Il entame une carrière dans l'édition. Secrétaire-général des éditions Martinsart de 1974 à 1979, il est à l'origine de nombreuses encyclopédies telle celle des Grands révolutionnaires (huit volumes). Repéré par Jean-Luc Lagardère, il entre au groupe Hachette et devient directeur d'édition. On lui doit notamment des encyclopédies pour enfants, de sciences naturelles (La Nature)[2], historiques (L'Histoire universelle)[3] ou religieuses (Histoire des Saints)[4].
Il quitte le groupe en 1984 pour se consacrer à ses activités politiques. Parallèlement, il est directeur de développement de sociétés d'énergie jusqu'en 2000. Il est également l'auteur d'un ouvrage remarqué sur l'Italie du Sud[5].
À l'Assemblée nationale[6], où il est député de Loir-et-Cher de 1988 à 1993, comme dans le monde politique et économique, il est reconnu comme le représentant de la Sologne.
Ainsi par le jeu du principe de non-cumul des mandats instauré par les lois organiques du [8], il laisse son siège de conseiller général à sa suppléante Tania André, désignée en par le Parti socialiste comme candidate du parti aux législatives de 2012 dans la circonscription de Romorantin-Lanthenay[9].
Lors des élections sénatoriales de 2017, il se présente de nouveau pour un second mandat. Dans un premier temps, il est investi par le Parti socialiste, mais son soutien de La République en marche ! provoque sa destitution à l'investiture du parti politique. Jeanny Lorgeoux annonce alors sa démission du PS[11] tout en déclarant accepter le soutien de LREM mais pas l’investiture.
Cependant, Jeanny Lorgeoux est battu au second tour par le candidat centriste et maire de Montrichard, Jean-Marie Janssens[12], la candidate socialiste s'étant maintenue. Le jour de sa défaite, le sénateur sortant affirme : "Être victime d'un assassinat politique"[13].
Affaire des dîners dorés aux frais du contribuable
En mai 2021, le journal d’investigation Mediapart révèle que la mairie et la communauté de communes toutes deux dirigées par Jeanny Lorgeoux ont dépensé plus de 110 000 euros durant la période étudiée par le média indépendant (de septembre 2017 à août 2020) pour des repas gastronomiques et des nuits dans des chambres luxueuses à l’hôtel-restaurant étoilé le Lion d’Or où le maire a ses habitudes depuis des années[14]. Un an plus tard, l’affaire est classée sans suite, le procureur de Blois, Frédéric Chevallier, soulignant à cette occasion la bonne gestion des finances locales : « (…) sur chaque année analysée, un reliquat de quelques centaines d’euros était versé aux budgets respectifs de la mairie et de la communauté de communes»[15].
Pandémie de Covid-19
Durant la pandémie de Covid-19, Jeanny Lorgeoux refuse le port du masque à plusieurs reprises, relèvent les journalistes de La Nouvelle République du Centre-Ouest[16],[17]. Il déclare au Canard enchaîné « ne pas avoir peur d'un virus » et préférer le « regarder les yeux dans les yeux ». Face à l’evolution de la pandémie il décida, à l’instar de nombreux francais, de se faire vacciner et s’efforça d’accompagner la population romorantinaise via notamment la mise en place d’un centre de vaccination au sein de la Fabrique NR-Centre de vaccination[18].
↑Pierre Bouchenot, « Défaite de Jeanny Lorgeoux aux sénatoriales : "Je suis victime d'un assassinat politique !" », France 3 Centre-Val-de-Loire, (lire en ligne, consulté le )