Issu par son père Gottfried Christoph (von) Sand (1753-1823), haut magistrat, d'une ancienne famille de la petite noblesse[2] de Cobourg, et par sa mère, Dorothée Johanna Wilhelmina Schöpf (1766–1826), de la riche bourgeoisie brandebourgeoise.
Jeunesse, études et activisme politique
Ses jeunes années furent marquées par l'occupation des troupes françaises (1806-1807) et ses conséquences humaines et financières sur les Allemands. Très patriote, fortement inspiré par le luthéranisme[3], il subit aussi l'influence de l'enseignement pangermaniste de l'éducateur Jahn (1778-1852).
Inscrit en théologie le à l'Université de Tübingen, il fut rapidement initié dans la branche locale de la Teutonia[4] (et admis définitivement comme membre le ).
C'est à cette époque qu'il effectue un petit voyage en Suisse dont il reviendra très déçu: il souhaitait y retrouver l'esprit patriotique du Guillaume Tell de Schiller.
À l'annonce du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, il s'engage comme volontaire dans les forces alliées contre les Français et combat à Waterloo ; il est ensuite stationné à Auxerre pendant l'occupation, puis, démobilisé en décembre 1815, s'inscrit à l'Université d'Erlangen.
Il y participe activement à la fondation (1817) de la fraternitéAlten Erlanger Burschenschaft Teutonia 1[5], dont il sera le chef spirituel (jusqu'en ) et le principal rédacteur du règlement[6].
Il est alors témoin de la mort par noyade () de son ami Georges Dittmar (1795-1817)[7], mort qui le déstabilise profondément.
Il participe peu après aux cérémonies de Wartburg (), organisées sur le modèle de la fête de la raison et pour le trois-centième anniversaire de l'affichage des 95 thèses de Luther sur les portes de l'église de Wittemberg[8], et, plus justement (les dates coïncident) le quatrième anniversaire de la défaite française de Leipzig.
À cette occasion, il prend une part active avec d'autres étudiants à un autodafé improvisé d'ouvrages jugés antigermanistes et de symboles napoléoniens[9], dont l'Histoire de l'Empire allemand d'Auguste de Kotzebue, auteur de théâtre à (grand) succès mais considéré par les pangermanistes comme un francophile[10], un agent russe[11], traître à sa patrie[12].
Poursuivant ses études à l'Université d'Iéna, il y est particulièrement sensible à l'enseignement des pangermanistes Fries (1773-1843), Luden(de) (1778-1847) et Oken (1779-1851), lesquels avaient tous trois participé activement aux cérémonies de Wartburg et étaient, du moins Luden et Oken, ennemis affichés de Kotzebue.
Quoiqu'inscrit en théologie, Sand y suivra aussi des cours d'anatomie, dans le but[13] de mieux connaitre les faiblesses du corps humain.
Il est alors admis dans la fraternité Urburschenschaft[14] (modèle de la Teutonia à laquelle il avait appartenu), et y fonde un cercle scientifique qui regroupe certains des futurs organisateurs de l'unité allemande, notamment Gagern (1799-1880), Leo (1799-1878), Binzer (1793-1868) et Lornsen(de) (1793-1838).
Parallèlement, il adhère aux thèses de Follen (1793-1840), qui fédère alors les membres les plus extrémistes de la fraternité, partisans de la violence politique.
L'assassinat de Kotzebue
Pourquoi Kotzebue ?
Naguère auteur à succès[15], alors très apprécié pour ses critiques virulentes anti-napoléoniennes[16], Kotzebue va, notamment pour son rôle de consul général de Russie à Weimar, passer peu à peu du statut de héros national à celui de traître, aux yeux de la jeunesse libérale allemande, éprise de liberté et d'unité patriotique[17]. Il faut dire qu'il avait su se faire détester des habitants de Weimar[18].
Habile écrivain, sachant suivre sinon amorcer les tendances littéraires, il se révélera par ailleurs un bien piètre politique et le soutien farouche d'un régime de plus en plus honni. Intervenant souvent dans la vie politique allemande pour y défendre la cause russe, il s'y fera peu à peu de nombreux ennemis, notamment parmi les intellectuels patriotes, tout à fait opposés au système autocratique qu'il prétendait défendre.
Ainsi, selon des témoignages recueillis peu après son assassinat par Dumas père, qui les consigna avec enthousiasme dans son excursion sur les bords du Rhin, Kotzebue s'attira maladroitement la haine d'Oken et de Luden, donc de leurs étudiants et disciples, au nombre desquels le jeune Sand.
Affaire Kotzebue-Oken : le savant naturaliste Oken avait peu à peu, suivant l'exemple fameux des encyclopédistes, converti son journal scientifique Isis(de) en un pamphlet scientifico-patriotique. Devant le succès croissant de cette nouvelle version du journal, le duc de Saxe-Weimar préféra tout d'abord ne pas intervenir. Néanmoins, les articles devenant plus critiques à chaque parution, notamment à l'endroit de la Russie, alors représentée à Weimar par l'ombrageux Kotzebue, le duc exigea à la demande de l'écrivain qu'Oken choisisse entre son journal et ses fonctions professorales, proposition que l'intéressé rejeta: il fut alors immédiatement limogé, mesure qui fut des plus impopulaires. Et Oken de poursuivre ses articles politiques dans Isis.
Affaire Luden-Kotzebue : l'historien Luden avait lui aussi fondé avec l'écrivain Bertuch (1747-1822) la Nemesis(de), revue politique initialement destinée à soutenir la lutte allemande contre l'envahisseur français[19] ; à la chute de l'Empire, Nemesis devint l'organe de référence du patriotisme allemand, et tout particulièrement de l'unité allemande, publiant fréquemment des critiques sur les autres puissances européennes. C'est justement l'un de ces articles, fustigeant l'administration russe, qui attira l'attention de Kotzebue, lequel rédigea alors un rapport en français[20] destiné à l'empereur Alexandre où il soulignait tous les points litigieux; peu sûr de son style et souhaitant envoyer un rapport lisse et bien écrit, Kotzebue confia son brouillon à un copiste-relecteur qui - maladresse ou malignité - demanda de l'aide à des professeurs spécialistes du français, dont l'un envoya une copie à Luden, qui décida immédiatement d'en faire paraître dans le prochain Nemesis une traduction partielle, assortie de commentaires sur Kotzebue. Lequel en fut averti et tenta, par tous moyens, d'en empêcher la parution. Si l'essentiel du tirage fut bien détruit par les Autorités à la demande de l'intéressé, une partie (environ 300 exemplaires furent - curieusement - épargnés par l'administration) fut toutefois distribuée aux étudiants, dont le sentiment anti-Kotzebue n'en fut que renforcé ; ennemi juré de Kotzebue, Oken en reçu lui aussi un exemplaire et le reproduisit dans l'Isis.
Et c'est ainsi que tous les Allemands furent rapidement au courant des activités antipatriotiques et de l'allégeance à la tyrannie de Kotzebue, lequel, ulcéré par l'affaire autant que par la mauvaise volonté affichée des autorités de Weimar à son endroit, répliqua en fustigeant pêle-mêle dans sa literarische Wochenblatt (), l'administration du duché, la presse, les universités et les fraternités étudiantes, se mettant ainsi définitivement à dos l'ensemble des habitants de Saxe-Weimar sinon tous la jeunesse allemande.
Sand et Kotzebue
C'est vraisemblablement peu après ces deux affaires que Sand conçut le projet d'assassiner l'écrivain Kotzebue, symbole à ses yeux (ainsi qu'à tous les patriotes Allemands) de la tyrannie et de la traîtrise, comme il l'écrit dans son journal le ; il avait été profondément choqué par le pamphlet anti-Weimar, ainsi qu'il le consigna le [21] dans son journal, de grande qualité littéraire, dont Dumas père a traduit de larges extraits dans son Excursion sur les bords du Rhin.
Patriote mystique, Sand semble aussi s'être beaucoup inspiré de la vie et de l'œuvre du poète militaire Körner, mort au champ d'honneur en 1813 contre les Français et modèle de la jeunesse allemande[22], notamment des patriotes : il en citait tout particulièrement la première strophe[23] du poème-testament de Körner - An mein Volk (= à mon peuple)[24].
Cette recherche, quasi mystique, d'un destin historique[25] l'obsède: Seigneur, ... fais que je sois un Christ pour l'Allemagne et que, comme et par Jésus, je sois fort et patient dans la douleur[26] !...
Le , l'ennemi a un nom et un qualificatif : ... je m'étonne toujours qu'il ne s'en trouve pas un parmi nous assez courageux pour enfoncer un couteau dans la gorge de Kotzebuë ou de tout autre traitre[27] !... Il se focalise désormais sur le consul général de Russie, et comprend que son destin est de le tuer, tel qu'il le consigne dans son journal le [28].
Afin, semble-t-il, de ne pas associer aux conséquences de son projet ses camarades de l'Urburschenschaft, il démissionne de ses fonctions en et abandonne définitivement l'université et ses amis en mars, prétextant un voyage vers sa famille[29]. Il laisse sur la table de sa chambre d'étudiant une lettre testament fleuve (datée du ), destinée à sa famille et expliquant son futur geste.
L'assassinat
Il se rend à Mannheim[30] le afin d'obtenir, sous une fausse identité courlandaise[31], une entrevue avec Kotzebue, entrevue qui lui est accordée au domicile de l'écrivain à cinq heures de l'après-midi. Presque aussitôt après avoir été introduit, il frappe son hôte de plusieurs coups de poignard à la poitrine, le traitant de traître à la Patrie[32].
Interrompu dans son action par le plus jeune fils (4 ans)[33] de l'écrivain, témoin malgré lui de l'assassinat de son père, Sand se donne alors lui-même un violent coup de poignard dans la poitrine, se blessant au poumon[34], puis s'enfuit dans la rue, où il se poignarde à nouveau, cette fois dans le dos, et perd conscience.
Sand est alors ramassé évanoui par la police et transporté dans un hôpital où l'on lui soigne une vilaine blessure au poumon (il y reste un trimestre), puis est conduit une fois guéri à la prison de Mannheim, où il bénéficiera d'un traitement de faveur[36]: pas de chaînes, visites autorisées[37], une cellule spacieuse et aucune promiscuité avec les autres prisonniers; il se tiendra lui-même comme un prisonnier modèle, toujours courtois et déférent avec ses gardiens, les membres de la commission d'enquête et les magistrats.
La durée de sa longue convalescence - plus de 13 mois pendant lesquels il fut, selon les témoignages recueillis, constamment alité - agaça particulièrement l'empereur de Russie qui exigea que la commission d'enquête, qui penchait de plus en plus en faveur de l'acquittement, dépêchât un médecin pour constater que le prisonnier était suffisamment bien portant pour faire face à ses juges. Un médecin fut donc missionné qui informa la Cour suprême, à la demande expresse du convalescent[38], que Sand était en état d'être jugé.
Procès et condamnation
Au cours du procès, Sand reconnut sans discuter la totalité des faits qui lui étaient reprochés, regrettant toutefois son geste, tout en le replaçant dans un contexte politique. Soupçonnant, mais sans pousser davantage, Follen d'être instigateur du crime, le juge baron Karl von Sauerbronn(de) du tribunal de Mannheim le condamna à mort par décollation le ; la sentence fut notifiée (le 17 mai) au condamné trois jours avant son exécution, selon la loi en vigueur.
Derniers jours du condamné
Le condamné, toujours alité, passa la journée du à recevoir des proches et d'autres personnes qui avaient demandé à le voir : tous les visiteurs - notamment le major Holzungen[39], qui l'avait ramassé dans la rue et mis aux arrêts - témoignèrent leur admiration devant son courage et sa détermination.
Mais ce fut le bourreau Widemann[40] qui, selon le témoignage qu'il en fit à Dumas, fut le plus impressionné par le courage et le sang-froid du condamné, qui n'hésita pas à mettre en scène son exécution afin qu'elle réussisse au mieux[41], considérant la demi-paralysie dont il souffrait. Au partir du bourreau, tout retourné par l'entrevue, Sand l'encouragea encore pour le lendemain en lui prodiguant un ultime conseil[42]...
Exécution : du meurtrier de Kotzebue au martyr de la cause de la liberté allemande
Depuis que la date de l'exécution avait été divulguée, de nombreux étudiants allemands affluaient à Mannheim, certains logeant dans les villages alentour, ne trouvant plus de place dans la ville. Le duché s'en émut qui y dépêcha quinze ou dix-huit cents hommes, sous le commandement du général von Neustein, ainsi qu'une compagnie d'artilleurs et quatre pièces de canon[43].
Craignant toujours un affrontement généralisé des étudiants et des militaires, les Autorités eurent alors l'idée d'avancer l'heure de l'exécution (initialement fixée à deux heures de l'après-midi), ce qui n'était légalement possible qu'avec l'assentiment exprès du condamné : on alla donc le réveiller dans sa cellule à quatre heures du matin en lui demandant, afin d'empêcher toute rixe, d'accepter de mourir à six heures du matin. Ce que l'intéressé confirma par écrit dans un billet qu'il remit à ses geôliers[44] ; après s'être lavé et habillé, Sand rencontra son bourreau, lequel tenta de lui cacher la vue de l'épée. Sand la remarqua et demanda à l'examiner, avec une pointe d'humour : ... montrez-mol votre épée ; il faut bien faire connaissance avec les gens à qui on aura à faire[43].
Malgré tout ce luxe de précautions, la foule fut rapidement au courant du passage du condamné, et certains, en larmes, lancèrent des bouquets de fleurs dans sa calèche. Tous tentèrent de l'accompagner vers l'échafaud, si bien que son déplacement en fut quelque peu retardé. Une fois sorti de sa calèche, Sand parvint, avec difficultés (il souffrait toujours de ses blessures), à monter les huit marches de l'estrade, puis s'assit sur la chaise qui lui avait été préparée.
Il tenta de faire une déclaration à la foule amie[43], mais s'arrêta brusquement comme on lui rappelait qu'il s'était engagé - verbalement - à n'en faire aucune. Il s'essuya alors la sueur du cou et du front et roula le mouchoir puis le jeta dans la foule. Au même instant, le mouchoir fut déchiré en mille morceaux, et tous ceux qui en avaient un lambeau élevèrent la main en criant: - Sand! Sand !.. adieu, Sand[43] !... Le bourreau lui coupa alors les cheveux[45], qu'il portait longs, puis lui lia les mains, non dans le dos mais sur les cuisses, afin que sa tête, qu'il tenait avec difficulté, fut enfin droite.
Le bourreau, visiblement ému, dut s'y reprendre à deux fois, lui coupant la tête et la main gauche[46].
Ensuite, et cela est rapporté par de nombreux témoins (certaines pièces sont parvenues jusqu'à nous, pieusement conservées dans les archives de certaines fraternités), la foule, dans un élan quasi mystique, se précipita vers l'échafaud, afin d'y recueillir des reliques du martyr pour la liberté allemande[47]
Les Autorités parvinrent, difficilement, à enfin canaliser les pèlerins, et transportèrent les restes de Sand jusqu'au cimetière luthérien de Mannheim, sur la route vers Heidelberg, où ils furent discrètement inhumés, afin d'éviter de le transformer en lieu de pèlerinage.
Et pèlerinages il y eut, durant les cinq années qui suivirent l'exécution : ainsi, Dumas, pour son enquête, rendit visite (douze années après l'affaire) au bourreau à Heidelberg et y appris du fils de ce dernier que Widemann, très touché par la mort de Sand, avait tenu à conserver des pièces de l'échafaud qu'il avait fait retailler en portes et fenêtres, depuis régulièrement tailladées par des étudiants en mal de souvenirs[48].
Compagnons pour l'éternité
Ironie de l'histoire, les mausolées de Kotzebue et de son jeune assassin voisinent désormais au cimetière de Mannheim(de), situés respectivement aux emplacements no 83 et no 138; en réalité, les cendres du condamné, d'abord conservées dans le cimetière luthérien[49], y furent translatées en 1869[50], en préparation du cinquantième anniversaire de son décès. Le monument de Sand - pyramide tronquée (grès) et médaillon de bronze - serait du sculpteur allemand Kowan[51] et daterait de 1906. Au-dessus du médaillon, un célèbre vers du poète Théodore Körner, que Sand aimait tant : Alles Ird'sche ist vollendet, und das Himmlische geht auf[52]! (Bundeslied vor der Schlacht ().
Le monument de Kotzebue lui fait écho qui porte: que le ciel lui pardonne, il a pardonné au monde...
Conséquences : promulgation des Décrets de Carlsbad
Peu après la mort de Kotzebue en , un jeune apothicaire d'Idstein, Karl Löning(de)[53] (1791- ), lui aussi membre d'une fraternité étudiante, tenta d'assassiner la même année () le président réformateur du duché de Nassau, Carl Friedrich Emil von Ibell(de)[54] (1780-1834). Cette fois-ci, la victime résista et vint à bout de l'agresseur qui, une fois arrêté, se suicida en prison en avalant du verre pilé.
Les deux affaires Sand et Löhning - qui se réclamaient tous deux des thèses révolutionnaires de Follen - servirent de prétexte à Metternich pour museler durablement les universités allemandes (décrets de Carlsbad - ).
Ernst Wilhelm Wreden(de): Literatur zur Geschichte der Burschenschaft und des deutschen Studententums VIII: Quellen und Darstellungen zur Ermordung August von Kotzebues durch Karl Ludwig Sand und den Folgen. Eine Bibliographie der wichtigsten gedruckten Quellen und Darstellungen. In: Horst Bernhardi, Ernst Wilhelm Wreden (Hrsg.): Jahresgabe der Gesellschaft für burschenschaftliche Geschichtsforschung 1975. o. O. o. J. (1975), S. 18–26
Max Doblinger(de): Tagebucheintragungen des Erzherzogs Johann, des späteren Reichsverwesers, über Karl Ludwig Sand und die Karlsbader Beschlüsse. In: Herman Haupt (Hrsg.): Quellen und Darstellungen zur Geschichte der Burschenschaft und der deutschen Einheitsbewegung. Bd. 8, Heidelberg 1925, 2. Aufl. 1966, S. 151–153.
Ernst Wilhelm Wreden(de): Karl Ludwig Sand – „Mörder aus Vaterlandsliebe“. Eine biographische Skizze. In: Horst Bernhardi, Ernst Wilhelm Wreden (Hrsg.): Jahresgabe der Gesellschaft für burschenschaftliche Geschichtsforschung 1975. o. O. 1975, S. 5–7.
Harald Lönnecker: Sand, Carl Ludwig. In: Historische Kommission bei der Bayerischen Akademie der Wissenschaften (Hg.): Neue Deutsche Biographie, Bd. 22 (Rohmer-Schinkel), Berlin 2005, S. 413–414.
↑Contrairement au choix de certains de ses biographes, Sand se prénommait bien Karl-Ludwig (en attaché) et non Karl (tout court). Et c'est d'ailleurs ainsi qu'il signait ses lettres.
↑Avec l'appui de ses parents, il avait depuis longtemps envisagé de poursuivre des études de théologie. Il est à noter que sa famille, luthérienne, était implantée dans un royaume à prédominance catholique.
↑Fraternité étudiantine promouvant la réunion de tous les peuples allemands dans un seul pays, dont beaucoup de membres, tel Sand, avaient naguère combattu l'ogre Napoléon. Elle sera refondée à Giessen en 1839, sous son même nom de Teutonia Corps(de).
↑Fondé sur des principes patriotiques, pangermanistes, démocratiques et antisémites
↑Survenue quatre jours après une commémoration de la bataille de Waterloo, à laquelle il participait.
↑Plus exactement le 31 octobre 1517: date de départ de l'insurrection germanique contre l'Empire des Habsbourg
↑Dont une édition du Code Napoléon, que les étudiants allemands jugeaient alors comme la codification de la tyrannie.
↑Il était francophone et nombre de ses pièces avaient été traduites et jouées avec succès en France.
↑Il avait longtemps travaillé au service de l'Empereur de Russie, et ne s'était définitivement installé dans sa mère patrie qu'après le décès de sa première épouse.
↑Selon Dumas père, Excursion sur les bords du Rhin.
↑Première fraternité étudiante allemande, fondée à Iéna le 12 juin 1815, et reprenant certains des idéaux des Illuminati.
↑Il sera l'un des auteurs de théâtre les plus joués des XVIIIe-XIXe siècles, notamment en Allemagne et en France.
↑Napoléon n'ayant pas daigné répondre à ses offres de service, il étrilla régulièrement la France et l'Empereur, à sa grande colère, dans les colonnes de son trimestriel Die Biene (= l'abeille), en 1808-1810, puis dans Die Grille, en 1810-1811.
↑La Russie étant l'élément central de la Sainte-Alliance, sorte de préfiguration de la Société des Nations, mais dont l'objectif principal était le maintien du statu quo européen en réprimant tout mouvement révolutionnaire.
↑Notamment par ses attaques récurrentes contre la statueGoethe.
↑... En traversant la place du marché, nous y avons entendu lire la nouvelle et empoisonnée insulte de Kotzebüe. Quelle rage anime donc cet homme contre les Burchen (sic!) et contre tout ce qui touche l'Allemagne!.. (Traduction de Dumas dans son excursion, op. cit.)
↑Sand portait constamment sur lui la première édition (1814) des poèmes de Körner, dont An mein Volk (= à mon peuple - 1813), sorte de testament du poète, qu'il connaissait par cœur.
Frisch auf, mein Volk! die Flammenzeichen rauchen,
Hell aus dem Norden bricht der Freiheit Licht,
Du sollst den Stahl in Feindesherzen tauchen,
Frisch auf, mein Volk! -- Die Flammenzeichen rauchen,
Die Saat ist reif, ihr Schnitter, zaudert nicht!
Das höchste Heil, das letzte liegt im Schwerdte; Drück dir den Speer ins treue Herz hinein. Der Freiheit eine Gasse! -- Wasch die Erde
Das deutsche Land mit deinem Blute rein...
↑Qui reprenait la célèbre déclaration du héros suisse Arnold von Winkelried avant la victoire décisive des Confédérés à Sempach (1386): Eidgenossen, ich will euch eine Gasse machen..
↑Cette intime conviction en sa prédestination proviendrait, aux dires de son biographe Dumas, de la jeunesse même de Sand: il aurait échappé miraculeusement à plusieurs dangers...
↑Journal de Carl Sand, (traduction de Dumas, op. cit.)
↑Journal de Carl Sand, (traduction de Dumas, op. cit.)
↑... l'infâme Kotzebuë sera tombé. Tant que je n'aurai pas accompli l'œuvre que j'ai résolue, je n'aurai plus aucun repos.. (Journal de Carl Sand, ; traduction de Dumas, op. cit.)
↑Dumas, Excursion sur les bords du Rhin, op. cit.)
↑Où l'écrivain batailleur, honni à Weimar, avait jugé plus prudent de chercher domicile.
↑Il s'était présenté comme l'étudiant Heinriks (ou "Heinrichs"), de l'université d'Erlangen (le duché de Courlande relevait alors de la couronne russe).
↑Hier, du Verräter des Vaterlandes!; expression visiblement inspirée du Chant de la Patrie d'Arndt, poème patriotique que connaissaient alors par cœur la plupart des jeunes Allemands.
↑Selon Dumas, il s'agirait de la fille de l'écrivain, alors âgée de 6 ans.
↑Et mêlant ainsi son sang à celui de sa victime, selon Dumas, op. cit.
↑Les témoignages ici rapportés proviennent principalement des deux récits de Dumas père, qui recueillit personnellement et consigna en français les confidences de certains acteurs du drame, dont le bourreau. Tous assurèrent que Sand fit montre d'un sang-froid et d'un courage hors du commun, assortis d'une courtoisie des plus exquises. Il n'est pas inutile de rappeler que ces témoignages furent notés par le fils d'un des meilleurs soldats de l'Empire, habitué aux descriptions des combats les plus sanglants et particulièrement sensible à la bravoure et à l'honneur... Voilà pourquoi, de chroniqueur se voulant impartial, Dumas en devint rapidement le biographe très admiratif de Sand.
↑Il le reconnait lui-même dans une deuxième lettre à ses parents. Dumas, op. cit.)
↑Auxquelles il renoncera dans une troisième lettre à ses parents. Dumas, op. cit.)
↑...On décida donc qu'un médecin de Heidelberg visiterait Sand, et que, sur son rapport, selon que Sand serait en état de se lever ou dans l'impossibilité de quitter le lit, on hâterait ou ralentirait l'instruction. En conséquence, un matin, un inconnu se présenta dans la chambre du prisonnier, s'annonçant comme un professeur de l'école de médecine de Heidelberg, qui, attiré par l'intérêt, venait demander de ses nouvelles. Sand le regarda un instant comme pour lire jusqu'au fond de son âme, puis voyant que, quelque empire qu'il eut sur lui, le médecin ne pouvait s'empêcher de rougir : - Ah! oui, lui dit-il, je comprends. On désire savoir à Saint-Pétersbourg si je suis assez fort pour être exécuté, eh bien! monsieur, nous allons en faire l'expérience ensemble. Je vous demande pardon, ajouta-t-il, pour le cas où je me trouverais mal, mais comme il y a treize mois que je ne me suis levé, il est possible que, malgré toute ma bonne volonté, la chose arrive. À ces mots Sand se leva, et sans appui avec un courage surhumain, il fit deux fois le tour de sa chambre et revint presque évanoui tomber sur son lit. Le médecin lui fit respirer des sels. - Vous voyez, monsieur, dit Sand en revenant à lui, que je suis plus fort que je ne le croyais moi-même; portez, je vous prie, cette bonne nouvelle à mes juges. (Dumas, op. cit.)
↑... Étonné de ce sang-froid et de cette tranquillité dans un jeune homme qui allait mourir..., le major adressa à Sand quelques paroles de pitié. Mais Sand lui répondit en souriant : Ce n'est pas moi qu'il faut plaindre, monsieur le major, c'est vous ; je meurs pour une conviction qui m'est propre, et vous, vous mourrez probablement pour une conviction qui vous sera étrangère. Le major Holzungen l'invita à se maintenir dans cette fermeté... (Dumas, op. cit.)
↑Venu rendre visite au condamné, à la demande de celui-ci, le 19 mai.
↑... Alors commença la répétition de l'horrible drame de l'échafaud, répétition pendant laquelle les forces manquèrent, non pas au patient, mais au bourreau ; car, déplacé ainsi de son terrain, la fiction lui parut plus horrible que la réalité: Il n'en acheva pas moins l'homicide démonstration ;... Sand écouta les unes après les autres toutes les explications avec le même sang-froid; puis, lorsque monsieur Widemann les lui eut données, depuis la première jusqu'à la dernière, il le remercia et regagna son lit, laissant le bourreau plus pâle et plus chancelant que lui.... (Dumas, op. cit.)
↑... Surtout, ajouta Sand, n'allez pas faire comme aujourd'hui, je vous ai senti trembler.... (Dumas, op. cit.)
↑Je remercie les autorités de Manbeim d'avoir été au-devant de mes désirs, en avançant de huit heures le moment de mon exécution. Sit nomen Domini benedictum. Karl-Ludwig SAND (Dumas, op. cit.)
↑Après avoir hésité (les cheveux longs et la barbe naissante étaient deux des signes de reconnaissance de la fraternité à laquelle Sand était affilié), le condamné l'y autorisa, sur la promesse qu'ils seraient remis à sa mère. (Dumas, op. cit.)
↑L'épée flamboya comme un éclair et s'abattit. Alors un grand cri retentit dans cette foule; la tête n'était pas tombée, et, à moitié détachée du corps, penchait sur la poitrine. Le bourreau donna un second coup qui rabattit entièrement, et en même temps alla couper la main qui était liée sur le genou gauche. (Dumas, op. cit.)
↑En ce moment, sans qu'il fut possible de l'arrêter, la foule rompit la haie de soldats et se précipita sur l'échafaud, chacun trempant son mouchoir dans le sang, puis ceux qui vinrent après et qui trouvèrent le sang étanché, mirent en morceaux la chaise sur laquelle il avait été exécuté, emportant les uns le bois, les autres la paille ; puis enfin vinrent ceux qui n'avaient pu avoir ni du sang, ni de la chaise, et qui se mirent à tailler à même de la plate-forme, pour avoir au moins de l'échafaud... (Dumas, op. cit.)
↑...tout le monde vous la montrera. Les portes et les fenêtres en sont hachées, car, pendant cinq ou six ans, c'était un pèlerinage pour les étudiants, qui venaient enlever avec la pointe de leur couteau des morceaux de ce bois; puis petit à petit les visiteurs se sont faits plus rares, jusqu'à ce qu'ils aient fini par ne plus venir du tout. (Dumas, op. cit.)
↑Dumas écrit pourtant que l'assassin et la victime (ou le traître et le martyr - Dumas laisse le choix) se trouvaient déjà réunis dans ce même cimetière luthérien, étant tous deux de la même confession.
↑Selon la légende, les cendres du juge Drais furent déplacées pour l'occasion jusqu'au nouveau cimetière de Mannheim, à la demande des fidèles de Sand (Wilhelm Langeloth et Louis Hunkler, qui financèrent les deux translations), afin que juge et condamné ne cohabitent pas pour l'éternité.
↑Réformateur et administrateur d'inspiration libérale, gagné aux idées françaises, Ibell lança une série de réformes dans le duché qui appauvrirent durablement la petite noblesse et servirent de modèle aux autres réformateurs allemands : suppression du servage (1808), égalité de tous les citoyens devant l'impôt (1809), libre circulation des citoyens (1810), rédaction de la constitution du duché (1813-1814), unification de l'Église luthérienne (1817), etc.
Sisa-sisa piramida yang menonjol tetapi runtuh, dengan struktur tangga aslinya yang terpelihara dengan baik terbuka di bawah puing-puing Ba Neferirkare Era: Kerajaan Baru(1550–1069 BC) Hieroglif Mesir Piramida Neferirkare (Bahasa Mesir: Bꜣ Nfr-ỉr-kꜣ-rꜥ Ba dari Neferirkare[1]) adalah piramida yang dibangun untuk Firaun Dinasti ke-V Neferirkare Kakai pada abad ke-XXV SM.[2][a] Ini merupakan struktur tertinggi di nekropolis Abusir, ditemukan antara Giza dan...
A PortuguesaB. Indonesia: PortugisLembaran musik dan lirik (1957)Lagu kebangsaan PortugalPenulis lirikHenrique Lopes de Mendonça, 1890KomponisAlfredo Keil, 1890Penggunaan5 Oktober 1910 (de facto)19 Juli 1911 (de jure)Sampel audioA Portuguesa (instrumen)berkasbantuan Sampel audioA Portuguesaberkasbantuan A Portuguesa (Indonesia: Lagu Portugiscode: id is deprecated ), pengucapan bahasa Portugis: [ɐ puɾtuˈɣezɐ], adalah lagu kebangsaan Portugal. Lagu ini hasil gubahan Alfredo Keil...
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أنطون دينيكين معلومات شخصية الميلاد 16 ديسمبر 1872(1872-12-16)ووتسواوك الوفاة 8 أغسطس 1947 (74 سنة)آن آربر، ميشيغان مواطنة الإمبراطورية الروسية الحياة العملية المدرسة الأم الأكاديمية العسكرية في هيئة الأركان العامة للقوات المسلحة الروسية المهنة ضابط، وكاتب، وسياسي...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Frankfort, New York – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (May 2015) (Learn how and when to remove this template message) Town in New York, United StatesFrankfort, New YorkTownTown HallLocation of Frankfort in Herkimer CountyFrankfortShow map of New Yo...
Liga Leumit 1968-1969 Competizione Liga Leumit Sport Calcio Edizione 28ª Organizzatore IFA Date dal 2 novembre 1968al 21 giugno 1969 Luogo Israele Partecipanti 16 Risultati Vincitore Hapoel Tel Aviv(6º titolo) Retrocessioni Maccabi Sha'arayimHapoel Ramat Gan Statistiche Miglior marcatore Mordechai Spiegler (25) Incontri disputati 240 Gol segnati 568 (2,37 per incontro) Cronologia della competizione 1966-1968 1969-1970 Manuale La Liga Leumit 1968-1969 è stata la 28�...
Cet article concerne la leader de l'Organisation de la Société Unie des Croyants. Pour la chanteuse d'Eurodance britannique, voir Ann Lee. Pour les articles homonymes, voir Lee. Ann LeeBiographieNaissance 29 février 1736Manchester, Angleterre, Royaume-Uni de Grande*BretagneDécès 8 septembre 1784 (à 48 ans)Watervliet (New York), États-UnisSépulture ColonieNom de naissance Ann Elizabeth LeesSurnom Mother Ann LeeActivité MissionnaireFratrie William Lee (d)SignaturePierre tomba...
Supreme Court of the United States38°53′26″N 77°00′16″W / 38.89056°N 77.00444°W / 38.89056; -77.00444EstablishedMarch 4, 1789; 235 years ago (1789-03-04)LocationWashington, D.C.Coordinates38°53′26″N 77°00′16″W / 38.89056°N 77.00444°W / 38.89056; -77.00444Composition methodPresidential nomination with Senate confirmationAuthorized byConstitution of the United States, Art. III, § 1Judge term lengthl...
كانارياس لكرة السلة معلومات النادي الدوري الدوري الإسباني لكرة السلة البلد إسبانيا تأسس عام 1939 الصالة بابيلون إنسيولار سانتياغو مارتن الموقع سان كريستوبال دي لا لاغونا، جزر الكناري ألوان الفريق أصفر، أسود الموقع الرسمي الموقع الرسمي البطولات أطقم الفريق &...
American politician (1920–2003) For other people named Harold Sawyer, see Harold Sawyer (disambiguation). Harold SawyerMember of the U.S. House of Representativesfrom Michigan's 5th districtIn officeJanuary 3, 1977 – January 3, 1985Preceded byRichard Vander VeenSucceeded byPaul Henry Personal detailsBorn(1920-03-21)March 21, 1920San Francisco, California, U.S.DiedApril 2, 2003(2003-04-02) (aged 83)Algoma Township, Michigan, U.S.Political partyRepublicanAlma mater...
Radio station in Rome, Georgia WQTURome, GeorgiaBroadcast areaRome, GeorgiaFrequency102.3 MHzBrandingQ102ProgrammingFormatAdult contemporaryAffiliationsWestwood OneOwnershipOwnerRome Radio PartnersHistoryFirst air dateMay 1, 1966[1] (as WRGA-FM)Former call signsWRGA-FM (1966–1977)Technical informationFacility ID40816ClassAERP1,100 wattsHAAT227 meters (745 ft)LinksWebcastListen LiveWebsiteq1023.fm WQTU (102.3 FM, Q102) is a radio station located in Rome, Georgia. History 102.3 F...
Nino Manfredi nel 1990 Saturnino Manfredi, detto Nino (Castro dei Volsci, 22 marzo 1921 – Roma, 4 giugno 2004), è stato un attore, regista, sceneggiatore, comico, e cantautore italiano. Tra i più importanti e apprezzati esponenti del cinema italiano, nel corso della sua lunga carriera ha alternato ruoli comici e drammatici con notevole efficacia, ottenendo numerosi riconoscimenti. È considerato uno dei più grandi interpreti della commedia all'italiana con Alberto Sordi, Ugo Tognazzi e V...
Reference book first published in 1911 Fifteenth edition (2008) Modern Chess Openings (usually called MCO) is a reference book on chess openings, first published in 1911 by the British players Richard Clewin Griffith (1872–1955) and John Herbert White (1880–1920). The fifteenth edition was published in 2008. Harry Golombek called it the first scientific study of the openings in the twentieth century.[1] History Although Bilguer's Handbuch des Schachspiels was more authoritative at...
AustraliaNational federationBasketball AustraliaCoachJustin SchuellerNickname(s)CrocsWorld CupAppearances6Medals Silver: 2012, 2014Asian ChampionshipAppearances3Medals Gold: 2017, 2022, 2023Oceanian ChampionshipAppearances5Medals Gold: 2009, 2011, 2013, 2015, 2018 Home Away The Australian national under-16 and under-17 basketball team, nicknamed the Crocs,[1][2] is the junior boys' basketball side that represents Australia in international under-17 youth basketball competitio...
You can help expand this article with text translated from the corresponding article in Swedish. (April 2021) Click [show] for important translation instructions. View a machine-translated version of the Swedish article. Machine translation, like DeepL or Google Translate, is a useful starting point for translations, but translators must revise errors as necessary and confirm that the translation is accurate, rather than simply copy-pasting machine-translated text into the English Wikipe...
The List of Kuruluş: Osman characters lists the characters appearing in Kuruluş: Osman, a Turkish TV series created by Mehmet Bozdağ.[1] It focused on the life of Osman I, founder of the Ottoman Empire.[1] Osman is portrayed by Burak Özçivit.[2] Most of the characters are based on people related to Osman I, including Malhun Hatun, Rabia Bala Hatun, Orhan, Sheikh Edebali, Ertuğrul and Köse Mihal along with fictional characters adapted from the Book of Dede Korku...
Уцелевшая часть Якутского острога в 1902 году.Восточная надвратная башня Якутского острога. Располагалась на территории Якутского краеведческого музея. Сгорела в 2002 году. Якутский острог (Ленский острог) — укреплённое поселение на правом берегу реки Лены в 70 км ниже по те...
Giovanni Onorato Giovanni Onorato (Palermo, 7 febbraio 1902 – Palermo, 23 febbraio 1960) è stato un attore italiano. Indice 1 Biografia 2 Filmografia 2.1 Cinema 2.2 Teatro 3 Prosa televisiva Rai 4 Doppiaggio 5 Note 6 Bibliografia 7 Altri progetti 8 Collegamenti esterni Biografia Attore teatrale attivo fin dalla prima metà degli anni trenta nella compagnia di Michele Abruzzo, era il padre di Glauco Onorato, divenuto poi un affermato attore e doppiatore[1], di Marco Onorato, che int...
Polish composer and music editor Roman Haubenstock Roman Haubenstock - since 1943 Roman Haubenstock-Ramati (Hebrew: רוֹמן האובּנשׁטוֹק-רָמָתִי; 27 February 1919 – 3 March 1994) was a composer and music editor who worked in Kraków, Tel Aviv and Vienna. Life Haubenstock-Ramati was born in Tonie (a village near Krakow, to which it was incorporated only in 1941) as a son of Samuel (a farmer) and Regina née Gronner.[1] He obtained his secondary school-leaving ce...