Ces fractions ont pour exécutif des conseils administratifs de village, soumis directement à la juridiction du préfet. Elles prélèvent des impôts et sont responsables des jardins publics et de l'éclairage public ainsi que d'autres tâches spécifiques à chacune d'entre elles.
Le village du Solliat et le hameau de Derrière-la-Côte ne font pas partie des fractions de communes, mais sont organisés en association d'utilité publique.
Population
Surnom
Les habitants de la commune sont surnommés les Traîne-Sachets[5].
Démographie
Le Chenit compte 4 603 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 46 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 7,3 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Le Chenit entre 1850 et 2020[6],[1]
Histoire
Le titre le plus ancien qui fasse mention du Chenit est une prononciation datée de 1513 par laquelle l'abbé de l'abbaye du lac de Joux accordait aux habitants de Vaulion de couper du bois dans une zone de la vallée de Joux nommée Chinit, les arbres débités étaient chargés sur des radeaux pour descendre le lac de Joux. Quelque temps plus tard, la communauté du Lieu commençait à s'étendre sur le territoire de ce qui deviendra la commune de Chenit, ils y établirent un moulin en 1590 avec l'autorisation des propriétaires de celui de Romainmôtier, Jacques et André Mayor : "lesdits Mayor convinrent par accord d'affranchir les trente-deux chefs de familles (d'où le nom de Trente-deux du Chenit que prit la communauté) de ce qu'ils avaient au moulin de Romainmôtier et de leur établir un moulin audit Chenit, si dans l'an et jour lesdits Mayor n'édifoient pas ce moulin, lesdits particuliers pourroient le construire à leurs frais, et alors le dit moulin leur appartiendroit, en propre, en payant la cense qui pourroit y être imposée". Au début des années 1600 la communauté chargeait l'un des leurs, Pierre Lecoultre[7], de négocier la fondation d'une église[8]. En juillet 1610 les baillis de Romainmôtier, Rodolphe Hornn et Ulderich Cocq, se rendaient sur le lieu pour ordonner le début des travaux. En contrepartie de l'établissement d'un diacre, pour officier au "temple du Chenit" et "y tenir l'école", la communauté s'engageait à lui fournir "une maison, dans le village du Lieu, un jardin, du pâturage commun, et du terrain pour recueillir le fourage nécessaire à l'hivernage d'une vache"[9].
Le Chenit devint une commune en 1646[10], en se séparant de celle du Lieu.
Le 22 septembre 2024, Le Chenit, L'Abbaye et Le Lieu ont accepté une convention de fusion pour former la commune de La Vallée de Joux, qui existera officiellement dès le 1er janvier 2027[11].
Situation politique
La commune du Chenit dispose d'un législatif, le Conseil communal, doté de soixante membres, et d'un exécutif, la Municipalité, comptant sept membres. Le législatif est élu au système proportionnel et l'exécutif au système majoritaire à deux tours. La Municipalité se compose actuellement de cinq élus du Parti libéral radical (PLR) et de deux élus du Parti socialiste (PS).
Liste des syndics du Chenit
Début
Fin
Nom
Parti
Qualité
Ami Golay
Président du Tribunal du district de la Vallée de Joux.
Député au Grand Conseil (1875-1880)
1875
1890
David-Ami Aubert (1808-1904)
Horloger denturier.
Municipal (1872-1875), syndic du Chenit (1875-1890), juge au tribunal de première instance, démissionnaire à 81 ans[12].
Première femme à de devenir syndique d'une commune vaudoise.
1986
1997
Georges Piguet
UDI
1998
2004
Janine Thalmann
PSS
2004
2016
Jeannine Rainaud
UDI-PLR
2016
2021
Stives Morand
UDI-PLR
2021
Olivier Baudat
RV
Dernier syndic du Chenit ; la commune disparaîtra le 1er janvier 2027, fusionnant avec celles de L'Abbaye et du Lieu pour former la commune de La Vallée de Joux.
Le musée Audemars Piguet, situé au Brassus, couvre plus de 200 ans d'activité de la manufacture. Le nombre de montres à complications présentées en fait, dans ce domaine, un des plus importants musées horlogers privés[réf. souhaitée]. Au Sentier, l'« espace horloger de la Vallée de Joux » présente l'histoire horlogère de la Vallée ainsi qu'une collection de pendules anciennes du XVIe au XIXe siècle.
L'école technique de la Vallée de Joux, située au Sentier, offre une formation d'apprentissage de micromécanicien ainsi qu'une formation de technicien ES-ET.
↑[1] Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux, Office fédéral de la statistique (OFS) - 1979-1985, 1992-1997, 2004-2009
Recueil historique sur l'origine de la vallée du Lac-de-Joux, Volume 1, Parties 2 à 3, Jacques David Nicole, éditions M. Ducloux, 1841, p. 313, 324, 338, 339, 348, 349, 352. Google livres