La commune se trouve à la pointe sud du Bugey et du département de l'Ain, à trois kilomètres du Rhône. Elle est traversée par le GR 59 et accessible par la route départementale D 19d.
Les limites communales de Izieu et celles de ses communes adjacentes.
Le point culminant de la commune est le Grand Thur, à 758 m d'altitude, dans la Montagne d'Izieu. Un autre sommet remarquable est le mont Saint-Clair (549 m), sur lequel est érigée la croix de Saint-Clair.
Hydrographie
Il n'y a pas de cours d'eau sur le territoire d'Izieu, à l'exception du canal du Rhône, à l'extrême sud de la commune. L'ancien lac de Pluvis a été comblé en 1981 lors du creusement de ce canal.
Hameaux
L'habitat est surtout groupé dans le village, auquel s'ajoutent les hameaux de Pluvis, de Carron, de Lélinaz et de Lambraz. Ce dernier hameau est aujourd'hui abandonné.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 401 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belley Man », sur la commune de Belley à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Izieu est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (70,5 %), zones agricoles hétérogènes (26 %), eaux continentales[Note 1] (3,4 %)[11].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le , les 44 enfants d'Izieu et les 7 adultes qui les encadraient sont arrêtés lors d'une rafle conduite par le SS et chef de la Gestapo de Lyon Klaus Barbie. Passés par la prison Montluc à Lyon, puis par le camp de Drancy en région parisienne, 42 enfants et 6 éducateurs sont ensuite envoyés vers le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau où ils sont immédiatement gazés. Miron Zlatin et 2 adolescents, Théo Reis et Arnold Hirsch, sont déportés en Estonie par le convoi no 73. Parti de Drancy le , ce convoi est composé uniquement d’hommes en âge et en force de travailler. Ils sont fusillés par les SS dans la forteresse de Tallinn en Estonie au cours de l’été 1944.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2022, la commune comptait 223 habitants[Note 2], en évolution de −7,85 % par rapport à 2016 (Ain : +5,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le Mémorial des enfants d'Izieu : le lieu historique de la rafle est devenu un mémorial en 1994. Par ailleurs, la Maison des Enfants d'Izieu fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [18]. Cette inscription inclut la maison et ses deux bâtiments annexes ;
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )