La commune possède deux annexes nommées Metrich et La Cité des Officiers, ainsi que les lieux-dits : Wolfsberg et Blosberger.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau le Canner, le ruisseau d'Oudrenne, le ruisseau le Klarweis et le ruisseau le Mirgenbach[Carte 1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé 61 communes[4].
Le Canner, d'une longueur totale de 29,4 km, prend sa source dans la commune de Vry et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé onze communes[5].
Le ruisseau d'Oudrenne, d'une longueur totale de 13,3 km, prend sa source dans la commune de Oudrenne et se jette dans la Moselle à Malling, après avoir traversé trois communes[6].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée, du ruisseau le Canner et du ruisseau d'Oudrenne, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique du ruisseau d'Oudrenne était jugé moyen (jaune)[Carte 2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 832 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 18 km à vol d'oiseau[9], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Au , Kœnigsmacker est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (39,5 %), terres arables (28,1 %), prairies (16,2 %), eaux continentales[Note 3] (7,8 %), zones urbanisées (6,6 %), cultures permanentes (1,9 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Le second élément provient du germanique Macheren découlant de "maceries" (= vestiges de murs d'époque gallo-romaine) et qu'on retrouve notamment dans Maizières ou Mazerolle en français.
Une mention de 1065 fait simplement référence à une curtis, c'est-à-dire à une cour domaniale, donc à un établissement rural faisant partie d'un plus vaste domaine dont le centre se trouvait ailleurs.
Autres lieux
Wolfsberg : Ce lieu-dit à la signification apparente de « Mont du loup » ou « Mont de Wolf ». Blosberger : Bloosbrécher en francique lorrain. Mewinkel : Meewénkel en francique lorrain.
En 1490, Kœnigsmacker était marche d'estaut (justice) entre Metz et Trèves.
Rattachée à la France après 1662.
La commune de Metrich fut rattachée à Kœnigsmacker en 1810.
En détail
Par un diplôme daté de Mayence de l'an 1065, l'empereur Henri IV fit don à l'église de Sainte Marie-Madelaine de Verdun, de sa cour de Machera, in comitatu Conradi et in pago muselgove sita. En 1270, le prévôt, doyen et chapitre de Sainte-Marie-Madelaine, échangèrent avec le consentement de l'empereur Charles IV la propriété de Marmacra avec l'abbaye de Saint-Mathias de Trèves contre la ville d'Étain[21].
Le roi Jean de Bohême, comte de Luxembourg, fortifia ce lieu nommé alors Macher, dépendant de sa souveraineté, et le fit ceindre de murs. Ce fut de cette circonstance que ce Macher reçut le nom de Kœnigsmacher, à la différence de Grevenmacher ou Macher-le-comte, érigé en ville affranchie et fortifiée par le trisaïeul du roi Jean, le comte Henri II de Luxembourg[21].
Même après être devenu une place de guerre, Kœnigsmacker n'avait pas cessé d'appartenir à des seigneurs particuliers. Ce fut le duc Wenceslas I, fils du roi Jean de Bohême, qui acquit les droits seigneuriaux avec le haut command seigneurial sur Kœnigsmacker, de la maison de Diestroff, maison issue de celle de Rodemacher. Le duc Wenceslas ayant ainsi réuni toutes les espèces de droits sur cette ville, en fit le siège d'une prévôté, à laquelle il réunit la seigneurie de Busbach et tous les endroits situés autour de Sierck, enclavés dans les terres de Lorraine et d'autres, sur lesquels il exerçait des droits indivis avec les ducs de Lorraine[21].
En l'an 1626, sous le règne du roi d'Espagne Philippe IV, l'État obéré aliéna par mesure de finance la seigneurie de Kœnigsmacker, à titre d'engagère seulement, pour une somme de quinze mille florins, à Guillaume de Marguille, qualifié seigneur de Hontheim. Cette seigneurie se composait de Kœnigsmacker, Petite-Hettange (en partie) et Metrich (en partie)[21].
Sidérurgie
La division des hauts fourneaux de Knutange se composait initialement de deux groupes :
l’usine de Fontoy avec trois hauts-fourneaux mis à feu en 1902 et 1907 ;
l’usine de la Paix dite « du Haut » forte de sept hauts-fourneaux mis en route entre 1898 et 1914.
C’est dans les années 1948-1965 que l’usine tourne à plein régime avec, souvent, huit hauts fourneaux à feu. Le HF4 est arrêté en 1955, puis c’est au tour de HF5 en . À leurs places cependant, le haut fourneau no 3, dernier-né de l’époque, est rénové produisant ainsi trois fois plus de fonte à lui seul que ses deux aînés réunis. La division de Fontoy est définitivement arrêtée en . Un mois plus tard, en , le no 3 de la division du Haut est à l’arrêt. Les premières années de la décennie 1970 marque l’arrêt des hauts fourneaux restant.
Retraité[22] Conseiller départemental depuis 2015 Vice-Président de la Communauté de Communes de l'Arc Mosellan
Le l'élection de Guy-Henri Kleiner a été invalidée par le Conseil d'État et le conseil municipal a été dissous. Les élections ont eu lieu dimanche et la Liste d'Union de Pierre Zenner a été élue dès le 1er tour.
Démographie
Kœnigsmacker
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2022, la commune comptait 2 242 habitants[Note 4], en évolution de +0,4 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Culture locale et patrimoine
Sobriquets
Kœnigsmacker : Die Macher Betscheln (les chevreaux de Kœnigsmacker)[27]. Métrich : Die Schnecken (les escargots)[27], Ce sobriquet s’applique en général à des habitants dont les champs sont peuplés d’escargots et de limaces ou pour les caricaturer[27].
Lieux et monuments
Édifices civils
Passage d'une voie romaine ; vestiges.
Ancien château XVIIIe siècle de l'abbaye, devenu ferme.
Moulin à blé, plâtrière, construit au XVIIIe siècle ; projet de transformation en moulin à plâtre avec four industriel en 1898, l'existence d'un atelier de fabrication permet de supposer que ce changement d'affectation eut effectivement lieu. Un volant d'entraînement en place dans l'atelier de fabrication et l'aménagement de la charpente constitueraient les seuls vestiges de cette transformation
Moulin à blé, scierie de Mewinkel, construit en 1742. Moulin à plâtre à la fin du 3e quart du XIXe siècle, logement patronal construit en 1872 (porte la date). Transformé en scierie au début du 1er quart du XXe siècle. Un ouvrage fortifié destiné à contrôler la route Thionville Sierck-les-Bains est établi dans l'atelier de fabrication en 1940. Scie construite en 1908 (porte la date) à Leipzig.
Église paroissiale Saint-Martin, mentionnée en 1065 et reconstruite de 1741 à 1743 avec en remploi dans le mur nord de la nef une tête de Mercure gallo-romaine. Tour clocher construite en 1780 (date portée sur la façade antérieure de la tour). Voûtement et décor stuqué milieu XIXe siècle. Tribune construite en 1873
Chapelle Saint-Hubert, à Metrich, la chapelle primitive restaurée en 1777 ; reconstruite durant la première moitié du XIXe siècle ; restaurée en 1925 ; restaurée après les bombardements de 1944.
Ancien couvent du Sacré-Cœur-de-Marie, édifiée durant la seconde moitié du XIXe siècle pour la confrérie du Sacré-Cœur-de-Marie.
Chapelle Saint-Sébastien-Saint-Roch, mentionnée en 1221 et reconstruite en 1625 (date portée), pour Pierre Klopp, Anne Fensch sa femme et Lucie Klopp sa mère. Armoiries de Pierre Klopp, autel et retable 1628, Christ de pitié 1580, épitaphe et bas-relief 1631.
Ancienne synagogue, située rue de Thionville, détruite en 1942 et transformée en habitation.
Chapelle du Sacré-Cœur-de-Marie au cimetière.
Chapelle Saint-Hubert à Metrich.
Chapelle Saint-Sébastien-Saint-Roch.
Chapelle du Sacré-Cœur-de-Marie au cimetière.
Ligne Maginot
L'abri du Bichel Sud de la ligne Maginot a été conçu pour permettre à 40 hommes du 167e RIF de se reposer en toute sécurité[28]. Pour cela, l'abri était équipé de chambrées, mais aussi d'une cuisinière à bois et charbon. L'électricité fournie par deux groupes électrogènes assurait l'éclairage et la ventilation. Un système de chauffage perfectionné permettait de maintenir l'abri habitable en toutes saisons. Bien à l'abri sous deux mètres de béton, les braves fantassins de 1940 pouvaient se reposer sereinement. L'abri est rénové depuis 2002 et accessible au public depuis cette même année. Chaque année les travaux menés par les bénévoles permettent à de nouvelles pièces d'êtres mises en valeur.
Depuis 2010, l'association est responsable du Central Observation et des guérites observatoires du Bichel.
Parti burelé d'argent et d'azur de dix pièces, au lion de gueules à double queue, armé lampassé et couronné d'or et de gueules à une crosse et à une hache d'or posées en sautoir, au chef cousu d'azur chargé d'une croisette d'or[29].
Détails
Voir aussi
Bibliographie
Nicolas Dicop, De quelques lieux-dits de la bourgade de Kœnigsmacker et de deux interprétations à la lumière de sa topographie et de son histoire, 1979.
Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Kinneksmaacher, H.A.S. (no 7), (ISSN0762-7440)
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
↑ abc et dThéodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII, .