Cet article décrit la liste des rois du Tibet de la dynastie Yarlung. Cette dynastie héréditaire débuta avec le 1er roi Nyatri Tsanpo en 127 avant l'ère chrétienne[2] dans la période prébouddhiste. Le bouddhisme apparu pendant le règne du 28e roi Lha Thothori en IVe siècle au Ve siècle[1].
Elle se termine après Lang darma (r.841-842)[4] tué par son frère Rapalchen en 838, opposé au bouddhisme, et l'ère de la fragmentation qui redivisera le Tibet en différents royaumes indépendants : Par exemple, Royaume de Ngari et Royaume de Gugé à l'Ouest; Ü et Tsang au centre; Royaume de Dergé et beaucoup des autres à l'Est dans Dokham. Ces royaumes du Tibet ont été réunifiés en 1642, puis proscrits dans un traité de 1677 avec la Chine dans lequel la nation tibétaine était définie par le plateau tibétain, et plus tard identifiée de manière interne comme les trois régions de U-Tsang, Amdo et Kham.
L'année d'intronisation du 1er roi tibétain Nyatri Tsenpo, dont le règne débuta en l’an -127 au IIe siècle av. J.-C., marque la première année du calendrier tibétain. C'est donc en l'honneur du 1er roi du Tibet qu'est célébré le nouvel an tibétain, le Losar. Le premier bâtiment tibétain, Yumbulagang, aurait été érigé pour le roi Nyatri Tsenpo près de la rivière Yarlung Tsangpo[5].
Les rois du Tibet étaient plus précisément des tsenpos en tibétain, ou des chefs d'alliances de chefs de moindre importance. Cette nomenclature a perduré pendant toute la période de l'empire[5]. Les souverains originaux étaient les chefs, eux-mêmes, d'un territoire d'étendue limitée de la vallée du Yarlung[6]. Les trois rois du Dharma furent les 33e, 38e et 41e souverains (Songtsen Gampo, Trisong Detsen et Tri Ralpachen)[7]. Le premier d'entre eux, Songtsen Gampo, unifia le Tibet (les 2 provinces de l'Ü-Tsang, du Kham) et fonda l'Empire du Tibet en l'étendant à des régions voisines, telles que l'Amdo), notamment par la création d'une langue et d'une écriture communes pour traduire et diffuser le bouddhisme[8].
La dynastie des Empereurs du Tibet arriva presque à sa fin lorsque Langdarma de religion bön, la religion traditionnelle tibétaine, et, opposé au bouddhisme, se fit assassiner par Lhalung Pelgyi Dorje, un moine bouddhique en 842, et aboutissant à un premier morcellement entre ses deux fils de l'Empire, avec Yumten dans l'U-Tsang et Ösung au Ngari.
Les Qoshots-Oïrats, venus du Khanat dzoungar, contrôlent militairement le Tibet à partir de 1642. Ils placent le dalaï-lama comme chef spirituel et temporel du Tibet qui en retour leur confie le pouvoir militaire.
La dynastie Qing, à partir de 1720, règne sur le Tibet, des Ambans contrôlent pour l'Empereur le choix du dalaï-lama, à la place des Qoshots, puis, à partir de 1792, en utilisant le tirage au sort via une urne d'or.
↑ abc et d Khenchen Palden Sherab Rinpoche, 1992. L'Huit Manifestations de Guru Padmasambhava. Transcrit par Pema Shugchang, Monterey: Padma Gochen Ling; Édité par Elizabeth Pema Jamchen, 2021, p.1-4, 42-50.
↑ a et bClaude Arpi, 2013, Glimpses on the History of Tibet. Dharamsala: The Tibet Museum.
↑MNRajesh. 2019. "The Battle for Ancient Tibet". South Asia Chronicle, no.9:121-146.
↑ a et bArthur Mandelbaum, 2007."Lhalung Pelgyi Dorje". Treasury of Lives, Biographies of Tibetan Masters.
↑ a et bElizabeth Pema Jamchen, Tibet's Nation-state and China's Re-imaginations, PACA: Working Papiers, , p.1-155.
↑(en) Erik Haarh, "The Yar Lun Dynasty", in: The History of Tibet, ed. Alex McKay, Vol. 1, London 2003, p. 144. ; Hugh Richardson, "The Origin of the Tibetan Kingdom", in: The History of Tibet, p. 159 ; Russell Kirkland, "The Spirit of the Mountain", in: The History of Tibet, p. 183.