Guizancourt est un village picard situé dans la vallée des Évoissons, à 31 km au sud-ouest d'Amiens par la route et environ huit kilomètres au sud de Poix-de-Picardie.
À la fin du XIXe siècle, les terres agricoles sont indiquées de bonne qualité malgré une mince couche végétale et un terrain argileux parsemé de nombreux silex[1].
Les Évoissons, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Hescamps et se jette dans la Selle à Conty, après avoir traversé douze communes[2].
En 1899, le cours des Évoissons alimente un moulin à farine et une batteuse mécanique. À cette époque, les puits sont rares : la rivière suffit à alimenter le village en eau de bonne qualité et même dotée de vertus bienfaisantes[1].
Les Evoissons à Guizancourt.
Réseau hydrographique de Guizancourt.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 780 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 17 km à vol d'oiseau[6], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Guizancourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (57 %), zones agricoles hétérogènes (34,5 %), forêts (8,6 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Guisencort en 1154 ; Gisencurt en 1164 ; Gissencourt en 11.. ; Guisencourt en 1301 ; Gisencourt en 1418 ; Guizencourt en 1692 ; Guisancour en 1733 ; Guisancourt en 1757 ; Guissancourt en 1764 ; Guizancourt en 1801[15].
En Picardie, de nombreux villages possèdent le suffixe « -court », signifiant leur appartenance à un personnage composant la première partie de leur nom. Cette façon de nommer les lieux daterait du début du Moyen Âge[16].
Histoire
À la fin du XIXe siècle, des fondations anciennes et un puits profond dans le cimetière attestent encore que le village a eu son château[1].
À cette même époque, un charron et un maréchal-ferrant sont installés localement et les marais sont voués à la pâture des animaux du village[1].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 130 habitants[Note 2], en évolution de +11,11 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1899, le village dispose d'une école mixte de 14 élèves[1].
Les communes d'Équennes, Guizancourt et Thieulloy-l'Abbaye ont organisé l'enseignement primaire local en regroupement pédagogique intercommunal[29].
Lahaye-Saint-Romain et Méréaucourt sont aussi concernés par le regroupement.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin-et-Saint-Fiacre.
Les larris de la montagne de Guizancourt, exposés plein sud, gérés par le Conservatoire des espaces naturels, peuvent faire l'objet d'une découverte pédestre d'une heure trente minutes[30].
Bâtiment communal et plaques commémoratives
Plaques commémoratives.
Balisage pour randonneurs.
Panneau informatif.
Vue du pont, la rivière des Évoissons.
Le moulin
Le moulin et les Évoissons
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Blason
D'azur à l'écusson d'argent accompagné de trois molettes d'or.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
↑La maire sortante a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source : Hebdomadaire Le Réveil du 27 mars 2008
↑Réélue pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
↑« Les parents du RPI Thieulloy-l'Abbaye - Équennes - Guizancourt attendent un geste du rectorat : réunis devant l'école mardi, les parents espèrent que la fermeture envisagée d'une classe sera annulée. », Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« La Montagne de Guizancourt » [PDF], Découverte des circuits naturels, Conservatoire d'espaces naturels de Picardie, (consulté le ).