Delta Aurigae

δ Aurigae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 59m 31,632s[1]
Déclinaison +54° 17′ 04,77″[1]
Constellation Cocher
Magnitude apparente +3,72[2]

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Type spectral K0IIIb[3]
Indice U-B +0,87[2]
Indice B-V +1,00[2]
Indice R-I +0,50[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +9,75 ± 0,44 km/s[4]
Mouvement propre μα = +81,81 mas/a[1]
μδ = −132,98 mas/a[1]
Parallaxe 25,88 ± 1,61 mas[1]
Distance 126 ± 8 al
(39 ± 2 pc)
Caractéristiques physiques
Température 4 825 K[5]
Orbite
Compagnon δ Aur[6]
Demi-grand axe (a) ≥ 0,261 4 ± 0,005 3 UA
Excentricité (e) 0,231 ± 0,017
Période (P) 1 283,4 ± 0,7 j
Argument du périastre (ω) 200 ± 5°
Époque du périastre (τ) 52 980 ± 16 JJ

Désignations

Prijipati, δ Aur, 33 Aur, FK5 225, HR 2077, BD+54°970, HD 40035, SAO 25502, HIP 28358, WDS J05595 +5417A[7]

Delta Aurigae (δ Aur / δ Aurigae) est une étoile binaire de la constellation du Cocher. Sa magnitude apparente est de 3,72[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ ∼ 126 a.l. (∼ 38,6 pc) de la Terre[1].

Située sur l'ascension droite 6h (comme π, β et θ Aurigae) et ayant une déclinaison de plus de 54°N, Delta Aurigae est circumpolaire au-delà de la latitude 36°N.

Propriétés

Delta Aurigae est une binaire spectroscopique à raies simples ainsi qu'une binaire astrométrique[8],[9]. Sa binarité n'a été mise en évidence qu'en 1999, plus d'un siècle après les premières mesures de sa vitesse radiale en 1897. Les deux étoiles tournent l'une autour de l'autre selon une période orbitale de 1 283,4 jours (soit 3,514 ans) et avec une excentricité de 0,231[6].

Sa composante visible est une étoile géante rouge de type spectral K0IIIb[3] d'une température de surface de 4 825 K[5]. Vu la faible amplitude de la variation de la vitesse radiale du système, le compagnon est très probablement une naine orange ou une naine rouge de type précoce qui fait environ la moitié de la masse du Soleil[6].

Delta Aurigae possède également trois compagnons optiques ; le plus brillant possède une magnitude de +9,7 et est distant de 124,4 secondes d'arc du système primaire en date de 2003. Ses deux autres compagnons sont des étoiles de 10e et 11e magnitude[10].

Noms

En astronomie indienne, elle porte le nom sanskrit Prajāpati (प्रजापति), « le maître de la Création »[11],[12].

En chinois, 八穀 (Bā Gǔ), signifiant huit types de cultures, fait référence à l'astérisme comprenant δ Aurigae, ξ Aurigae, 26 Camelopardalis, 14 Camelopardalis, 7 Camelopardalis, 9 Aurigae, 11 Camelopardalis et 31 Camelopardalis[13]. Par conséquent, δ Aurigae elle-même est appelée 八穀一 (Bā Gǔ yī, la première étoile des huit types de cultures[14].

Notes et références

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  5. a et b (en) James B. Kaler, « Delta Aurigae », sur Stars
  6. a b et c (en) R. F. Griffin, « Spectroscopic binary orbits from photoelectric radial velocities. Paper 205: HD 9519, delta Aurigae, HR 4427, and HR 7795 », The Observatory, vol. 129,‎ , p. 54–79 (Bibcode 2009Obs...129...54G)
  7. (en) * del Aur -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  9. (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  10. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  11. (en) « « Auriga » sur penelope.uchicago.edu » (consulté le )
  12. (en) « Dictionnaire de sanskrit : pra-cchana—pra-jalpa sur www.sanskrit-lexicon.uni-koeln.de » (consulté le )
  13. (zh) Zhongguo xing zuo shen hua, Jiujin Chen. Publié par Taiwan Taiwan gu ji, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  14. (zh) Article du Cocher sur la Wikipédia chinoise

Lien externe