Formé à Reims par l'état-major général de l'armée au cours de l’année 1912, le GC12 fut doté au départ de Nieuport, puis des fameux SPAD VII et SPAD XIII. Commandé par le capitaine Aubry, le GC12 quitta Reims, sa base de stationnement du temps de paix, pour le terrain de la Bonnemaison de Crugny. Peu de temps après la mobilisation en , il fut mis à la disposition de l’armée Lanrezac et placé sous les ordres du commandant de Rose, futur promoteur de l’aviation de chasse en France. L'une d'entre elles, la B.L.3 (future SPA3), est déployée en Alsace au début de la première guerre mondiale et c'est à cette occasion que ses avions sont comparés aux « Cigognes » annonciatrices du printemps en Alsace.
En , l'escadrille N3 quitte Verdun pour constituer avec d'autres escadrilles (dont la N 26, 62, 65, 73, 103), le groupe de chasse de Cachy, placé sous le commandement du capitaine Antonin Brocard, l'ancien commandant de la N3. (Note du Q.G. de l'État-Major datée du 05/08/1016). Le groupe de chasse de Cachy est dédoublé et le groupe de combat no 12 est finalisé le , en vue de la bataille de la Somme.
Le , le groupe de combat 12 comprend les quatre « escadrilles des Cigognes » suivantes : N 3, 26, 73 et 103. C'est à cette date que fut adopté l'insigne de la cigogne par chacune des escadrilles (N3, N26, N103, N73). Cet oiseau majestueux est imposé comme emblème à toutes les escadrilles du Groupe de Combat 12, et la cigogne est représentée de différentes manières. Tantôt la cigogne en vol à ailes basses (Cigogne de Guynemer / SPA 3, la plus connue, reprise comme mascotte par Hispano-Suiza pour ses automobiles), la cigogne en posture de vol à ailes déployées (Cigogne « personnelle » de Hiyotaké Shigeno / SPA 26), la cigogne à vol ailes repliées, en piqué (cigogne de Saint-Galmier / SPA 26), la cigogne à ailes déployées plumes au vent (SPA103) ou encore la cigogne en virage (cigogne SPA 73) et la cigogne à ailes hautes (dite Cigogne de Fonck / SPA 103).
Composition du GC12 pendant la Première Guerre mondiale
Au cours de la première guerre mondiale, le groupe de combat no 12 a été composés de différentes escadrilles (jusqu'à 7 unités), avec pour constante, d' à , les trois fameuses escadrilles SPA3, SPA26 et SPA103.
Plus précisément, les différentes escadrilles du groupe de combat no 12 sont les escadrilles suivantes :
Préalablement à leur dotation en avions SPAD, ces escadrilles furent équipé d'autres aéronefs, et dès lors, identifiées différemment. Ainsi la SPA3 fut nommée successivement BL3 en , MS3 en , N3 en et finalement SPA3 en . La SPA26 était connue en tant que MS26 en , N26 en , puis SPA26 en . Et la SPA103 est issue de la BR17 en , VB3 en , VB103 en , N103 en et SPA103 en .
Palmarès des escadrilles du GC12 « escadrille des cigognes » pendant la 1re Guerre mondiale
Le groupe de combat met peu à peu au point une technique de combat qui consiste essentiellement à surprendre l'adversaire, lui porter un coup décisif au plus près et avec un minimum de munitions, et se soustraire à sa riposte.
Seconde Guerre mondiale
L’escadrille des Cigognes fait partie du GC II/5 de 1933 à 1943. Elle compte parmi ses pilotes le lieutenant Pierre Houzé.
Le 329e squadron de la RAF était constitué de pilotes du groupe de chasse Cigognes après l'armistice de 1940.
Parmi les objets appartenant aux traditions centenaires de l'escadron de Chasse 1/2 Cigognes figurent de nombreux « souvenirs » de l'escadrille des Cigognes et de ses aviateurs, entre autres la carte d'identité qui fut retrouvée sur la dépouille mortelle de l'as de guerre Georges Guynemer, reproduite par la presse allemande fin 1917 et rendue à la France par les autorités du Reich en 1938 (dépôt du Service historique de la Défense)[4].
Dans la fiction
La bande dessinée Le Pilote à l'Edelweiss de Yann et Romain Hugault (2012-13) raconte l'histoire d'un pilote de cette célèbre escadrille lors de la première guerre mondiale.
↑Source : « Guynemer : un as pour parrain », catalogue de l'exposition proposée en l'hôtel du Chancelier Rolin, siège des Archives départementales de la Côte-d'Or, du 11 mai au 24 juin 2016, 36 pages.