Il s'agit d'une station de moyenne altitude créée en 1972[1] par Jean Labouly. Le domaine nordique de ski de fond date de 1990[2]. La pratique du longskate est reine dans cette station. En été on peut pratiquer le dévalkart sur les pistes.
L'arrivée au Hautacam a été longtemps associée à des affaires de dopage. Bjarne Riis a avoué en s'être dopé, lors de sa victoire sur le Tour en 1996, où il avait effectué la montée en 34 min 40 s[3]. Sa victoire, dans un premier temps retirée, lui a été réattribuée en , celui-ci collaborant à la lutte contre le dopage. Lance Armstrong, qui avait assommé le Tour lors de cette première étape de montagne en 2000 (et avait grimpé la montée en 36 min 20 s[3]), a été déchu de ses sept titres acquis sur le Tour de France en , à la suite d'une enquête, l'USADA s'appuyant notamment sur les aveux de ses anciens coéquipiers de l'US Postal. Leonardo Piepoli, vainqueur ici en 2008, a été déclassé au profit de son coéquipier Cobo Acebo, qu'il avait devancé sur la ligne, car convaincu de dopage quelques mois plus tard.
Vincenzo Nibali, non concerné par ses accusations de dopage, a effectué la montée en 37 min 20 s[3]en 2014.
Profil de la montée
Après avoir quitté Argelès-Gazost, l’ascension vers la station du Hautacam débute réellement à Ayros-Arbouix pour 13,5 km à 7,9 % à partir du croisement (459 m)[4] entre la D13 et la route du Hautacam (bien qu'un panneau annonce 13 km à 8 % à partir de ce lieu). Le premier km à 9 % dans ce bourg laisse entrevoir des premiers raidillons. L’ascension est en effet irrégulière, alternant des replats suivis de « coups de cul » supérieurs à 10 % (jusqu'à 13 %), obligeant les cyclistes à changer souvent de braquet et relancer en danseuse. Le kilomètre juste avant d’arriver au hameau de Souin (704 m)[5] affiche 10 % de moyenne avant de rencontrer deux kilomètres un peu moins difficiles à 6 % entre Souin et la petite cascade juste avant Artalens[6].
La pente irrégulière jusqu'à Artalens retrouve ensuite des pourcentages proches de 9 et 10 % dans une portion difficile à la sortie du hameau de Saint-André (928 m)[5], avant un court replat à 5 km de la station. La dernière véritable difficulté est un kilomètre à 9 % qui débute à 3 kilomètres de l’arrivée, notamment marqué au bout par un lacet raide, l'épingle de la ferme de l'Arrioutou (1 338 m), au km 11. Mais les changements brutaux de déclivité s’amenuisent dans les cinq derniers kilomètres marqués par les alpages, rendant le final un peu moins difficile. Le dernier km affiche une moyenne de 7 % avant de parvenir sur une large plate-forme à 1 525 m d’altitude[7] servant d’arrivée au Tour de France cycliste.
Cela dit, il ne s’agit pas du sommet de la route puisqu’il est possible de monter jusqu’au col de Tramassel (1 629 m), où se situe un refuge et des remontées mécaniques. De la plate-forme, il ne reste qu' 1,3 km à 8 % pour y parvenir. L’ascension du col de Tramassel fait ainsi 14,9 km à 7,85 % depuis Ayros-Arbouix. Comme sur beaucoup d'ascensions pyrénéennes, il n'est pas rare de croiser des chevaux ou bovins en liberté.
Un kilomètre à 6 % moins difficile entre Souin et Artalens
Dixième km d'ascension à 9 %
Approche de la difficile épingle de l'Arrioutou à environ 2 km de l'arrivée
Bovins dans le dernier km de l'ascension
Dégâts de la tempête Xynthia en 2010
La station a été victime de la tempête Xynthia au début de 2010 et a dû fermer ses portes pour pouvoir se remettre en fonctionnement (900 000 € de dégâts). Tout a été refait pour l'hiver 2010[8],[9].