Henri Drouilh naît le à Panama City d'un père français, ingénieur dans les travaux publics et d'une mère américaine[2]. Il passe une partie de son enfance en Allemagne et en Angleterre où il est en pension[3]. Il effectue ses études secondaires à Bordeaux puis deux années de classes préparatoires avant de partir pour l'Indochine où il travaille sous les ordres de son père[4]. Omis de la classe 1911 puis dispensé, Henri Drouilh est finalement incorporé le au 5e régiment d'artillerie coloniale (5e RAC)[5].
Première Guerre mondiale
Toujours en poste au 5e RAC au début de la Première Guerre mondiale, il fait campagne au Tonkin jusqu'au puis, désireux de combattre en métropole, il embarque à destination de la France et, après un mois de mer, rejoint les rangs du 3e régiment d'artillerie coloniale le [5]. Le , il est dirigé vers l'aviation et intègre l'école d'aviation d'Étampes le [5]. Après avoir obtenu son brevet de pilote, il est promu caporal et rejoint l'escadrille des Cigognes dont il intègre la SPA 103 de René Fonck[4]. Titulaire de quatre victoires aériennes et blessé deux fois, il est notamment cité à l'ordre de la 1re armée et à l'ordre de l'aéronautique de la 5e armée[5]. Il est démobilisé le avec le grade d'adjudant de réserve[3],[5].
Entre-deux-guerres
Après la guerre, il continue à piloter dans le civil en parallèle de sa carrière d'ingénieur mécanicien dans l'industrie des huiles et du pétrole[2]. Installé en Afrique en 1937, il travaille au Gabon où il participe à l'implantation d'installations frigorifiques[4],[5].
Promu lieutenant, il quitte le Moyen-Orient pour l'Angleterre où il travaille à nouveau à l'état-major des FAFL[3]. En , Henri Drouilh est détaché au bureau central de renseignements et d'action (BCRA) où il met en place et dirige une section chargée de l'organisation des opérations aériennes clandestines en France[3]. De mars à , cette section assure le parachutage de 57 agents alliés et réalise une cinquantaine d'atterrissages au cours desquels sont infiltrés 140 agents tandis que 235 sont exfiltrés[4]. Henri Drouilh participe lui-même à plusieurs de ces actions[2].
Dans la nuit du 16 au , au retour d'une mission de parachutage, son bombardier Halifax est pris dans le mauvais temps et s'écrase dans la Manche au large des côtes de l'Essex[4]. Mort dans le crash, le lieutenant Henri Drouilh est inhumé au cimetière de Brookwood, près de Londres[2].
Missions aériennes clandestines
Henri Drouilh a joué un rôle crucial dans l'organisation et la direction des missions aériennes clandestines en France pour le compte des services secrets de la France libre.
De mars à décembre 1943, sa section a assuré le parachutage de 57 agents alliés et réalisé une cinquantaine d'atterrissages, infiltrant 140 agents et exfiltrant 235 agents de la France occupée.
Ces opérations ont grandement aidé la Résistance française en fournissant des ressources humaines essentielles et en facilitant la communication et la coordination entre les différents groupes de résistance en France et les Alliés.
Les détails spécifiques de ces missions, y compris les défis rencontrés et les tactiques employées, méritent d'être explorés et documentés pour fournir une compréhension complète de la contribution d'Henri Drouilh à l'effort de guerre allié.
François Marcot, Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Imprimerie nationale, (ISBN2-221-09997-4).