Les circulations sont suspendues depuis le , du fait du mauvais état de l'infrastructure. La réouverture est prévue pour 2025, après un investissement de 67 millions d'euros par la Région Occitanie[1].
Le service ferroviaire voyageurs de l'année 2014 est constitué d'un aller-retour ferroviaire TER Midi-Pyrénées quotidien, complété par six allers et cinq retours en autocar TER du lundi au samedi (quatre allers et trois retours le dimanche). Un train Intercités de nuit y circule également, dans le sens Paris – Luchon le vendredi et Luchon – Paris le dimanche, complété par un aller-retour le samedi de janvier à mars. Il circule quotidiennement les mois de juillet et août[4].
Fermeture
Invoquant des raisons de sécurité, Réseau ferré de France et la SNCF suspendent les circulations ferroviaires à partir du en raison du vieillissement de divers éléments et de leur détérioration par des intempéries. Il est prévu que cette situation doit durer le temps qu'une enquête soit réalisée par un cabinet indépendant[5],[4].
En , Carole Delga, présidente de la nouvelle région Occitanie, annonce qu'une proposition de « renouvellement de la voie entre Montréjeau et Luchon » est inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée plénière du . Par ailleurs, un « comité de pilotage » doit examiner la version définitive du compte rendu de l'enquête indépendante le en préfecture de Toulouse[6].
En raison de l'état préoccupant des poteaux caténaire, la ligne est désélectrifiée à partir du . Cette opération est accompagnée du débroussaillage et de l'élagage aux abords des voies, notamment près des passages à niveau et des gares. La réouverture de la ligne est alors annoncée pour la fin de l'année 2020[7]. Cette réouverture devait être confirmée à l'occasion de la signature de la nouvelle convention entre SNCF Mobilités et la région Occitanie le [8],[9]. Le projet est néanmoins en attente à l'été 2018, en raison de la forte augmentation du coût estimé des travaux à mener par SNCF Réseau[10]. La réouverture de la ligne pour 2024 est évoquée en 2022[11], les travaux et la pose des rails sont effectués en 2024.
Transfert de gestion
Le , SNCF Réseau transfère la gestion de la ligne à la région Occitanie à partir du point kilométrique 104+804. Ce transfert de gestion est acté par la signature de deux conventions : une convention administrative de transfert de gestion et une convention technique d'application. La ligne reste la propriété de l'État[note 1],[12].
Caractéristiques
Tracé
Carte détaillée de la ligne.
La ligne a un profil difficile, notamment en raison de la différence d'altitude entre les gares d'extrémités : 422 mètres à Montréjeau et 619 mètres à Luchon. Les pentes maximales sont de 17 mm/m dans le sens impair et de 15 mm/m dans le sens pair[13].
Cette ligne est à voie unique depuis l'origine. Elle comportait quatre évitements (Lourès-Barbazan, Saléchan - Siradan, Marignac-St-Béat et Cier-de-Luchon) ; seul celui de Marignac-St-Béat subsiste.
Elle a été électrifiée par la compagnie du Midi en 1 500 V continu (mise en service le ). La caténaire est alimentée par deux sous-stations, la première est située à Montréjeau et la seconde au PK 132,8, peu avant la gare de Cier-de-Luchon. Nonobstant, cette caténaire a été désinstallée en 2017[7].
Depuis 2014 le bâtiment voyageurs de la gare de Luchon est toujours ouvert, sauf ponctuellement[16], avec un guichet pour les titres de transport de la ligne de cars, à tarification SNCF, Luchon-Montréjeau-Toulouse. Outre de nombreux arrêts, les cars desservent les trois anciennes haltes[17].
Ouvrages d'art
Elle ne comporte qu'un seul court tunnel long de 69 mètres, celui du Cap-del-Mail, mais de nombreux viaducs et ponts surplombant, dans certains cas, la vallée.
Exploitation
L'exploitation ferroviaire est suspendue depuis [6]. Elle est remplacée par un transfert routier de la ligne en attendant une remise en service vers mai 2025. Il est prévu par la région Occitanie d'en faire, pour sa réouverture, une ligne « test » pour l'exploitation des trains à hydrogène en France[18],[19],[20].
Notes
↑Contrairement à ce qu'indiquent de nombreux médias et la région Occitanie sur son site Internet, la région n'est pas devenue propriétaire de la ligne. Celle-ci reste la propriété de l'État. Seule sa gestion a été transférée de SNCF Réseau à la région Occitanie.
↑« no 11553 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie du chemin de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141, , p. 153 - 158 (lire en ligne).
↑ a et bAnnales des ponts et chaussées / 2 : mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1865 p. 792 intégral (consulté le 19 novembre 2011).
↑Véronique Bavencove, « Ligne de train Montréjeau-Luchon : Carole Delga s'insurge contre le coût avancé par la SNCF », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le )
Jacques Bergeon, La ligne ferroviaire Montrejeau- Luchon : 1873-2014 (tiré à part d'un extrait de l'ouvrage « Petits trains du haut-Comminges » augmenté d'un chapitre consacré aux solutions pour une sauvegarde de la ligne), Éditions Lacour, , 23 p. (ISBN9782750436858, présentation en ligne).