans le genre poliziottesco dont il est l'une des vedettes.
Revenu en France dans les années 1980, il est l'un des acteurs principaux de la série Châteauvallon. Il arrête sa carrière d'acteur dans la décennie suivante pour devenir antiquaire.
D'origine italienne du côté de son grand-père paternel, il passe son enfance à Agadir, au Maroc, en raison du travail de ses parents[1]. Après treize ans, il rentre à Paris, suit des cours au lycée et se passionne pour le parachutisme, la moto et les sports de combat, notamment la savate, devenant un expert de la discipline[1]. À 24 ans, Merenda s'installe à New York pour obtenir une maîtrise à l'université Columbia[1].
Après avoir trouvé un emploi de serveur, il se laisse convaincre par un mannequin de se lancer dans le mannequinat. Après avoir envoyé des photos à une agence, il obtient un contrat pour faire de la publicité pour divers produits américains. Sa notoriété en tant que mannequin atteignant également sa France natale, il décide de retourner dans son pays en 1970.
Années 1970 : l'ère du poliziottesco
Il tient son premier grand rôle au cinéma dans le film d'espionnage OSS 117 prend des vacances (1970). Alors qu'il est vacances à Rome en 1971, il en profite pour passer des auditions. Après avoir posé pour plusieurs romans-photos et tourné quelques films comme La ragazza fuoristrada de Luigi Scattini et Torso de Sergio Martino, Merenda se fait connaître du public en 1973 avec le film Rue de la violence, également réalisé par Martino[2]. Le succès du film l'a rendu populaire en Italie et, avec Maurizio Merli, il est devenu une icône du poliziottesco des années 1970[3],[4].
Parmi ses autres films, citons Le Parfum du diable (1974), L'Accusé (1975), l'un des premiers films à aborder le thème des assassinats au sein des services secrets italiens. Ces poliziotteschi qui mettent Merenda en vedette sortent dans l'une des périodes les plus sombres de l'histoire italienne, perturbée par les années de plomb et la stratégie de la tension[5].
Avec l'arrivée des années 1980, le genre poliziottesco en est à son crépuscule et Merenda s'adapte à d'autres genres, passant à la comédie avec Il ficcanaso (1980) et au mélodrame avec Pover'ammore (1982). Dans la seconde moitié des années 1980, les apparitions de Merenda deviennent de plus en plus sporadiques, avec des seconds rôles dans des films comiques tels que Superfantozzi (1986) et Missione eroica - I pompieri 2(it) (1987). En France, on le remarque surtout dans le feuilleton Châteauvallon (1985). Il a joué dans 'o Re (1989), un film qui se déroule dans l'Italie de l'après-Risorgimento dans lequel il incarne le général espagnol José Borges.
Après avoir joué dans le feuilleton Edera(it) (1992), Merenda quitte le monde du spectacle pour se consacrer aux antiquités. En 2007, il fait une brève apparition clin-d'œil dans le film d'horreur américain Hostel, chapitre II[8], aux côtés d'une autre icône du cinéma italien des années 1970, Edwige Fenech, et du réalisateur Ruggero Deodato.
Depuis les années 1990 : le métier d'antiquaire
En 1979, Merenda épouse la journaliste Germana Monteverdi(it), dont il divorcera dix ans plus tard. Au début des années 1990, il revient en France et se reconvertit, avec sa nouvelle épouse Annie Minet, dans la profession d'antiquaire[9]. Spécialisé dans l'art asiatique, il tient un magasin au Marché Biron à Saint-Ouen-sur-Seine et une galerie à Thoiry.
En 2018, il a reçu le prix Quiliano du cinéma en tant qu'acteur « culte » pour des générations entières. En 2019, il a été invité à participer à l'émission de télévision Sottovoce(it) animée par Gigi Marzullo(it).