Le commandant Mikhail Polenine (Liam Neeson) étant jugé trop laxiste (il considère que les délais demandés pour la construction du sous-marin sont irréalisables) et trop proche de ses hommes par rapport aux intérêts du Parti communiste, il est rétrogradé commandant en second et remplacé au poste de commandement par le commandant Alexei Vostrikov (Harrison Ford), réputé plus dur, plus idéologue et respectant les délais.
Le bâtiment appareille dans des conditions difficiles : neuf ouvriers et le médecin de bord sont morts pendant le chantier, les problèmes techniques ne sont pas tous réglés, certains appareils de contrôles n'ont pas été installés faute de temps et l'équipe chargée du réacteur nucléaire ne dispose pas des bonnes combinaisons pour intervenir en cas de problème. Un de ses membres s’inquiète rapidement de problèmes de pressions dans le réacteur (les aiguilles des appareils de mesure bougeant quand quelqu'un tapote sur la vitre). Après avoir mené toute une série d'exercices éprouvants, allant jusqu'à la limite d'immersion du submersible, le capitaine Vostrikov fait surface dans le cercle Arctique et procède au lancement d'un missile non-équipé de sa charge nucléaire, afin de prouver aux Américains que les deux pays sont désormais sur un pied d'égalité.
Félicitant l'équipage de cette réussite, l'état-major de la marine soviétique ordonne au K-19 d'effectuer une « permanence missile » au large de la côte est des États-Unis, à portée de New York et de Washington, DC. Mais alors que le sous-marin fait route, une fuite de liquide sur le circuit primaire de refroidissement se produit dans la zone confinée du réacteur nucléaire no 2. Six hommes vont alors se relayer au-dessus de la zone confinée pour y faire venir une partie des 30 tonnes d'eau douce embarquées à bord et ainsi faire redescendre la température du cœur (qui est alors de 975 °C). Intervention qui nécessite un circuit de dérivation et des soudures en zone exposée. Cette solution permet de diminuer la température mais les intervenants sont gravement irradiés, le magasin de la base navale n'ayant pas fourni les bonnes combinaisons de protection (ils ne possèdent que des protections chimiques). Dans le même temps, la fuite entraine une augmentation de la radioactivité dans tous les compartiments du sous-marin, à des degrés différents et les vivres sont contaminés. Le capitaine ordonne aux marins de prendre l'air en surface.
Le sous-marin fait alors demi-tour en direction de l'URSS et est repéré par un escorteur de la marine américaine qui décide de le suivre sans l'attaquer. Un hélicoptère survole le sous marin alors que les marins sont encore sur le pont extérieur. Une aide est proposée par radio mais le capitaine soviétique la refuse en donnant l'ordre de répondre que « ses marins prennent l'air ». C'est alors que la fuite reprend dans le compartiment du réacteur. Pendant une plongée, qui pourrait être l'ultime, le chef de la zone confinée, le lieutenant Vadim Radtchenko (Peter Sarsgaard), entre alors et répare la fuite. Il y parvient mais sera mortellement irradié. La température diminue de nouveau et les marins sont finalement recueillis par un autre submersible soviétique, venu au secours de l'infortuné K-19, la manœuvre se faisant sous les yeux du navire américain. Le K-19 est remorqué et ses hommes ramenés à terre.
Le capitaine Vostrikov passe alors devant la justice militaire, mais, grandement soutenu par Mikhail Polenine (Liam Neeson), il est finalement acquitté. La fin du film se déroule en 1989, le jour même de la chute du mur de Berlin. Tous les survivants, les capitaines Vostrikov et Polenine compris, se retrouvent alors dans un cimetière moscovite pour pleurer leurs morts, ce qui leur était interdit jusqu'alors par le serment de garder le silence sur cette affaire.
Fiche technique
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Le scénario est écrit par Christopher Kyle. Tom Stoppard intervient comme script doctor, mais n'est pas crédité au générique[6]. Harrison Ford, qui officie également comme producteur, a été très vite séduit par le projet :
« Le projet m'a tout de suite intéressé par son approche de la Guerre froide. Aucun film hollywoodien n'avait, à ma connaissance, exprimé le point de vue russe sur ce conflit. Il n'y a dans cette histoire ni bons, ni méchants, et aucune prise de position politique. Notre but a été simplement de permettre au public d'apprécier ceux qui servirent à bord du K-19. Ces gens aux personnalités très diverses s'unirent pour faire face au danger, avec un héroïsme et une abnégation admirables. Ils firent, tout simplement, leur devoir[6]. »
Le sous-marin utilisé dans le film pour recréer le K-19 est le K-77 de classe Juliett. Le NCSM Ojibwa sert pour le sous-marin soviétique de classe Whiskey, le S-270, alors que le NCSM Terra Nova est censé être le USS Decatur.
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Critiques
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Le film reçoit des critiques partagées. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 61 % d'opinions favorables pour 170 critiques et une note moyenne de 6,1⁄10. Le site résumé ces critiques avec ce consensus : « Un drame captivant même si les cinéastes ont pris des libertés avec les faits[8] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 58⁄100 pour 35 critiques[9].
En France, le film obtient une note moyenne de 3,3⁄5 sur le site Allociné, qui recense 20 titres de presse[10].
Le film a divisé les critiques en Russie. Là où le gouvernement russe, ainsi que l'armée, acclamait le film pour sa fidélité aux faits historiques ainsi que son hommage aux sous-mariniers du K-19, le peuple russe était assez mécontent, jugeant que le film aurait dû être réalisé par des Russes.[réf. souhaitée]
Box-office
Le film est un échec au box-office. Il ne récolte qu'un peu plus de 65 millions de dollars, bien en dessous des 100 millions de dollars de son budget de production[2].