Au cours du scrutin parlementaire, Convergence et Union remporte environ 45 % des suffrages exprimés et confirme sa majorité absolue avec 69 députés sur 135, soit un recul de trois sièges en raison notamment d'une abstention plus élevée causée par un excès de confiance quant au résultat[1].
Lors de la séance d'installation de la IIIe législature le suivant, le député de CiU Joaquim Xicoy est élu président avec les voix de son groupe et de l'Alliance populaire (AP)[2]. Le , Jordi Pujol est investi pour un troisième mandat comme président de la Généralité, recueillant 69 voix pour, 56 voix contre et 9 abstentions : il reçoit la confiance de la seule Convergence et Union, tandis que le Parti socialiste (PSC), Initiative pour la Catalogne (IC) et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) la lui refusent et que l'Alliance populaire et le Centre démocratique et social (CDS) s'abstiennent[3]. Il est assermenté le suivant[4].
La composition du nouvel exécutif est dévoilée le , juste après la cérémonie de prestation de serment du président de la Généralité. Composée de 12 conseillers, il intègre six nouveaux membres tandis que quatre sortants changent d'attributions. Jordi Pujol provoque la surprise en appelant le président de Convergence Ramon Trias Fargas comme nouveau conseiller à l'Économie, poste dont il a déjà été titulaire, et l'élu municipal de Barcelone Antoni Comas comme nouveau conseiller au Bien-être social, fonction pour laquelle le conseiller à l'Économie sortant Josep Manuel Basañez était pressenti[5]. Le nouveau gouvernement prête serment et entre en fonction le [6].
Évolution
Le , alors qu'il participe à un meeting de Convergence et Union pour les élections générales à El Masnou, le conseiller à l'Économie et aux Finances Ramon Trias meurt d'une crise cardiaque à l'âge de 66 ans, recevant un hommage unanime de la classe politique catalane par-delà les étiquettes[7]. Son collège conseiller à l'Industrie Macià Alavedra est chargé quatre jours plus tard d'assumer par intérim la direction du département de l'Économie jusqu'à la nominatio d'un nouveau conseiller[8]. Le journal La Vanguardia dévoile le que Jordi Pujol a décidé de confier définitivement le poste de conseiller à l'Économie à Macià Alavedra, de le remplacer par le porte-parole de CiU au Parlement Antoni Subirà, et de nommer Joan Ignasi Puigdollers conseiller à l'Agriculture à la suite de Josep Miró i Ardèvol, qui avait présenté sa démission trois mois plus tôt[9]. Le remaniement est effectué le et place de nouveau Macià Alavedra au cœur de l'exécutif catalan après son passage au département de la Gouvernance entre 1982 et 1986, tandis c'est finalement Joan Vallvé qui prend le poste de conseiller à l'Agriculture en raison de l'opposition de Miquel Roca à la candidature de Puigdollers[10].
Le Parlement adopte le à l'unanimité la loi créant le département de l'Environnement, qui doit revenir à Albert Vilalta et recevoir progressivement des compétences jusqu'alors réparties entre les départements de la Politique territoriale, de l'Agriculture, de l'Industrie, de la Santé et du Commerce[11]. Albert Vilalta prête serment et entre en fonction en présence de Jordi Pujol le , juste avant la réunion ordinaire du Conseil exécutif[12].
Par rapport à la composition précédente, les nouveaux conseillers sont indiqués en gras, les conseillers ayant changé d'attributions le sont en italique.
↑(es) « Jordi Pujol vuelve a derrotar al PSOE en Cataluña », ABC, no 26525, , p. 17 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) Enric Company, « AP apoya al candidato de CiU para la presidencia del Parlamento catalán », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Pujol inicia el tercer mandato como presidente de la Generalitat con una oferta de diálogo a la oposición », La Vanguardia, no 38262, , p. 3 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) « «Hemos de ser tratados como mucho más
que algo enojoso», propugna Pujol », La Voz de Galicia, no 34314, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) Mercè Beltran, « Trias Fargas y Comas dan la sorpresa de última hora », La Vanguardia, no 38274, , p. 19 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) Josep Gisbert, « Pujol aboga por una Cataluña con buen clima político », La Vanguardia, no 38275, , p. 17 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) Marisol Sanz et Leandro Lamor, « El 'conseller' de la Generalitat Ramon Trias Fargas fallece mientras hablaba en un mitin en Barcelona », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Alavedra asume interinamente las funciones de conseller de Economia », La Vanguardia, no 38748, , p. 22 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) « Pujol ya tiene ultimada la inminente remodelación del Consell Executiu », La Vanguardia, no 38795, , p. 18 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) José Antich, « El 'conseller' de Economía, Macià Alavedra, nuevo hombre fuerte del Gobierno catalán », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Oriol Domingo, « El Parlament da el visto bueno a Medi Ambient por unanimidad », La Vanguardia, no 39254, , p. 19 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) S. P., « Albert Vilalta, un hombre «dialogante», juró como
titular de la nueva Consejería de Medio Ambiente », ABC, , p. 52 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) « Jordi Pujol amplía su mayoria absoluta y los socialistas sufren un serio retroceso », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Emilio J. Blasco, « Pujol, elegido por cuarta vez presidente de la Generalidad sólo con los votos de CiU », ABC, , p. 48 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) Ramón Suñé, « Pujol exige a sus consellers que la gestión esté marcada por la "calidad" », La Vanguardia, no 39644, (lire en ligne [PDF], consulté le ).