Dans la salle du conseil municipal de l'hôtel de ville, une plaque incrustée au sein d'une structure monumentale en bois sculpté liste les maires de Suresnes depuis la Révolution française.
Histoire électorale
Lors des élections municipales de 1896, Arthème Genteur, plus à gauche, est élu contre le maire sortant Albert Caron. Seulement dix des vingt-trois conseillers municipaux sortants sont reconduits dans le conseil municipal[1].
Engagé sur le sujet de l'habitat social depuis le début des années 1910 et constatant que l'afflux d'ouvriers à Suresnes, où les usines côtoient de nombreux logements délabrés et insalubres, est mal géré, Henri Sellier décide de se présenter aux élections municipales de 1919. Sa liste, soutenue par la SFIO, est opposée à celle du maire sortant Victor Diederich, au pouvoir depuis 1905, dont le bilan est plutôt bon mais qui mène des combats jugés dépassés, alors que le tissu social de la ville a changé et que les notables ne représentent plus la nouvelle population ouvrière. Il présente un programme détaillé de seize pages sur de nombreux thèmes (urbanisme, éducation, santé, etc.), tandis que la liste Diederich se contente d'un tract recto-verso. Tourné vers l'avenir, il fait le constat implacable que le passé de Suresnes est révolu (« le vieux Suresnes viticole dont le "petit bleu" a excité tant de fois la verve des poètes, la ville des plaisirs et des villégiatures qui tirait toute sa prospérité du luxe parisien, a définitivement disparu ») et prône une transformation urbaine qui passe par l'assainissement et l'aménagement d'infrastructures. À l'issue de deux tours, la victoire est écrasante pour Henri Sellier, dont la liste décroche 20 places sur 28 sièges municipaux. Parallèlement, de nombreuses villes du département passent à gauche[2]. Il est réélu en 1925, en 1928 et en 1935.
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↑René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 458.
↑Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Décembre 1919 : Henri Sellier, acte un », Suresnes Mag no 313, , p. 36-37 (lire en ligne).
↑Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 33.
↑Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 38.
↑Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 44.
↑Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 23.
↑Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 27.
↑ a et bSuresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 9.
↑René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 477-478.
↑Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « 5 août 1905 : le jour où... Suresnes initia le premier jumelage », Suresnes Mag no 303, , p. 38-39 (lire en ligne).
↑Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 47.
↑Renaud Payre, « Une république des communes : Henri Sellier et la réforme municipale en avril 1942 », Genèses, no 41, décembre 2000, p. 143.
↑Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « 2 octobre 1959 : le jour où… Suresnes et Hann. Münden se jumellent », Suresnes Mag no 311, octobre 2019, p. 41.