Les Aires sont une commune rurale qui compte 608 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Bédarieux et fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux. Ses habitants sont appelés les Airois ou Airoises.
Géographie
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Les Aires se trouvent sur la rive gauche de l'Orb, au pied du château de Mourcairol.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 939 mm, avec 7,2 jours de précipitations en janvier et 2,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 111,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records LES AIRES (34) - alt. : 190 m, lat : 43°35'03"N, lon : 3°06'29"E Records établis sur la période du 01-01-1995 au 02-11-2023
Un espace protégé est présent sur la commune :
le parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[11]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et Mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[12],[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[14] :
la « vallée de l'Orb entre Hérépian et Colombière-sur-Orb » (156 ha), couvrant 6 communes du département[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Les Aires est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bédarieux[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (86,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), zones urbanisées (2,2 %), terres arables (2,1 %), cultures permanentes (1,5 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Orb. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1984, 1986, 1987, 1988, 1992, 1995, 1996, 1997, 2014 et 2019[19],[17].
Les Aires sont exposées au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 23,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 353 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 330 sont en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du Barrage des monts d'Orb, un ouvrage de classe A[Note 6] sur l'Orb, mis en service en 1961 et disposant d'une retenue de 30,6 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[24].
Risque particulier
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[25]. Elle a été complétée en 2015 par uné étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune des Aires est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Airas au XIe siècle dans le cartulaire de Gellone, de Areis en 1102[28], Les Aires en 1702 dans le terrier de Mourcairol en 1702.
Pluriel de l'occitanaira « aire à battre les grains ». Plus anciennement ; « terrain vague dépourvu de culture »[28].
Sous l'Ancien Régime, la communauté porte le nom de Mourcairol (aussi identifiée sous les variantes Las Aires, Morcairol, Mercayrol, Mursairol). La commune est née en 1845, formée à partir d'un démembrement de l'ancienne commune de Mourcairol.
En 1845, la commune de Mourcairol disparaît, remplacée par celle des Aires[29].
Elle a pour dépendance les écarts de Laucrière, Lonsabes, Leperas, Lasvioles, Cantemerle, Lemargal, Villecela, Bardejan.
Histoire
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En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 358 personnes, parmi lesquelles on compte 74,9 % d'actifs (66,2 % ayant un emploi et 8,7 % de chômeurs) et 25,1 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
Sur ces 240 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 51 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 6,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
45 établissements[Note 9] sont implantés aux Aires au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
45
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
7
15,6 %
(6,7 %)
Construction
11
24,4 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
10
22,2 %
(28 %)
Activités financières et d'assurance
1
2,2 %
(3,2 %)
Activités immobilières
3
6,7 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
9
20 %
(17,1 %)
Autres activités de services
4
8,9 %
(8,1 %)
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 24,4 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 45 entreprises implantées aux Les Aires), contre 14,1 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
L'économie de la commune au vu du nombre d'habitants est assez riche. Nous pouvons y trouver l'usine d'embouteillage et de forage de la Vernière, de la source St Michel de Mourcairol et de la Cairolle.
On peut aussi découvrir la grande carrière active de l'entreprise sablière gravière appartenant à Servant, fournissant du sable et du béton.
Le laboratoire L.C.H Chimie prépare des produits d'entretien, spécialisés pour les piscines.
En entreprise influente, Travesset est également notable. Elle se charge de la préparation et de la maintenant des réseaux électrique et de l'éclairage public[32].
Les habitants des Aires sont appelés les Airois et les Airoises[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2021, la commune comptait 608 habitants[Note 14], en évolution de −1,62 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Héraldique
Blason
D'or aux trois fasces de gueules accompagnées de dix billettes du même posées en orle.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Sports et loisirs
Football
Le village des Aires possède un stade de football dans lequel évolue le club sportif intitulé Espoir club airois[42]. Le club fait évoluer plusieurs équipes telles que les juniors mixtes, les séniors féminins et masculins[43],[44].
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Bédarieux, il y a une ville-centre et huit communes de banlieue.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[23].
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[34].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Association des amis de St-Michel, Le site de St-Michel de Mourcairol : château en ruine du Xe siècle, chapelle du XIIe siècle, [Les Aires], Association des Amis de St-Michel, [s.d.], [14]
Étienne Dumont, Linda Boutoille et Jean Grimal, « La lame polie de Barbio (commune des Aires) », Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, no 35, , p. 1-4
Étienne Dumont et Michel Scanzi, « Vestiges gallo-romains de Grimio (Commune des Aires) », Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, no 32, , p. 13-16
Étienne Dumont, « Résurrection du château de Mourcairol (commune des Aires) », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 9e série, no 6, 2001-2002, p. 11-14
Jacqueline Fabre, Dominique Gleizeset al., « Le site des Paillès (commune des Aires) : bilan de trente ans de recherches », Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, no 34, , p. 1-8
Jacqueline Fabre, Dominique Gleizeset al., « Le site des Paillès (commune des Aires) : bilan de trente ans de recherches », Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, no 16, , p. 43-46
Robert Gourdiole, « Vestiges gallo-romains dans la commune des Aires », Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, no 2, , p. 32-33
Florence Journot, « Mourcairol (commune des Aires) [Hérault] : un château, une chapelle, un village du Xe au XVIe siècle », Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, no 14, , p. 37-48
Guillaume Roquefort, « Saint-Michel de Mourcairol (34) : mise en défense et technique de construction du castrum du Xe au XIIIe siècle », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, no 2, 2005-2006, p. 23-30
Société archéologique et historique des hauts cantons de l’Hérault, Mourcairol, site médiéval : commune des Aires, Bédarieux, SAHHCH, , 20 p.