Les préoccupations concernant la confidentialité sur Internet, la sécurité et les violations de données ont attiré l'attention sur le projet Stacks[3]. Les développeurs de logiciels utilisent le logiciel Stacks pour construire des alternatives décentralisées aux services populaires[4],[5],[6].
L'objectif de Stacks est de permettre à Bitcoin d'aller au-delà d'un simple moyen de paiement pour devenir une plateforme pour les applications décentralisées du Web3[7].
Le jeton Stacks (STX) est la crypto-monnaie native de la blockchain Stacks. Il est utilisé comme frais de gaz pour l'exécution de contrats intelligents et le traitement des transactions[8]. Le revenue de Stacks est mesuré en additionnant le total des frais de transactions, il est distribué aux mineurs à travers le mécanisme PoX[9].
Selon le think tank Messari.io, avec sa compatibilité approfondie avec Bitcoin et ses fonctionnalités accrues, Stacks est idéalement positionnée pour répondre à la demande de programmabilité du Bitcoin, qui ne provient pas seulement des « Ordinals » mais aussi de la finance traditionnelle[9].
Histoire
En 2013, le projet Blockstacks est initié par Ryan Shea et Muneeb Ali, un chercheur en informatique à l'université de Princeton. Blockstacks fonctionne à ses débuts sur la blockchain Bitcoin[10].
En décembre 2017, la startup Blockstack PBC, basée à New-York, déclare avoir levé $52.8 million au cours de son ICO. Les VCs ayant participés à l'ICO comptent parmi eux Union Square Ventures, Foundation Capital, Lux Capital, Winklevoss Capital, Blockchain Capital, Digital Currency Group, Kevin Rose, Michael Arrington, et Qasar Younis[12].
En 2019, STX devient la première offre de jetons approuvée par la SEC[13],[14]. Le jeton numérique STX peut ainsi être échangé légalement aux États-Unis[15].
Début 2021, le réseau principal Stacks est lancé[15].
Blockstack deviendra la « Stacks Foundation » avant d'être divisée en Stacks », l'organisation de gouvernance de la blockchain, et « Hiro », le fournisseur d'API à destination des développeurs[16].
En 2022, Muneeb Ali lève 150 millions de dollars pour sa nouvelle société Trust Machines qu'il fonde avec un autre professeur de Princeton JP Singh. Cette société vise à développer la finance décentralisée (DeFi), les organisations autonomes décentralisées (DAO) et les NFT sur Stacks. Des investisseurs comme Breyer Capital et Digital Currency Group participent à ce tour de table[7].
Début 2022, soit un an après son lancement, le « mainnet » compte 2500 contrats intelligents déployés et 50 000 portefeuilles[7].
Le jeton STX connait une croissance de 316% début 2023 liées à l'engouement autour des « Bitcoin Ordinals ». Il s'agit de textes, de vidéos ou d'images inscrits sur la blockchain Bitcoin sous forme de « satoshis », plus petite unité du Bitcoin. Ils sont similaires à des NFT. Avant le protocole Ordinal, il n'était pas possible de créer des NFT sur Bitcoin. Cet engouement a poussé les développeurs à proposer des outils pour créer facilement des Ordinals, comme la plateforme Gamma basée sur Stacks. Le volume d'échanges sur Gamma a ainsi été multiplié par 10 au début de l'année 2023[2],[17].
Fin 2023, une interview du capital-risqueur Tim Draper déclenche une hausse du coin de 28%[18].
↑(en-US) Paul Vigna, « SEC Clears Blockstack to Hold First Regulated Token Offering », Wall Street Journal, (ISSN0099-9660, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) « Blockstack's digital currency 'Stacks' to be tradable in U.S. once new blockchain arrives », Reuters, (lire en ligne, consulté le )