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Avant la Première Guerre mondiale, il est chef d'état-major de Joseph Gallieni à Madagascar. Puis, au cours de la guerre, il commande le 2e corps d'armée lors de la bataille de la Marne puis successivement la 8e armée (dénommé « détachement d'armée de Lorraine » jusqu'au ) du au , la 1re armée du au , puis de nouveau la 8e armée du au .
Il se marie le 12 mars 1890 à Elisabeth Vallois dont il divorce le 5 février 1896, puis avec Louise-Augustine-Marie Couët à Paris le 2 octobre 1902, morte le 12 juillet 1936.
Il y obtient les grades de lieutenant, de capitaine (1887). Il fait partie successivement de l'état-major de l'Indochine (1885-1887 et 1888-1889) et du Tonkin.
Il est à Madagascar en 1896, à ce dernier poste en qualité de chef d'état-major du corps d'occupation du général Joseph Galliéni pendant l'expédition de Madagascar[2]. Il lui est reproché d'avoir fait présenter des massacres effectués à Madagascar à Ambiky comme une superbe opération militaire[4]. Il est à Madagascar de 1896 à 1899. Chef d'état-major à Madagascar, il tient en même temps, de 1893 à 1897, les fonctions de secrétaire général.
Appelé en 1915 à commander le détachement d'armée Gérard[7] puis le détachement d'armée de Lorraine, il reçoit plus tard le commandement en chef de la 1re armée, puis de la 8e armée.
Le général Gérard exerce le haut commandement qui lui était confié selon les principes démocratiques[8]. Il échoue à la députation en Lorraine en 1919.
Affecté le 2 novembre 1919, à la 2e section du cadre de réserve, le général Gérard reçoit, peu avant, la médaille militaire[2]. Cette distinction lui est accordée par Georges Clemenceau. Passé au cadre de réserve, le général Gérard se consacre à la défense des idées républicaines. Il se retire à Château-Gontier, où « il se prodigua dans tous les milieux où l'on pratiquait la solidarité, la mutualité et où l'on défendait l'idéal républicain »[8].
Ses obsèques civiles sont célébrées le 6 novembre 1926 à Château-Gontier. L'inhumation a eu lieu dans un cimetière de famille à Saint-Laurent-des-Mortiers.
Les Invalides
En juin 1931, on place dans le caveau des Maréchaux, à l'Hôtel des Invalides, le cercueil du général Gérard[2]. La veuve Gérard effectue un legs à sa mort en 1936. Une partie de la collection est léguée au Musée d'art et d'archéologie - Hôtel Fouquet de Château-Gontier.
Franc-maçonnerie
Augustin Gérard est initié en franc-maçonnerie en 1904 au sein de la loge « La Clémente Amitié » à Paris. Il est élu membre du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France en 1920, puis président du Conseil de l'ordre de 1921 à 1923[11]. Titulaire du 33e et dernier grade du Rite écossais ancien et accepté, il est membre du Grand Collège des rites. Sa participation est décisive lors de la création de l'association maçonnique internationale en 1921 à Genève. Il est également membre par affiliation à la Grande Loge de France alors sous la présidence du général Peigné, cette double appartenance obédientielle se concrétise en tant que membre fondateur de la loge no 383 « La République »[2].
↑ abcdef et gJean Luc Le Bras (préf. Daniel Keller), Les grands maîtres du Grand Orient de France : Du XVIIIe siècle à nos jours, Conform Edition, , 125 p. (ISBN978-2-917075-72-2), « 35 »..
↑En garnison à Narbonne durant la révolte des vignerons du Languedoc en 1907, le 100e est consigné cinq dimanches de suite. Cependant, des groupes d’appelés acclament les manifestants et entonnent l'Internationale. Le régiment est envoyé en manœuvres dans le Larzac, puis en garnison à Tulle. G. Guiraudet, La Révolte des vignerons de 1907, bulletin no 2 de la SSH, 1992, en ligne sommieresetsonhistoire.org, consulté le 3 août 2008.