Hassaleh est aujourd'hui le nom approuvé pour ι Aur par l’Union astronomique internationale (UAI)[7]. Il fut introduit par Antonín Bečvář[8], sans que l’on sache toujours rien de son origine ni de sa signification.
Noms venus du ciel arabe
Altawabi est un autre nom donné à ι Aur. À l’origine, توابع العيّوق Tawābiᶜ al-ᶜAyyūq, « les Suivantes d’Alhajoth », est donné, à côté de الأعلأم al-Aᶜlām, « les Signes », au groupe βθγ Aur[9],[10]. al-Qazwīnī (XIIIe s.) a quelque peu changé la donne en nommant ainsi le couple γι Aur, dans son édition par Christian Ludwig Ideler (1806), qui donne la transcription ‘Tawâbi el-aijûk’[11]. Puis Richard Allen (1899) retranscrit ce nom sous la forme ’Al Tawabi‘ al ‘Ayyūḳ[12], ce dont s’empare le Bureau des Longitudes (1908) pour nommer Altawabi à ι Aur[13], nom qui passe dans les catalogues[14].
Kabalinan. C’est l’arabe كعب ذي العنّان Kaᶜb ḏī l-ᶜInnān, « le Talon du Cocher », appellation tardive partagée avec γ Aur, que l’on trouve notamment chez al-Tīzīnī (1633) [15]. Le nom est transcrit ‘Ca’b dil Inân’ par < Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[16], ce que Richard Hinckley Allen retranscrit à sa manière ‘Al Ḳa’b dhil Inān’ (1899)[17]. Jack W. Rhoads s’en saisit pour donner, probablement sous l’influence de la forme Menkalinan introduite par Piazzi pour β Aur, le nom Kabalinan[18]. On trouve ensuite le nom simplifié Al Kab chez James Bailey (Jim) Kaler[19].
En Chine
Cette étoile est appelée 五車一, soit la 1reétoile de l'astérisme de 五車 Wuche, « les Cinq chars »[20].
↑Antonín Bečvár, Atlas Coeli II Katalog 1950.0, Prague : Czechoslovak Academy of Sciences, 1959, ensuite publié sous le titre d’Atlas of the Heavens - II Catalogue 1950.0, Cambridge (Mass.) : Sky Publishing Corporation, 1964, p. 349.
↑Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 8 et 114.
↑Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 89.
↑ (ar/de) Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, p. 95.
↑Richard Hinckley Allen |titre=''Star-names and their meaning, op. cit., p. 91.
↑ Bureau des longitudes, Annuaire pour l’an 1908, Paris : Gauthier-Villard, 1908, p. 399.
↑ Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 181.
↑Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 182.