Après une carrière mouvementée dans l’océan Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, le HMS Stygian est vendu pour être démantelé le 28 octobre 1949, et démoli par Metal Industries of Ardgour en août 1950.
Conception
Les sous-marins de la classe S ont été conçus pour patrouiller dans les eaux resserrées de la mer du Nord et de la mer Méditerranée. Les navires du troisième lot étaient légèrement agrandis et améliorés par rapport à ceux du deuxième lot. Ils avaient une coque plus solide, transportaient plus de carburant, et leur armement était modernisé.
Ces sous-marins avaient une longueur hors tout de 66,1 mètres, une largeur de 7,2 m et un tirant d'eau de 4,5 m. Leur déplacement était de 879 tonnes en surface et 1 006 tonnes en immersion[1]. Les sous-marins de la classe S avaient un équipage de 48 officiers et matelots. Ils pouvaient plonger jusqu'à la profondeur de 90 m[2].
Pour la navigation en surface, ces navires étaient propulsés par deux moteurs Diesel de 950 ch (708 kW), chacun entraînant un arbre et une hélice distincte. En immersion, les hélices étaient entraînées par un moteur électrique de 650 ch (485 kW). Ils pouvaient atteindre 15 nœuds (28 km/h) en surface et 10 nœuds (19 km/h) en plongée [3]. En surface, les sous-marins du troisième lot avaient une autonomie en surface de 6 000 milles marins (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h), et en plongée de 120 milles (220 km) à 3 nœuds (5,6 km/h)[2].
Ces navires étaient armés de sept tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) dont six à la proue et un tube externe à la poupe. Ils transportaient six torpilles de recharge pour les tubes d’étrave, pour un total de treize torpilles. Douze mines pouvaient être transportées à la place des torpilles intérieurement arrimées. Les navires étaient aussi également armés d'un canon de pont de 3 pouces (76 mm)[4].
Les navires du troisième lot de la classe S étaient équipés d’un système ASDIC de type 129AR ou 138 et d’un radar d’alerte avancée de type 291 ou 291W[5].
Engagements
Le HMS Stygian a été construit par le chantier navalCammell Laird à Birkenhead, et lancé le . Il est le premier (et jusqu’à présent, le seul) navire de la Royal Navy à porter ce nom, qui vient du Styx, le fleuve des Enfers dans la mythologie gréco-romaine. Et de fait, son insigne représente Cerbère, le chien à trois têtes gardien de l'entrée des Enfers.
Lors de sa mise en service, le HMS Stygian était sous le commandement du lieutenant G.S.C. Clarabut. Il a été affecté à la flotte d’Extrême-Orient dans l’océan Pacifique. Sa carrière en temps de guerre a été courte mais mouvementée : il a coulé huit voiliers japonais, cinq caboteurs, six navires non identifiés et le Nichinan Maru. Il a également coulé le dragueur de mines auxiliaire japonais Wa 104 (ex-Djember néerlandais) et endommagé le chasseur de sous-marins auxiliaire japonais Cha 104 au large de Bali. Le HMS Stygian a servi de remorqueur au sous-marin de poche XE-3, lorsque ce dernier a attaqué avec succès le croiseur japonais Takao dans le port de Singapour, dans le cadre de l’opération Struggle[6]. Il a survécu à la guerre, a été vendu et démantelé en .
Notes et références
Notes
↑Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS Stygian » (voir la liste des auteurs).
Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, UK, Conway Maritime Press, (ISBN0-85177-146-7).
(en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy: The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), Chatham Publishing, London, (ISBN978-1-86176-281-8).