Georges Gosnat , né le 3 décembre 1914 à Bourges (Cher ) et mort le 22 mai 1982 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne ), est un homme politique français .
Membre du Parti communiste français , il est sous-secrétaire d'État à l'Armement et successivement député de la Charente-Maritime , de la Seine et du Val-de-Marne .
Biographie
Georges Gosnat[ 2] est le fils de Venise Gosnat (1887-1970), forgeron aux établissements militaires de Bourges puis concierge aux HBM à Ivry-sur-Seine, figure historique du PCF , ancien combattant de 1914-1918 , résistant et maire-adjoint d’Ivry-sur-Seine de 1935 à 1965[ 3] , [ 4] , [ 5] , et d'Alice Morand (1892-1970).
Il passe les neuf premières années de sa vie à Bourges, sa ville natale puis vint habiter Ivry-sur-Seine avec ses parents[ 6] .
Dans les années 1930, il adhère aux Jeunesses communistes . Il fait ses études à l’École supérieure de commerce de Paris .
Avec l’accord de Maurice Thorez , Georges Gosnat demande lors de son service militaire au 172e régiment d'infanterie , à suivre le peloton : il devient ainsi l’un des premiers jeunes communistes accédant au poste d’officier d’infanterie. En 1937, âgé de 23 ans, il est nommé secrétaire général de la compagnie maritime France-Navigation , créée à l'initiative de l'ambassadeur d'Espagne en France Luis Araquistáin [ 7] pour ravitailler en armes soviétiques la république espagnole lors de la guerre d'Espagne [ 8] . La résistante Marguerite Dardant y est sa secrétaire particulière[ 9] . Ses activités l'amènent d'ailleurs à séjourner en URSS en août 1938 .
Mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant , il est fait prisonnier par les Allemands en mai 1940 en Belgique et interné dans un camp d’officiers à Nienburg . Après plusieurs tentatives d’évasion, il est transféré au camp disciplinaire de Lübeck d’où il sera libéré par l’armée britannique en 1945.
Après la Libération , il est nommé trésorier des affaires domestiques du PCF en novembre 1947 puis devient membre du comité central en 1954.
Lors des élections du 21 octobre 1945 , Georges Gosnat est élu député de la Charente-Maritime à la première Assemblée nationale Constituante où sa liste communiste recueille 35 290 voix sur 171 624 suffrages exprimés. Il est réélu à la seconde Assemblée constituante le 2 juin 1946 , la liste communiste, précédée par la liste socialiste , obtenant 42 341 voix sur 194 651 suffrages exprimés. Pendant la IVe République , il est successivement réélu député de la Charente-Maritime en novembre 1946 , 1951 et 1956 . Durant son mandat au palais Bourbon , il siège dans plusieurs commissions : moyens de communication et PTT ; défense nationale ; territoires d'outre-mer ; marine marchande et pêches ; finances ; presse . Il est en outre élu représentant de l'Assemblée nationale au sein de la commission de contrôle de la circulation monétaire le 28 février 1956 .
De juin à novembre 1946 , il fait une brève carrière ministérielle en devenant sous-secrétaire d'État à l’Armement auprès du ministre de l'Armement Charles Tillon dans le premier gouvernement Bidault . En 1947, à la chambre des députés, il dénonce « les arrestations, les sévères représailles, l’état de siège » exercés par les autorités françaises pour réprimer une insurrection anticoloniale à Madagascar [ 10] .
Le 12 juillet 1964 , il succède à Maurice Thorez à la mort de celui-ci en devenant député de Paris dans la 50e circonscription de la Seine (Ivry-Vitry) jusqu'en avril 1967 . Le 5 mars 1967 , il est élu député de la 3e circonscription du Val-de-Marne , puis est réélu jusqu'à sa mort le 22 mai 1982 .
Georges Gosnat est inhumé au Cimetière nouveau d'Ivry-sur-Seine dit cimetière Monmousseau [ 11] .
Vie privée
Georges Gosnat se marie en premières noces le 24 décembre 1935 à Ivry-sur-Seine avec Georgette Alleaume (née en 1913), sténo-dactylographe , résistante , arrêtée en 1942, déportée à Ravensbrück et libérée en 1945[ 12] ; de ce mariage naîtra une fille :
Raymonde Gosnat (née en 1936).
Il partage ensuite la vie de Denise Bastide , députée communiste de la Loire , avec qui il a deux enfants :
André Gosnat ;
Pierre Gosnat , homme politique, député de 2007 à 2012 et maire d'Ivry-sur-Seine de 1998 à 2015.
Il se marie en secondes noces le 30 juillet 1970 à Ivry-sur-Seine avec Marie Lambert , députée communiste du Finistère .
Mandats et fonctions
Fonction ministérielle
Mandats parlementaires
21 octobre 1945 - 10 juin 1946 : Député de la Charente-Maritime
2 juin - 27 novembre 1946 : Député de la Charente-Maritime (réélu)
10 novembre 1946 - 4 juillet 1951 : Député de la Charente-Maritime (réélu)
17 juin 1951 - 1er décembre 1955 : Député de la Charente-Maritime (réélu)
2 janvier 1956 - 8 décembre 1958 : Député de la Charente-Maritime (réélu)
12 juillet 1964 - 2 avril 1967 : Député de Paris , élu dans la 50e circonscription de la Seine (Ivry-Vitry)
5 mars 1967 - 30 mai 1968 : Député de la 3e circonscription du Val-de-Marne
23 juin 1968 - 1er avril 1973 : Député de la 3e circonscription du Val-de-Marne (réélu)
4 mars 1973 - 2 avril 1978 : Député de la 3e circonscription du Val-de-Marne (réélu)
19 mars 1978 - 22 mai 1981 : Député de la 3e circonscription du Val-de-Marne (réélu)
14 juin 1981 - 22 mai 1982 : Député de la 3e circonscription du Val-de-Marne (réélu)
Hommage
Références
↑ Assemblée Nationale , « Georges, Raoul Gosnat - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le 1er février 2018 )
↑ « Généalogie de Georges Raoul GOSNAT », sur Geneanet (consulté le 31 janvier 2018 ) .
↑ Voir sur ivry94.fr
↑ « GOSNAT Venise, Ernest, Hidol - Maitron », sur maitron.fr (consulté le 3 février 2018 )
↑ Olivier Bertrand , « Trois vies dédiées à Ivry-la-rouge. L'histoire des Gosnat raconte celle du PCF en banlieue. », Libération , 19 décembre 1998 (lire en ligne , consulté le 31 janvier 2018 ) .
↑ a et b Voir sur ivry94.fr
↑ « Le Dairiguerrme et les cargos de France-Navigation », sur archeosousmarine.net
↑ Jean Ortiz, « Le Winnipeg, un vieux rafiot chargé de fraternité », sur L'Humanité , 3 septembre 2019
↑ Jean-Pierre Ravery , « DARDANT Marguerite, épouse MONTRÉ » , dans Le Maitron , Maitron/Editions de l'Atelier, 22 novembre 2022 (lire en ligne )
↑ Alain Ruscio, « Union (presque) sacrée autour de la répression », sur L'Humanité , 29 mars 2017
↑ Voir sur bertrandbeyern.fr
↑ Voir sur afmd.asso.fr
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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