Au nord-est, Ballaigues a une frontière commune avec la commune de Jougne, France sur environ 9 km.
Population
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Ballaguis.
Ils sont surnommés les Ânes (lè z'Âno en patois vaudois) ou les Mangeurs-d'Âne (lè Medze-Ano). Selon la légende, ils auraient confondu un âne avec un sanglier, puis l'auraient abattu et mangé[3].
Démographie
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Histoire
Jusqu'en 1857, date du percement de la route N 57 passant par les Tavins jusqu'au poste frontière du Creux, Ballaigues était située sur la seule voie reliant la Suisse à la France via Jougne. Comme l'attestent les vestiges de la voie romaine située à l'ouest du village, cette route était utilisées depuis l'antiquité par des chariots pour transporter les marchandises.
Ballaigues a été occupée dès la période romaine, puis fit partie de la seigneurie des Clées durant le Moyen Âge, puis de celle de Lignerolle (1302)[4]. Sous la domination bernoise, Ballaigues était rattachée au bailliage d'Yverdon[4].
Ballaigues a longtemps bénéficié des péages imposés sur le trafic de transit en provenance de la Franche-Comté, mais a été supplantée par Vallorbe au dix-neuvième siècle[4].
Ballaigues a été le théâtre d'apparitions d'un animal non identifié en 1951[5] ayant provoqué l'afflux de nombreux curieux et de chasseurs[6].
Vestiges de l'ancienne voie romaine à Ballaigues: les ornières creusées dans la pierre par les roues des chariots montrent que ce chemin était utilisé depuis l'Antiquité.
Sur la carte de Cassini datant du milieu du XVIIIè siècle, la route de Jougne à Ballaigues est le seul point de passage vers la France.
La commune de Ballaigues est dotée d'une municipalité de cinq membres (exécutif)[7] et d'un conseil communal de trente-cinq membres (législatif)[8], tous deux élus au suffrage universel pour une période de cinq ans. Les élections se déroulent selon le système majoritaire.
Liste des syndics
Henri Besançon.
Léon Bourgeois.
1941-1946 : Arthur Bourgeois.
1947-1949 : Samuel Maillefer.
1950-1970 : André Besançon, Parti radical-démocratique (PRD).
1970-1993 : Pierre Oberhauser, Parti libéral suisse (PLS).
1994-1997 : Bernard Bourgeois.
1998-2006 : Antoinette Leresche.
2006-2021 : Raphaël Darbellay.
2021 : Thomas Maillefer.
Industrie
Commerce de vins de la famille Bourgeois dès le dix-huitième siècle[4].
Le temple protestant, situé dans une position centrale légèrement dominante, a été reconstruit en 1711 à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste[4]. L'architecte bernois Jean-Gaspard Martin en a tracé les plans et supervisé la construction en 1711, date inscrite sur le linteau de la porte. Restauration : 1951, par l'architecte Oscar Magnin. Jusqu'en 1950, le chevet à cinq pans était très fermé, ne possédant à l'origine qu'une seule fenêtre, axiale, tandis que la salle, qui mesure 20,50 × 11,30 m, prend jour par plusieurs baies en plein cintre[9].
Le temple (1711).
Maison de commune.
Borne frontière no 47 datée de 1649 entre Ballaigues et Jougne.
Fontaine de la rue principale.
Tourisme
Ballaigues a connu un tourisme important entre 1870 et 1914[4].
Personnalités
La bourgeoisie de Ballaigues fut achetée en 1521 par la famille Leresche (une famille noble protestante) venant de Saint-Antoine-sur-Jougne en Franche-Comté. Ils achetèrent aussi de nombreux titres aux environs à Vallorbe, Orbe, etc.
Élie Bertrand (1713-1797) fut pasteur de Ballaigues entre 1740 et 1744[10].
En 1802, Jean-Baptiste Leresche de Ballaigues renonça à ses privilèges et à la bourgeoisie de Ballaigues après avoir été incité par Napoléon Bonaparte (alors premier consul) qui l'avait invité lui ainsi que 60 autres dignitaires vaudois.
Au XXe siècle, le peintre et violoniste Louis Soutter y vécut les dix-neuf dernières années de sa vie ; il y mourut. Une plaque commémorative rappelle son existence.