Gran corrida de toros y cucaña est une peinture de tauromachie de Eugenio Lucas Velázquez réalisée en 1860.
Contexte
Selon Néstor Luján « Après Goya, Lucas est le plus important peintre de la tauromachie (…). Comme le maître aragonais, il préfère les sujets populaires où il met un mouvement de couleurs comparable à la révolution coloriste d'Eugène Delacroix. Comme le peintre français, Lucas utilise de belles couleurs qui se fondent sous la sûreté du pinceau. Ses œuvres taurines ont une thématique tumultueuse : furie orageuse du peuple, étalage du courage téméraire, masses encanaillées des corridas de village ou des capeas de cauchemar[1] »
Elle décrit une capea de village telle qu'elle se pratiquait avant la règlementation de la tauromachie à pied. Cet exercice très dangereux pour les participants posait problème aux autorités qui les interdirent plusieurs fois sans succès.
Les peintures de tauromachie de Lucas Velázquez
Artiste « maudit » à son époque, Lucas Velázquez a constitué encore longtemps un véritable casse-tête pour les historiens d'art. De son vivant, le musée du Prado avait acquis deux de ses œuvres comme d'authentiques Goya, et il dut les repeindre de mémoire pour montrer qu'il en était l'auteur[2].
La production de Lucas Velázquez sur le thème de la tauromachie a été abondante. On peut citer notamment : La Tienta, ou le picador sur le champ (1851) et Jeu de la cape dans un village (1861) , qui sont conservées à la Fondation Lázaro Galdiano de Madrid.
La Course de Taureaux (1860) peinte en (1860) est au musée Goya de Castres.
Plus récemment, on lui a attribué Corrida : le quite (collection Oskar Reinhart, Winterthur, Suisse) et la Grande Corrida conservée à la National Gallery of Art de Washington, deux tableaux de dimension approximativement semblables, datant d'environ 1860[3].
Bibliographie
Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion,
(es) Néstor Luján, Historia del toreo, Barcelone, Ediciones Destino,