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Préfet de police de Paris depuis quelques mois, il décrète en 1800 une ordonnance visant à interdire le port du pantalon pour les femmes et à mettre un terme à l'usurpation de l’identité masculine par les femmes avec « l’intention coupable d’abuser de son travestissement ». Dans ce texte, il se dit « persuadé qu'aucune d'elles ne quitte les habits de son sexe que pour cause de santé » et considère « que les femmes travesties sont exposées à une infinité de désagréments, et même aux méprises des agents de la police, si elles ne sont pas munies d'une autorisation spéciale ». Ce sont les débuts du permis de travestissement.
Après le 18 brumaire, il entra, grâce à la protection de son ami Réal[1], au Bureau central chargé de la police de Paris puis il fut placé à la tête de la préfecture de police de Paris dont il devint le premier titulaire le , juste après sa création par l’arrêté des consuls du 28 pluviôse an VIII ().
Selon ce dernier : « c’était un homme de peu d’esprit, sans méchanceté, mais sans aucun principe arrêté sur quoi que ce fût. Le pouvoir absolu ne pouvait rencontrer un instrument plus docile et plus dévoué. Uniquement occupé du soin de conserver sa place et d’accroître sa fortune, il était peu difficile sur le choix des moyens qui pouvaient lui assurer ce double avantage. Sorti d’une étude de procureur dans laquelle il avait achevé son éducation, ses manières étaient communes pour ne pas dire triviales, et ses liaisons se ressentaient du mauvais goût dont toute sa personne portait l’empreinte. Il avait assez récemment épousé la fille d’une femme de chambre avec laquelle on lui avait connu, pendant de longues années, une intimité fort scandaleuse. Ce mariage avait ajouté à la déconsidération dont il était atteint, et on comprenait difficilement qu’un pareil homme eût trouvé le moyen de conserver aussi longtemps une place de cette importance. » [réf. nécessaire]
Après son renvoi, Dubois réintégra le Conseil d'État et fut chargé, en 1811, d'une enquête sur les prisons, puis d'un rapport sur la disette à la suite duquel il fut appelé au conseil des subsistances.
Il adhéra à la déchéance de Napoléon et se rallia à Louis XVIII sous la Première Restauration. Pendant les Cent-Jours, il fut élu représentant de la Seine à la Chambre des Cent-Jours et proposa, le , l’abolition de la confiscation des biens[3]. Il fut maire de Vitry de 1819 à 1821. Il quitta la vie publique sous la Seconde Restauration pour profiter de la belle fortune qu'il avait amassée à l'aide de procédés souvent peu recommandables.
Notes et références
↑Les deux hommes avaient été tous deux procureurs au Châtelet de Paris avant la Révolution.
↑Violette de Barbès, Cinquante ans de trottoir, Alain Lefeuvre, , p. 18
↑Il en profita pour adresser de nouvelles louanges à l'Empereur dont il avait voté la déchéance un an auparavant : « Le grand acte de dévouement qui vient d’avoir lieu, dit-il, le sacrifice magnanime fait par l’empereur à la face de l’Europe, est un grand exemple pour vous d’être justes ; vous dire un mot de cette belle page d’histoire de Napoléon, c’est tourner naturellement vos esprits vers le développement d’une conception généreuse, l’abolition de la confiscation des biens. »
Annexes
Bibliographie
Jean Arvengas, « Le Comte Dubois, premier Préfet de Police (1758-1847) », Revue du Nord, t. 39, no 154, , p. 125-146 (lire en ligne).
Alfred Fierro, André Palluel-Guillard, Jean Tulard, Histoire et dictionnaire du Consulat et de l'Empire, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1995 - (ISBN2-221-05858-5)
Jean Tulard, « Louis-Nicolas Dubois, premier préfet de police (1758-1847) », Revue de l'Institut Napoléon, no 58, , p. 9-14.