Il fait avec distinction[4] les dernières campagnes de l'Empireen Espagne. Là « son courage[5] » lui vaut successivement le grade de lieutenant en premier et de capitaine en second à l'état-major d'artillerie. Tour à tour aide de camp des généraux Boucher et Berge, c'est avec ce dernier qu'il retourne en France lorsque le territoire national menacé oblige Napoléon à rappeler tous ses corps d'élite autour de lui[5]. Ducos est alors promu au grade de capitaine en premier au 3e régiment d'artillerie[5].
On sait que le général Berge fut au nombre de ceux qui crurent devoir adhérer à la restauration des Bourbons[5]. Le capitaine La Hitte suit à ce moment-là l'impulsion de son général mais, au retour de l'île d'Elbe, le jeune officier est destitué le ()[5]. Le 26 juillet de la même année, il est réintégré dans son grade, et continue ses fonctions d'aide-de-camp auprès de son ancien général. Il fait alors partie de l'« armée de France et de Belgique », sous les ordres du duc d'Angoulême.
Rentré en France, le duc d'Angoulême l'attache à sa maison militaire, en qualité d'aide de camp[5]. Ducos intègre alors le comité d'artillerie dont il devient un des membres les plus influents[5]. Le coup d'éventail d'Hussein Dey, dey d'Alger donne l'occasion à la France d'organiser l'expédition d'Alger (1830) dont le général de La Hitte prend le commandement de l'artillerie sous les ordres du lieutenant-général de Bourmont. Les rapports de ce dernier attestent que « c'est grâce à l'habileté avec laquelle le général La Hitte dirige nos batteries que le succès de la journée du 19 juin (bataille de Staouëli) scelle le sort du dey d'Alger[5] » dès le suivant, au lendemain de la brèche de Fort l'Empereur.
Le , il repart en Algérie prendre son poste de commandant supérieur de l'artillerie malgré le décès très récent de son épouse. Après s'être distingué aux combats de Mouzaïa et de Médéah[6], cité plusieurs fois pour sa belle conduite dans les rapports du maréchal Valée[4], le Gouvernement de Juillet le récompense par le grade de lieutenant-général dont il reçoit le brevet le .
M. de La Hitte rentre en France au début de et « se livre alors à des travaux plus calmes dans lesquels il montre une haute capacité administrative[5] ». C'est ainsi qu'il est appelé à plusieurs inspections, dont « les importants résultats liés à ses antécédents illustres[5] », lui valent, le , la croix de grand officier de la Légion d'honneur. Président du comité d'artillerie et directeur du dépôt central de cette arme en 1846, il est chargé de surveiller les armements du littoral continental de la République et de l'île de Coye[Où ?][réf. à confirmer][5].
« On sait que c'est sous son administration que le Pape, alors réfugié à Gaète, est rentré à Rome, et quand l'Angleterre voulut forcer la Grèce à subir ses injustes prétentions, M. de La Hitte n'hésita pas à rappeler de Londresnotre ambassadeur. Ce coup de vigueur dut en imposer au cabinet britannique, car peu de temps après, satisfaction nous était donnée, et le traité de Londres remplaçait celui d'Athènes.[4] »
Ayant donné sa démission de ministre des Affaires étrangères « pour ne pas encourir la responsabilité de la révocation du général Changarnier que le chef du pouvoir exécutif avait irrévocablement décidée[4] », M. de La Hitte est remplacé, le , par M. Drouin de Lhuys.
Le général de La Hitte fait une première tentative parlementaire infructueuse[7] à Paris, lors des élections partielles du , pour entrer à l'Assemblée législative, mais est plus heureux, le de la même année, et devient[8]représentant du Nord, en remplacement de M. Wallon, démissionnaire.
Il ne conserve son siège que peu de temps : le général de La Hitte n'ayant accepté la vie parlementaire que comme conséquence de sa position de ministre et par dévouement pour la chose publique. En , il donne sa démission de représentant et est nommé, le jour même de sa démission, inspecteur général du 1er arrondissement d'artillerie; un mois après, il devient également inspecteur général de l'École polytechnique.
En 1858, il joue un rôle de premier plan dans l'adoption des obusiers à canon rayé pour l'armée française, en assurant la promotion des idées du lieutenant-colonel Treuille de Beaulieu auprès de l'État-Major[12]:
« Il serait injuste d'omettre à cette occasion le nom du général La Hitte, qui a immédiatement pris en charge la promotion des nouveaux principes, et a continué d’assurer leur exécution avec la plus grande compétence. C'est principalement à son adhésion indéfectible à ces principes, et à l'unité complète du système qui en résulte, qu'on doit attribuer le succès de la nouvelle arme »
S'il rend le dernier soupir le chez l'aînée de ses petits-enfants, son décès est enregistré officiellement plus tard à Bessières (Haute-Garonne) dont le cimetière abrite sa sépulture. Il y était né dans une maison appartenant à la famille de sa mère (à proximité du château de Conques à Buzet sur Tarn dont son frère aîné, le comte Édouard de La Hitte, héritera et qui sera revendu en 1850); lui-même acquiert en 1827 une propriété toute proche qu'il transforme et renomme "Castelrives"[13] - avec le moulin attenant - dans laquelle il reçoit Abd el-Kader vers 1851.
Jean Ernest du Cos de La Hitte est le fils cadet de Jean Benoît du Cos[15] (1746-1793) « vicomte de La Hitte » et d'Alexandrine de Gineste (1761-1815).
"Ernest" Marie Charles ( - 1942), marié le avec sa cousine Marie-Louise Férault de Falandre (1872-1942), dont :
"Ernest" Marie Henri François (1907-1987), ingénieurECP, marié le 22 juin 1934 avec Colette Bureau (1908-1993), dont postérité;
Marguerite (1908 - 1992), mariée le 24 mai 1938 avec le baron Robert Decouz (1904-1976) dont postérité;
Paul (1909 - 1983), officier général, commandeur de la Légion d'honneur, auteur d'une plaquette sur son arrière-grand-père le Lieutenant-général de La Hitte, marié le avec Georgine Van Crombrugghe (1914-2005) dont postérité;
Henry (1911 - 1993), marié en 1946 avec Cécile Beaulaton (1920-2002) dont postérité;
Raymond (1866 - 1948), marié le 19 mai 1930 avec Madeleine de Bertier de Sauvigny;
« D'azur, à une épée d'or, en bande, traversant un cœur du même, acc. de trois étoiles d'or, 1 au canton senestre du chef et 2 au canton dextre de la pointe. »
Supports : à dextre un cerf, au naturel, à senestre un lion, au naturel.
Devise : (la) « Fortitudo et Celeritas » (en français : « Courage et célérité »).
↑La famille Du Cos (ou Ducos) « de Saint-Barthélemy », anciennement connue dans l'Albret et dans le Bruilhois, a émis à plusieurs reprises la prétention d'être une branche de la famille du Cos de la Hitte. Elle a adopté les armoiries de cette famille et a souvent joint à son nom celui de la Hitte. Elle fut condamnée à quitter ce nom sur les réclamations du général du Cos de la Hitte, décédé en 1878.
Source
« Maison des Cos », Cos (ou Ducos) de Saint-Barthélemy de Gélas (du)., sur www.francescas.info (consulté le )
↑ abcdefghi et jE. de Saint-Maurice Cabany, Galerie nationale des notabilités contemporaines : annales biographiques des principaux fonctionnaires, des représentants, conseillers d'état, diplomates, magistrats ; des membres du clergé, de l'administration, etc., de la France, vol. 3, (lire en ligne)
↑Général Paul de La Hitte : Le Lieutenant-général de LAHITTE (1789-1878). Chef de guerre de diplomatie etd'arsenal, par son arrière petit-fils. Plaquette imprimée à Bayeux 1er semestre 1977.
E. de Saint-Maurice Cabany, Galerie nationale des notabilités contemporaines : annales biographiques des principaux fonctionnaires, des représentants, conseillers d'état, diplomates, magistrats ; des membres du clergé, de l'administration, etc., de la France, vol. 3, (lire en ligne) ;