Ledger (entreprise)

Ledger
logo de Ledger (entreprise)

Création [1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés
  • 2016 : sortie du Ledger Nano S
  • 2019 : sortie du Ledger Nano X
Fondateurs Éric Larchevêque et David Balland (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société par actions simplifiée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan Resilience by design.
Siège social ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Président Pascal GauthierVoir et modifier les données sur Wikidata
Directeurs Pascal GauthierVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Technologie financière et industrie des cryptomonnaies (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Produits Sécurisation des cryptomonnaies
Effectif 700 (2022)
600 (2024)[2]
SIREN 529 991 119
Site web www.ledger.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d'affaires 55 800 000 € en 2022 [3]
Résultat net − 397 200 € au 31/12/2016

Ledger est une entreprise française qui conçoit et commercialise des portefeuilles de crypto-monnaies physiques destinés aux particuliers et aux entreprises.

Historique

2014 - 2016 : débuts

En 2014, après avoir co-fondé La Maison du Bitcoin[4] (renommée Coinhouse), le premier comptoir physique d’Europe pour le change de cryptomonnaies[5], Éric Larchevêque et Thomas France créent Ledger avec les fondateurs de deux autres startups : BTChip et ChronoCoin[6]. Éric Larchevêque quitte l'entreprise en 2019[2].

L'objectif est de sécuriser la détention et les transactions en crypto-monnaies pour les utilisateurs individuels en concevant des portefeuilles physiques numériques (hardware wallets)[7].

Différents produits sont commercialisés entre 2014 et 2016 sous le nom générique de « Ledger Nano »[8]. Les principales cryptomonnaies sont supportées, en l’occurrence le Bitcoin ou encore l’Ethereum[9].

La société devient le premier portefeuille de cryptomonnaies à obtenir la Certification de sécurité de premier niveau (CSPN) de l’ANSSI[10],[11].

2017 - 2018 : développement

En , Ledger lève sept millions d’euros lors d’un tour de table mené par Maif Avenir[12].

Avec une levée de 75 millions de dollars en 2018, elle figure à la troisième place des start-up françaises qui ont collecté le plus de fonds, atteignant ainsi la catégorie de scale-up[13],[14].

En parallèle, l'entreprise investit dix millions d’euros dans la construction d’une usine à Vierzon après avoir longtemps délocalisé sa production en Chine[15],[16].

2018 - 2020 : difficultés et plan d'évolution

Fin 2018, Ledger signe un partenariat avec Engie pour développer des boîtiers connectés permettant de certifier les quantités d’énergies produites par les sources d’énergie renouvelable grâce à la blockchain[17],[18].

Au printemps 2019, Le Monde indique que des postes sont supprimés dans l'équipe parisienne[19]. Les Échos affirme, pour sa part, que près de 10 % du total des effectifs est menacé, notamment dans les fonctions support, en raison de l'écroulement du cours du Bitcoin (les ventes de portefeuilles numériques de l'entreprise ayant été divisées par deux en une année)[20]. Peu de temps après, l'entreprise annonce être de nouveau en phase de recrutement[21],[22]. Au même moment, l'entreprise est dans la tourmente, affrontant plusieurs attaques informatiques[2].

2021 - 2025 : Licorne et FTX

En , Ledger fait une levée de fonds de 380 millions d'euros et est valorisée 1,5 milliard de dollars[23],[24],[25]. En , l'effondrement de la plateforme FTX entraîne un transfert en masse des crypto-monnaies stockées sur les plateformes centralisées vers les portefeuilles numériques (wallet) tels que Ledger, provoquant une augmentation des ventes Ledger la même semaine.

En , l'entreprise réalise une levée de fonds de 100 millions d'euros, lui permettant de maintenir sa valorisation à 1,3 milliard d'euros[25],[26]. En octobre de la même année, Ledger décide de supprimer 90 emplois sur les 750 que compte l'entreprise[27]. Cette même année, Ledger commercialise un service payant, Recover, permettant de partager sa clef d'accès ; cette offre optionnelle se voit vivement critiquée par les utilisateurs qui souhaitent rester souverains sur leurs cryptoactifs[2].

Après le « passage à vide » de 2023, l'entreprise déménage dans Le Marais. Le , elle y inaugure son nouveau siège social, marquant de manière symbolique le passage d'une start-up à une entreprise établie, ainsi que son orientation vers le luxe avec son produit nommé le « Ledger Stax »[2].

Fait divers

Le , David Balland (co-fondateur de Ledger) et sa femme, sont enlevés dans leur résidence située près de Vierzon, contre une demande de rançon. Le couple est libéré les 22 et 23 janvier, par le GIGN[28].

Produits commercialisés

Ledger Nano S

Ce portefeuille électronique de crypto-monnaies se présente comme une clé USB, qui contient une clé privée numérique. Cette clé permet au propriétaire de s'identifier sur l'ordinateur qui contient ses actifs en crypto-monnaies, que ce soit son ordinateur personnel ou une plateforme de trading.

Ledger Flex

Ledger Stax

C'est un portefeuille électronique de crypto-monnaies haut de gamme fabriqué par Foxconn[2]. Il se présente sous la forme d'une carte de crédit de 85mm x 54mm x 6mm pour un poids de 45,2g. Les coins sont magnétiques ce qui permet d'empiler les éléments. Il a nécessité plus de deux ans de développement et se voit vendu pour environ 400 € lors de sa sortie en 2024[2].

Ledger Live

Cette application permet d'acheter et de vendre des actifs numériques[24].

Actionnaires

Notes et références

  1. Registre du commerce et des sociétés (registre national des sociétés), consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a b c d e f et g Gilles Fontaine, « La conversion risquée de Ledger aux codes du luxe », Challenges, no 852,‎ , p. 60-61 (ISSN 0751-4417, lire en ligne, consulté le ).
  3. https://www.businesscoot.com/fr/entreprise/ledger
  4. « Cryptomonnaie : Samsung investit dans la pépite française Ledger », La Tribune, (consulté le ).
  5. Raphaël Bloch, « Coinhouse lance la première vente de « tokens » en boutique », sur Les Echos, (consulté le ).
  6. Emmanuelle Delsol, « Ledger se rêve en Cisco du bitcoin », sur L'Usine digitale, (consulté le ).
  7. Vincent Mignot, « #fintech : Ledger Wallet stocke et sécurise vos bitcoins », Entretien avec Éric Larchevêque, sur cBanque Actu, (consulté le ).
  8. (en-US) Corin Faife, « Ledger Launches Blockchain Wallet for Smart Contract Era », sur CoinDesk, (consulté le ).
  9. Gregory Raymond, « Ledger, Coinbase, paper wallet... les recommandations de Capital pour protéger ses bitcoins », sur Capital, (consulté le ).
  10. Jean-Guillaume Kleis, « Le Ledger Nano S reconnu par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information », Presse Citron, (consulté le ).
  11. « Ledger Nano S version 1.5.1 (2c970001) », Fiche du produit certifié, ANSSI, (consulté le ).
  12. Ninon Renaud, « Ledger lève 7 millions pour sécuriser les bitcoins des entreprises », sur Les Échos, (consulté le ).
  13. Ariane Gaudefroy et Yves Vilaginés, « Start-up : les plus grosses levées de fonds 2018 », sur Les Échos, (consulté le ).
  14. Guillaume Bregeras, « Back Market, Ledger, Actility : 3 scale-up françaises potentielles futures licornes », sur Les Échos, (consulté le ).
  15. Amaury Bucco, « En France, une nouvelle usine pour l'industrie des cryptomonnaies », sur Le Figaro, (consulté le ).
  16. Christine Berkovicius, « Ledger fait fructifier les cryptomonnaies au cœur du Berry », sur Les Échos, (consulté le ).
  17. Floriane Leclerc, « Engie et Ledger inventent un boîtier pour automatiser la collecte de données », sur L'Usine digitale, (consulté le ).
  18. Rémy Rencurel, « Ledger et Engie s’associent pour certifier l’énergie renouvelable par blockchain », Journal du Coin, (consulté le ).
  19. Véronique Chocron, « Vierzon place tous ses espoirs dans le bitcoin », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  20. Raphaël Bloch, « Cryptomonnaies : la pépite française Ledger va couper dans ses effectifs », sur Les Échos, (consulté le ).
  21. Raphaël Bloch, « Cryptomonnaies : le plan de Ledger pour se relancer », sur Les Échos, (consulté le ).
  22. Guillaume Fischer, « Cryptomonnaies : comment Ledger vise le rebond en 2020 » Accès payant, sur La Tribune, (consulté le ).
  23. Thomas Leroy, « Cryptomonnaies: Ledger entre dans le club très privé des licornes françaises », sur BFM Business, (consulté le ).
  24. a b c et d Samir Touzani, « Ledger : 4 choses à savoir sur la nouvelle licorne française des cryptomonnaies », Les Échos,‎ (lire en ligne Accès payant).
  25. a et b (en) « Ledger funding & investors », profil de l’entreprise établi par Tracxn Accès limité (tableau des levées de fonds et liste des investisseurs), sur tracxn.com, (consulté le ).
  26. Charlie Perreau, « Ledger lève 100 millions d'euros et maintient sa valorisation », Les Échos,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  27. Jérémy Le Bescont, « Crypto : la licorne française Ledger licencie 12% de ses effectifs », Capital,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  28. Vincent Gautronneau, Jérémie Pham-Lê, Jean-Michel Décugis et Paméla Rougerie, « Le cofondateur de l’entreprise de cryptomonnaies Ledger enlevé puis libéré, sa femme retrouvée » Accès libre, Le Parisien, (consulté le ).
  29. a b et c « Ledger completes a $380 million Series C fundraising valuing the company at more than $1.5 billion, to strengthen its position as the leading secure gateway to digital assets »,

Liens externes