La loge Volney créera l'événement[26],[27]en recevant officiellement un ecclésiastique qui prononcera une conférence dans un temple maçonnique français[28].
En 1961, à l'époque où se prépare le concile œcuménique Vatican II, Marius Lepage organise à Laval une conférence en loge, réservée aux francs-maçons[29], au cours de laquelle le Révérend Père jésuiteMichel Riquet vient présenter le point de vue des catholiques sur l’athéisme[30]. L'organisation de cette conférence reçoit l'accord de l'évêque de Laval ainsi que celui du Grand Orient de France. Toutefois le Grand Orient, à la suite de l'émotion suscitée dans ses rangs après que la presse nationale s'est fait l'écho de l'événement, demande que la conférence prenne la forme d'une simple réunion à caractère privé et qu'il n'y soit fait aucun usage de cérémonial maçonnique.
Cette conférence passionna la presse[31],
Cette conférence souleva cependant des réactions assez vives de nombreuses loges du Grand Orient, en particulier de celles du Sud-Ouest, ce qui aboutit dans un premier temps à une suspension de Marius Lepage et à sa convocation devant les instances disciplinaires de l'obédience, avant qu’il ne soit acquitté par celles-ci, en première instance le , puis, après l'appel interjeté par le Conseil de l’Ordre, définitivement le 18 décembre de la même année[32].
↑Jean André Faucher, Achille Ricker, Histoire de la franc-maçonnerie en France p. 275, éd. Nouvelles éditions latines, 1968
↑Association antimaçonnique de France, La Franc-maçonnerie démasquée , vol. 29, p. 79, éd. Association antimaçonnique de France , 208, 1912
↑Né le 6 mai 1868 à Laval. Il reconnait son fils Marcel par acte en mairie de Laval le 29 novembre 1894, sans indiquer le nom de la mère, car elle est mariée avec un autre. Son fils sera aviateur avant la Première Guerre mondiale ; croix de guerre avec palme, 3 citations. Campagne au Maroc et au Levant après la guerre ; il devient capitaine en 1924. Il est chevalier de la Légion d’honneur en 1927.
↑L'église et la République en Mayenne: 1896-1906 , vol. 3 , p. 123, éd. Institut de Recherches Historiques de Rennes, 1967
↑Activiste anticlérical, instituteur à Sainte-Gemme-le-Robert et Évron. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques et d'un manuel de morale laïque mis à l’Index par les évêques de France en 1909. Il devient adjoint au maire du Mans, et président de la Libre pensée du Mans. Correspondant occasionnel de l'Abbé Angot pour les recherches historiques, il s’opposera à lui dans sa perception du rôle de la Révolution française dans l’éducation.
↑Né le 7 février 1855 à Saint-Aubin-d'Aubigné. Il est chevalier de la Légion d'honneur en 1932. C'est le père de Paul-Louis Férard
↑Né le 30 septembre 1873 à Laval, mort le 26 novembre 1953 à Château-Gontier. Instituteur, puis directeur d'école à Villaines-la-Juhel. Il est capitaine d'infanterie de réserve lors de la Première Guerre mondialeIl obtient la Croix de Guerre et est chevalier de la Légion d'honneur en 1917. Il se marie le 9 octobre 1895 à Craon avec Marie Haag.
↑Achille Ricker, Histoire de la franc-maçonnerie en France, p. 245, éd. Nouvelles Éditions Latines, 1978, (ISBN2723300633)
↑Il est en 1937 secrétaire général de la préfecture de la Manche. Tué au cours de bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale.
↑Né le 29 juin 1889 à Bruz en Ille-et-Vilaine, mort en déportation le 11 mars 1945 à Neuengamme. Il était syndicaliste à la CGTU et résistant. Il est déporté le 29 août 1944 de Belfort à destination de Neuengamme, matricule 43690.
↑Jean Crouzet, Loges et Francs-Maçons: Côte basque et Bas-Adour : 1740-1940, p. 169, éd.Atlantica, 1998, (ISBN2843940508)
↑Jean-Baptiste Novely, « La Franc-Maçonnerie en Mayenne, une histoire de 250 ans », L'Oribus, no 66, , p. 55 à 72
↑Michel Riquet, Jean Baylot, Les Francs-maçons Le temps qui court, vol. 6 de : Verse et controverse : le chrétien en dialogue avec le monde, p. 7, éd. Éditions Beauchesne, 1968
↑(de) Logen, Rituale, Hochgrade: Handbuch der Freimaurerei, p. 112, éd.Verlag Styria, 1967
↑Collectif (Dir. Eric Saunier), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, coll. « La Pocothèque », (réimpr. 2008), 2e éd. (1re éd. 2000), 984 p. (ISBN978-2-253-13252-3), « Riquet, Michel », p. 732-733.
↑En France, ce genre de réunion est dite "Tenue blanche fermée".
↑Louis Pérouas, Michel Laguionie, Roger Mériglier, Franc-maçonnerie et antimaçonnisme en Limousin: amorces d'un dialogue, p. 75, éd. Presses Univ. Limoges, 2002, (ISBN2842872487)
↑Alain Bernheim, Travaux de la Loge nationale de recherche Villard de Honnecourt, vol.65, p. 242-250, 2007.
↑Alain Bernheim, Travaux de la Loge nationale de recherche Villard de Honnecourt, vol.66, p. 254-258, 2007. reproduction de la lettre de démission