Le terme de « loyalistes » apparaît au cours des années 1980 dans les médias tant métropolitains que locaux pour désigner les anti-indépendantistesnéo-calédoniens, « loyalistes aux institutions républicaines françaises », sans que cette dénomination ne soit totalement approuvée par le camp concerné (son principal chef de file à cette époque, Jacques Lafleur, la rejetant tout particulièrement)[2].
Fondation des Loyalistes pour les campagnes référendaires
Toujours actifs pour le référendum suivant (le dernier normalement prévu par l'accord de Nouméa) du , ils prennent cette fois-ci l'appellation de « Les Voix du Non », toujours sans Calédonie ensemble mais en organisant tout de même quelques manifestations publiques avec ce parti[4].
Création du groupe Les Loyalistes au Congrès
Puis les élections nationales de 2022 provoquent une scission parmi Les Loyalistes, ainsi qu'entre les partis plus anciennement engagés dans L'Avenir en confiance. En effet, le , un groupe « Les Loyalistes » est créé par 12 élus du Congrès, tous soutenant la réélection d'Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle du (et presque tous l'avaient fait dès le premier tour, à l'exception de Brieuc Frogier qui fait alors dissidence du Rassemblement et qui avait été une des quelques personnalités politiques néo-calédoniennes à avoir défendu la candidature d'Éric Zemmour). Onze d'entre eux proviennent du groupe L'Avenir en confiance, à savoir ceux des Républicains calédoniens et du MPC rejoints par Brieuc Frogier, le douzième membre étant Nicolas Metzdorf de Générations NC, jusqu'ici non-inscrit. Ils reprochent à leur ancien partenaire, Le Rassemblement-Les Républicains, un certain nombre de décisions qui, selon eux, auraient « cassé la logique unitaire », la dernière en date étant l'annonce de la candidature des dirigeants de ce parti, Thierry Santa et Virginie Ruffenach, aux élections législatives de dans les deux circonscriptions que compte la Nouvelle-Calédonie, sans concertation pour arriver à une candidature commune avec les autres « loyalistes »[5].
Les deux dirigeants du MPC, Gil Brial et Isabelle Champmoreau, pour leur part, annoncent dans un premier temps, le , ne pas rejoindre immédiatement cette union tout en participant aux « éventuelles discussions pour la création de l’union », lui reprochant pour l'instant qu'elle soit faite pour « des raisons électorales » plutôt que pour « la défense d’un projet commun », et appelant à « une union plus large » avec « toutes les personnalités loyalistes »[8]. Ils veulent surtout que tous les partis unis - et tout particulièrement Calédonie ensemble, jusqu'ici un opposant - s'engagent sur un certain nombre de points (le respect de la victoire du « non » aux trois référendums sur l'indépendance, la défense d'une autonomie dans la République française, le rejet de toute forme d'indépendance même associée, le refus d'une partition de l'archipel, l'égalité entre toutes les communautés, l'ouverture du corps électoral, la défense de la propriété privée contre les revendications foncières kanakes, la défense des libertés fondamentales dont celle d'entreprendre, la mise en place d'une représentativité au Congrès jugée plus « conforme à la réalité démographique et électorale » de chaque province, la révision de la clé de répartition et des financements des collectivités, la simplification administrative)[9].
Philippe Dunoyer et Nicolas Metzdorf sont finalement tous les deux élus au second tour le face à des candidats indépendantistes, avec respectivement 66,4 % et 54,23 % des suffrages exprimés (après avoir obtenu 40,83 % et 33,7 % au premier tour)[10],[11]. Tous deux siègent au sein du groupe Renaissance (RE) à l'Assemblée nationale.
Puis, après la victoire de leurs candidats, ils créent officiellement une confédération dont les statuts sont présentés le , et dont le nom comme le logo reprennent ceux utilisés par la majorité présidentielle pendant les législatives : « Ensemble ! »[12].
Mais, par la suite, aucun groupe commun n'est formé, Loyalistes et Calédonie ensemble retrouvant des positions et stratégies différentes[13]. Les Loyalistes ne proposent qu'une candidature pour l'un des deux postes à pourvoir aux élections sénatoriales : Sonia Backès, avec pour suppléant Gil Brial[14].
Gil Brial (président du MPC depuis 2018, 3e puis 2e vice-président de l'Assemblée de la Province Sud depuis 2012, co-porte-parole de l'intergroupe depuis 2022, conseiller municipal de Dumbéa depuis 2014)
Lors de la désignation du 17e gouvernement, le , le groupe L'Avenir en confiance au Congrès avait présenté une liste qui avait obtenu 18 voix, soit 17 venant de son groupe (un des bulletins, sans savoir lequel, s'étant porté sur la liste de l'Union nationale pour l'indépendance UNI) en plus de celle de Nicolas Metzdorf de Générations NC. Elle avait donc gagné 4 des 11 sièges à pourvoir, à savoir les mêmes personnalités que dans l'exécutif précédent qui continuent donc de laisser leur siège au Congrès et à l'Assemblée provinciale du Sud à leur suivant de liste après leur entrée en fonction effective le . Lors de la formation du groupe « Les Loyalistes » au Congrès le , ce sont deux de ses membres qui y sont rattachés :
Isabelle Champmoreau (MPC, Vice-présidente, Enseignement, Enseignement supérieur, Égalité des chances, Santé scolaire, Famille, Égalité des genres, Lutte contre les violences conjugales et Bien-être animal)
Christopher Gygès (LRC, Économie numérique, Économie de la mer, Transition énergétique, Développement des énergies renouvelables, Dialogue social et Suivi des zones franches)
Maires
Lors de la création du groupe « Les Loyalistes » au Congrès le , trois communes étaient dirigées par des maires membres ou proches de l'un des partis le composant (La Foa, Nouméa, Païta). Il s'agit de :