Jocelyne Lamoureux naît le à Grand Forks, deux minutes avant sa sœur jumelleMonique[2],[3]. Grandissant dans une famille de hockeyeurs au Dakota du Nord, elle patine peu après avoir marché et est poussée par ses quatre grands frères à s'améliorer[2]. Avec sa sœur Jocelyne, elle joue contre des garçons en ligues mineures, suivant les conseils de son père : Trouve le garçon le plus imposant de la patinoire et mets le sur les fesses [2].
En club
Au lycée, elle joue enfin avec des filles à l'école Sainte Marie Shattuck au Minnesota. Tout comme Sidney Crosby, elle et sa sœur y reçoivent une bourse d'études pour leurs quatre années où elles mènent l'équipe à quatre titres d'État et trois titres nationaux (2005, 2006 et 2007)[3]. Elle a inscrit chaque année plus de 100 points, se classant première ou seconde de l'équipe en nombre de buts [4].
La saison suivante, elle est transférée avec sa sœur à l'université du Dakota du Nord[2]. Elles demandent à changer d'université pour rejoindre l’entraîneur Brian Idalski, embauché au Dakota du Nord et travaillant auparavant pour le programme de développement de USA hockey[3]. En trois ans, elles participent à l'amélioration du programme universitaire qui devient l'un des meilleurs des États-Unis, classé no 3 du pays[2], Jocelyne occupant notamment le poste de capitaine de l'équipe.
Par la suite, alors que sa sœur est repêchée par la Ligue canadienne de hockey féminin, Jocelyne continue avec l'équipe universitaire du Dakota du Nord dans un poste de préparatrice physique, de 2015 à 2017. En 2016 elle joue pour l'équipe des Whitecaps du Minnesota, devenue à l'époque indépendante après la dissolution de la WWHL[5],[6]. Après la saison 2017-2018 de préparation olympique pour les jeux de Pyeongchang, Jocelyne prend une année de césure pour mener à bien sa grossesse en 2018-2019 [7].
Faisant partie des hockeyeuses boycottant la saison 2019-2020 à la suite de la fermeture de l'unique ligue canadienne, elle ne joue pas mais est sélectionnée [8] par la NHL pour le 65e match des étoiles dans l'épreuve du match féminine élite 3 contre 3 [9].
Le 9 février 2021, elle publie une tribune conjointe avec sa sœur Monique dans le journal en ligne The Players Tribune pour annoncer sa retraite sportive, après treize ans de carrière internationale [10].
Pour son premier match au tournoi olympique féminin des Jeux olympiques d'hiver de 2018, elle marque l'histoire des Jeux en marquant deux buts en seulement six secondes[15]. En finale, elle marque le but décisif pour apporter la première médaille d'or américaine au tournoi olympique de hockey sur glace en vingt ans[16],[17],[18],[19],[20].
Vie personnelle
Elle appartient à une famille de sportifs : Jean-Pierre, son père, était gardien pour l'université du Dakota du Nord de 1978 à 1983. En plus de sa sœur jumelle, elle a quatre frères : Jean-Philippe est un gardien de hockey professionnel et à déjà joué pour l'équipe nationale des États-Unis ; Jacques a joué jusqu'au niveau universitaire au hockey, étant même finaliste pour le Trophée Hobey Baker[3] ; Pierre-Paul a joué pour l'Université du Manitoba et est entraîneur assistant pour l'équipe du Dakota du Nord et Mario qui a joué pour l'équipe nationale des États-Unis et a joué quatre ans pour l'Université du Dakota du Nord, devenant capitaine en 2012. Sa mère Linda a réalisé vingt marathons dont celui de Boston[3].
Jocelyne et sa sœur Monique sont impliquées dans la lutte contre les inégalités et le sexisme dans le milieu du sport, avec différents partenariats pour des programmes d'éducation, sportifs, et en réalisant des interventions et conférences [21],[22]. Jocelyne a d'ailleurs réalisé sa thèse de kinésithérapie sur la problématique des entrainements sportifs mixtes et leurs bénéfices en matière de compétences, leadership et confiance [2].
↑ abcde et f(en) Gary Smith, « House of hockey : Pierre and Linda Lamoureux of Grand Forks, N.D., didn't set out to breed a full hockey team, but that's what they got: six college players, including twso olympians who will skate for Team USA in Vancouver », Sports Illustrated, vol. 112, no 4, , p. 52-63 (lire en ligne).