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Joseph Othenin Bernard de Cléron, comte d'Haussonville, né à le 27 mai 1809 à Paris 1er et mort le 28 mai 1884 à Paris 7e, est un historien et homme politique français.
Fils de Charles Louis d'Haussonville, chambellan de Napoléon Ier, pair de France et de Jeanne Marie Falcoz de La Blache, Joseph Othenin d'Haussonville entre très jeune dans la carrière diplomatique et est en poste comme secrétaire d'ambassade à Bruxelles, Turin et Naples.
Ses parents veulent d'abord le faire élever à la maison mais Joseph d'Haussonville rapporte qu'à 12 ans, il a déjà épuisé deux précepteurs, dont un s'y est repris à deux fois. Il est placé au collège et suit les cours de Louis-le-Grand.
En 1827, il devient bachelier ès lettres et commence des études de droit. Le 19 mai 1828, il est nommé attaché à l'Ambassade de France à Rome auprès de François-René de Chateaubriand. Chateaubriand démissionne de son poste en août 1829 lors de la constitution du ministère Polignac ; Joseph d'Haussonville se dit « gros jean comme devant »[Quoi ?].
Après la révolution de 1830, il fait partie de l'ambassade de France à Londres de Talleyrand.
Il est conseiller général de Seine-et-Marne pour le canton de Donnemarie-Dontilly, où se trouve son domaine de Gurcy-le-Châtel (du 4 juin 1838-30 août 1848).
Il quitte la carrière diplomatique pour entrer dans la politique en étant élu le 9 juillet 1842 député par le 4e collège de Seine-et-Marne (Provins)[1]. Il est réélu le 1er août 1846[2].
À la chambre, il fait constamment partie de la majorité ministérielle et prononce d'importants discours sur le droit de visite, l'enquête électorale, le scrutin public et le scrutin secret, les chemins de fer de Lyon, le budget. Il est l'auteur d'une proposition de loi sur les conditions d'admission et d'avancement dans les emplois publics, le rapporteur d'un projet de crédit destiné aux travailleurs libres dans les colonies, présente et soutient des pétitions de protestants demandant le libre exercice de leur culte.
Comme son beau-père, il rentre dans la vie privée à la chute de la monarchie de Juillet, en 1848. Sous le Second Empire, il fait partie de l'opposition orléaniste et y joue un rôle très actif, publiant à Bruxelles un journal d'opposition, Le Bulletin français.
Le 15 juillet 1854, sa mère meurt : il est son seul héritier.
En 1863, il soutient activement la candidature de Lucien-Anatole Prévost-Paradol à l'Académie française.
Ses ouvrages historiques lui valent d'être lui-même élu le 29 avril 1869 au 22e fauteuil de l'Académie française. Il y succède à Jean-Pons-Guillaume Viennet et est reçu par Saint-Marc Girardin le 31 mars 1870. Notoirement orléaniste, il est dispensé de la visite d'agrément à Napoléon III.
Il reste à Paris pendant le siège de 1870-1871 et laisse un récit de cet événement.
Après la guerre de 1870, il fonde et préside l'Association des Alsaciens-Lorrains, formée pour aider les habitants de l'Alsace-Lorraine qui ont choisi de conserver la nationalité française à s'établir en Algérie[3].
En 1871, il est candidat aux élections législatives complémentaires du 2 juillet sur la liste de l'Union parisienne de la presse, mais il n'est pas élu.
En 1876, il devient propriétaire du château de Coppet, en Suisse[4].
En 1878, il est nommé sénateur inamovible et le reste jusqu'à sa mort[5].
Au Sénat, il s'allie avec le centre droit pour défendre les congrégations religieuses.
Il épouse en 1836 Louise-Albertine de Broglie (château de Coppet, 25 mai 1818 - Paris 7e, 21 avril 1882), fille de Victor de Broglie, 3e duc de Broglie, pair de France, ministre puis président du conseil sous Louis-Philippe, membre de l'Académie française, et d'Albertine de Staël-Holstein. Elle est la petite-fille de Germaine de Staël. Son portrait a été peint par Ingres. Ils ont trois enfants :
À Paris, ils habitaient l'hôtel de Broglie, 35, rue Saint-Dominique, qu'ils font réaménager par Gabriel-Hippolyte Destailleur en 1865.
Le 21 avril 1882, son épouse meurt et, le 30 juin 1882, il se sépare de l'hôtel de Broglie. Il s'installe dans un autre hôtel, 9 rue Las-Cases, avec son fils Paul et sa femme. Il y meurt le 28 mai 1884[6].
1. Émile Augier 2. P. A. Lebrun 3. Jules Dufaure 4. Franz de Champagny 5. Jules Favre 6. P. P. de Ségur 7. fauteuil vacant 8. Charles de Rémusat 9. Joseph Autran 10. Victor de Laprade
11. Jules Sandeau 12. Louis de Carné 13. Octave Feuillet 14. Victor Hugo 15. U. Silvestre de Sacy 16. Félix Dupanloup 17. A. F. Villemain 18. Albert de Broglie 19. Paul de Noailles 20. F. A. Mignet
21. Charles de Montalembert 22. Joseph d’Haussonville 23. Saint-Marc Girardin 24. Victor de Broglie 25. Prosper Mérimée 26. Henri Patin 27. Ludovic Vitet 28. C. A. Sainte-Beuve 29. Claude Bernard 30. Ernest Legouvé
31. Sanson de Pongerville 32. Camille Doucet 33. Joseph Gratry 34. Alfred de Falloux 35. A. A. Cuvillier-Fleury 36. Auguste Barbier 37. L. A. Prévost-Paradol 38. Adolphe Thiers 39. Désiré Nisard 40. François Guizot
1. Émile Augier 2. Alexandre Dumas fils 3. Victor Cherbuliez 4. Charles de Mazade 5. Edmond Rousse 6. Louis de Viel-Castel 7. Émile Ollivier 8. Jules Simon 9. Victorien Sardou 10. François Coppée
11. Edmond About 12. Édouard Pailleron 13. Octave Feuillet 14. Victor Hugo 15. Eugène Labiche 16. G. d’Audiffret-Pasquier 17. Louis Pasteur 18. Albert de Broglie 19. Paul de Noailles 20. fauteuil vacant
21. Henri d’Aumale 22. Joseph d’Haussonville 23. Alfred Mézières 24. Sully Prudhomme 25. Hippolyte Taine 26. Gaston Boissier 27. Elme-Marie Caro 28. John Lemoinne 29. Ernest Renan 30. Ernest Legouvé
31. Xavier Marmier 32. Camille Doucet 33. Maxime Du Camp 34. Alfred de Falloux 35. A. A. Cuvillier-Fleury 36. Adolphe Perraud 37. Camille Rousset 38. Ferdinand de Lesseps 39. Désiré Nisard 40. fauteuil vacant
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