D'abord ouvrier à Isbergues depuis l'âge de 13 ans, Jules Noël s'engage dans l'armée française en 1924. Sa carrure remarquable lui donne des dispositions pour l’athlétisme. Il fait des études à l'école de Joinville-le-Pont, où il deviendra rapidement moniteur. Entraîné par Gajan —lui-même un ancien de Joinville—, il entre au Stade français en 1927. Il sert ensuite en qualité de maître d’armes, puisqu’il était brillant escrimeur. Il rencontre Paul Winter avec lequel il se liera d'amitié dans une émulation sportive qui ne sera interrompue que par la Seconde Guerre mondiale.
C’est le début d’une carrière éblouissante, couronnée par un grand nombre de sélections internationales, de titres de Champion de France et de records nationaux en lancer de poids et du disque. Jules Noël sera pendant une dizaine d’années capitaine de l’équipe de France d’athlétisme. Il est sacré six fois champion de France de lancer de disque et décroche neuf titres nationaux au lancer du poids.
Sa première rencontre officielle a lieu en . Son principal adversaire sur le sol français au poids fut dès 1928 l'Alsacien Winter, également du Stade français (43 fois international).
En 1934, il revient à la vie civile, et part pour la Suisse, puisque sollicité par l’École d’escrime de Berne dont il prend la direction. Il défend cependant toujours les couleurs tricolores lors des manifestations sportives.
La mobilisation de 1939 le rappelle à Joinville, mais son esprit patriotique lui impose un service dans une unité combattante. Grièvement blessé en 1940 à Cambrai alors qu'il a le grade de sous-lieutenant, il périt dans l'ambulance qui le rapatrie vers l'arrière sous les bombardements ennemis. Il fut inhumé à Cambrai, puis à Haubourdin. C’est depuis 1956 que son corps repose au cimetière de Norrent-Fontes, son village natal.
Jules noël a participé à 36 autres rencontres entre nations européennes (entre 1928 et 1939), ainsi qu'à une rencontre Japon-France, à Dairen en septembre-.