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En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une villa à Wannsee, une banlieue de Berlin, est organisée la conférence de Wannsee, au cours de laquelle les hauts fonctionnaires nazis ont décidé de l'organisation de la « Solution finale », c'est-à-dire l'extermination systématique des Juifs européens.
Plusieurs personnes sont ainsi conviées par Reinhard Heydrich, le chef des services de sécurité du Reich, qui est notamment assisté par Adolf Eichmann, un bureaucrate ambitieux du parti nazi.
Les participants discutent des moyens de mettre en œuvre la « Solution finale à la question juive », par exemple des questions pratiques, telles que l'organisation des centres d’extermination et des ghettos, mais aussi des aspects plus idéologiques, comme la nécessité de « nettoyer » l'Europe de la « race juive ».
Les relations entre les différents participants à la conférence sont parfois tendues, à cause de luttes d'influence ou de désaccords sur divers détails de la mise en œuvre de la solution finale. Malgré cela, tous sont d'accord sur l'objectif ultime de l'extermination des Juifs européens.
Fiche technique
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Le réalisateur explique dans le dossier de presse fournit à la presse, que le film a été mûrement réfléchit pendant longtemps. Sans dire que le film était le plus difficile de sa carrière, celui-ci avoue qu'il fut « très spécial pour [lui] »[2].
Tournage
Le film fut entièrement tourné dans les studios de la Berliner Union Film, à l'exception des quelques scènes d'extérieurs, qui elles furent tournées devant la villa de la conférence de Wannsee. Aujourd'hui, la villa abrite un centre commémoratif et éducatif[2].
En France, le site Allociné donne la note de 3,4⁄5, après avoir recensé 17 critiques de presse[4].
Pour François Forestier (L'Obs), « Matti Geschonneck, cinéaste issu de l’Allemagne de l’Est, montre la monstruosité quotidienne de la machine du Reich. C’est une sacrée leçon d’histoire, une descente dans les tréfonds de la noirceur humaine »[5].
Pour Olivier Delcroix (Le Figaro), le film fait « froid dans le dos ». Il reste un « passionnant huis clos [qui] retrace de manière sobre et originale l'implacable déroulement de la conférence de Wannsee, restée tristement célèbre dans l'histoire du XXe siècle »[6].
Pour Gérard Crespo (aVoir-aLire), « réaliser un long métrage sur cet événement, sans tomber dans les pièges du huis clos théâtral » fut un véritable « pari ». Le scénario « excelle à cerner « la banalité du mal », selon le concept d’Hannah Arendt ». La mise en scène du film y est décrite comme sobre, « allant à l’essentiel (...) d’une rigueur admirable ». Le critique estime que le choix des interprètes « contribuent à la réussite de l’ensemble, avec une mention pour Philipp Hochmair »[2].
Pour Stéphane Joby (Le Journal du dimanche), le film est un « Huis clos sans fioriture ni musique tel un conseil d’administration logistique, ce récit historique frappe par sa précision documentaire, basée sur les minutes de la funeste conférence. Entre pause buffet et cognac, les rares objections morales ou réglementaires des participants sont balayées par la détermination d’officiers uniquement soucieux d’efficacité. Âpre et glaçant »[7].
Marie Sauvion (Télérama) n'est pas très emballée par cette fresque historique : « Avec sa grammaire souvent limitée à des champs-contrechamps, beaucoup de plans d’écoute aussi, de légers mouvements de caméra, un montage plutôt vif malgré tout, La Conférence intéresse moins par sa mise en scène que par son propos. »[8].
Pour son premier jour d'exploitation en France, La Conférence a réalisé 7 385 entrées, dont 3 677 en avant-premières, pour un total de 267 séances proposées[10]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en cinquième place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, derrière Sur l'Adamant (7 422) et devant La Dernière Reine (4 580)[11].
Au bout d’une première semaine d’exploitation dans les salles françaises, le long-métrage totalise 33 680, pour 1 789 séances séances proposées. Si l'on ne comptabilise pas les avant-premières, alors le long-métrage se positionne en dix-neuvième place au box-office hebdomadaire français, derrière Shazam! La Rage des Dieux (30 298) et devant La Dernière Reine (21 049)[12].