De l'oïlrotoir, rotour, en latin rotoria ; « endroit où l'on rouit le chanvre ».
Les rotours étaient des lieux où l’on rouissait les plantes. Le rouissage se pratiquait par macération pour faire se désagréger les matières dont on voulait se débarrasser et qui agglutinaient certaines fibres textiles comme le chanvre ou le lin. Il existe d'ailleurs un lieu-dit « les Chenevières » (champs de chanvre) comme témoin de cette époque, au Xe siècle.
Autrefois, la commune des Rotours était composée de deux fiefs :
« Notre-Dame-des-Rotours », étant un quart de haubert et relevant du roi, s’étendant sur Pontecrespin et les paroisses environnantes et consistant en manoir seigneurial, domaine fieffé et non-fieffé, moulin à blé, communes, droit de colombier, garenne et tous droits seigneuriaux à fiefs nobles appartenant. Le patronage de l’église fut aumôné au XIIIe siècle aux abbés et religieux de Saint-André de Gouffern. Ce fief appartenait à une famille chevaleresque qui en porta dès lors le nom « des Rotours ».
Un fief relevant de la seigneurie de la Carneille.
La famille des Rotours se divisa en plusieurs branches et essaima aux alentours des Rotours où elle posséda diverses terres et seigneuries : Pointel, Fumeçon (aujourd'hui sur le territoire de Champcerie), Le Sacq (Ménil-Gondouin) et Méguillaume (Chênedouit). Celles-ci furent confisquées en 1418 par le roi Henri V d'Angleterre. La famille des Rotours ne les récupéra qu’en 1450.
Le , la terre et seigneurie des Rotours fut vendue, avec son vieux château, par les héritiers de François des Rotours au marquis de Vassy-la-Forêt. Elle fut revendue en 1700 à M. Foucault puis en 1701 à Nicolas d’Ozenne qui fit construire le château actuel. Le , la seigneurie et le nouveau château des Rotours furent acquis par Noël François Angot, seigneur du Coisel, ancêtre des Angot des Rotours et des Pichot de La Marandais qui revendirent le château à la famille des Rotours en 2017.
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[4]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Putanges-le-Lac le jusqu'en 2020 et Laurence Chauvin devient maire délégué.
Économie
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Démographie
En 2022, la commune comptait 113 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Les Rotours[5]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Les Rotours a compté jusqu'à 330 habitants en 1846.
François des Rotours, seigneur des Moulins et des Rotours, sieur de Sainte-Honorine, baptisé aux Rotours le , y décéda le . Il servit le roi en qualité de volontaire dans la cavalerie pendant les campagnes de 1630, 1635 et 1636 sous les ordres de messieurs de Vendôme, de Thianges et de La Lande-Héron. Il clama, en 1646, à droit féodal, la terre du Chêné vendue à Julien d’Oilliamson par René des Rotours. Il clama, de même, le , des héritages situés dans la paroisse des Rotours et qui avaient été vendus par André des Rotours, seigneur de Sainte-Croix. Il rendit aveu, le , à la châtellenie de La Carneille d’un fief qu’il avait acquis en 1646. Il fut maintenu noble à l'intendance d'Alençon par M. de Marle le . Il fit aveu au roi pour le fief de Notre-Dame des Rotours, le . Après sa mort, la seigneurie des Rotours fut vendue, le , au marquis de Vassy-la-Forêt.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.