Léon Joseph Suenens est né à Ixelles le , enfant unique de Jean-Baptiste Suenens, négociant en bière, et de Jeanne Janssens. Il a 4 ans seulement lorsqu'il perd son père âgé de 30 ans seulement. Il fait ses études secondaires à l'Institut Sainte-Marie à Schaerbeek d'où il sort en 1921.
Le , il est nommé évêque in partibus d'Isinda(de) à 41 ans et devient évêque auxiliaire du cardinal Joseph-Ernest Van Roey. À cette même date, il est nommé vicaire général de l'archevêché de Malines. Il reçoit le sacre épiscopal le en l'église métropolitaine. Une des attributions du vicaire général est la censure de livres touchant au dogme et aux sacrements à l'exception du mariage. Il devient président de Pax Christi et des Légions de Marie, du Centre catholique pour la radio et la télévision et de la Commission interdiocésaine de presse. Sa devise d'évêque est « In spiritu sancto »[1].
Pendant de nombreuses années, il travaille avec sa proche collaboratrice, Veronica O’Brien, missionnaire irlandaise des Légions de Marie sur le continent européen. Celle-ci lui apporte notamment sa connaissance parfaite du latin au cours du concile Vatican II. Il est également un fervent artisan de sa vision charismatique du catholicisme[2]. C'est via Veronica O'Brien que Suenens a joué un rôle dans le mariage roi Baudouin de Belgique et de Fabiola de Mora y Aragón en 1960. Au fil des années, le célibat d’un roi qui vivait toujours au domicile paternel était devenu une affaire d’État. Suenens évoque cette question avec Veronica O'Brien. Celle-ci se met à la recherche de la candidate idéale et organise la rencontre du roi Baudouin de Belgique et de Fabiola de Mora y Aragón[3]. Le cardinal Suenens relatera par la suite les circonstances de leur rencontre dans un livre sur le roi Baudouin « Le roi Baudouin, une vie qui vous parle ».
En 1961, l'archidiocèse de Malines se subdivise et il devient, à la mort de son prédécesseur, le 1er archevêque de Malines-Bruxelles à 57 ans. Sans cette subdivision, il serait devenu le 18e archevêque de Malines.
Cardinal
Créé cardinal par le pape Jean XXIII lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens, il joue un rôle prépondérant au concile Vatican II dont il est un des quatre modérateurs nommés par le pape Paul VI (). Proche de Paul VI, il est membre de la Commission centrale préparatoire, de la Commission de coordination et du Secrétariat pour les questions extraordinaires du Concile. Paul VI demande également au cardinal Suenens d'être le relais entre l'Église catholique et le Renouveau charismatique catholique (RCC) nouvelle mouvance encore difficile à cadrer au sein de l'église catholique.
En 1976 il reçoit le Prix Templeton. Il démissionne en 1979, à 75 ans, selon la règle.
Une Héroine de l'Apostolat: Edel Quinn, Bruges, Desclée de Brouwer, 1952
L'Église en état de mission, Paris, Desclée de Brouwer, 1956
Un problème crucial : amour et maîtrise de soi, Paris, Desclée de Brouwer, 1960
La Théologie du renouveau, Paris, Éditions du Cerf, 1962 (ouvrage collectif)
Souvenirs et espérances, Paris, Fayard, 1991 (Gd prix de la Francophonie par l'Académie française)
Les Imprévus de Dieu, Paris, Fayard, 1993
Cher Saint Joseph, Ertvelde, F.I.A.T., 1993
Le Roi Baudouin : une vie qui nous parle, Ertvelde, F.I.A.T., 1995
De la vie à la vie, Paray-le-Monial, AVM Diffusion
Jean XXIII. Témoignage pour l'histoire, 'Jean XXIII Intime' par le Cardinal Léo-Joseph Suenens, Ancien archevêque de Malines-Bruxelles, p.67 - p.83, Gunnar Riebs, Editions Mols, 2014 (ISBN978-2-87402-152-7)
Références
↑ ab et c« La mort du cardinal Van Roey », Le Soir, , p. 3 (lire en ligne)