Il fut officier d'artillerie durant la Première Guerre mondiale (avec grade de capitaine), puis redevenu universitaire, il créa son propre cabinet d'ingénieur (ses études en ce domaine ayant dû être interrompues au Trinity College de Cambridge par le conflit, lieu où il revint pour parfaire sa formation[1]).
Il participa aux 24 Heures du Mans en 1928 (abandon sur Aston Martin 1½ International officielle) et 1929 (classé onzième sur Stutz DV32 de 5,3l à compresseur avec huit cylindres en ligne) et sa toute dernière course fut le British Empire Trophy en 1935.
Il devint le premier des compatriotes de Malcolm Campbell à s'opposer avec succès à sa domination en matière de records terrestres, après plus de cinq années de règne de celui-ci. Il fut cependant battu à deux reprises par l'autre britannique alors en prise avec ce type de défis, John Cobb. La rivalité était malgré tout cordiale, et quelques années plus tard Eyston, alors responsable de concours pour Castrol, aida Cobb dans sa tentative -fatale- pour battre le record de vitesse aquatique sur le hors-bordCrusader.
En 1935, il paya avec ses propres deniers l'entretien de 150 lampes tempête maintenues constamment allumées par trois hommes de nuit sur l'autodrome de Linas-Montlhéry lors d'une tentative de record des 24 heures en catégorie 1.5 Litre par l'équipe rivale Bugatti à bord d'une 8 cylindres (réussie). Il perdit du même coup dans l'aventure quatre autres records de la classe qu'il détenait également. Celui des 24 heures tint quinze années de plus[2].
Eyston participa aussi à la conception de son propre véhicule, la Thunderbolt de 73,0l, à l'usine de Tipton (Staffordshire, devenu Midlands de l'Ouest). Comme ingénieur, il déposa plusieurs brevets, portant essentiellement sur la suralimentation des moteurs. Son travail sur le développement des boîtes de vitesses à haut rendement était d'importance pour la Thunderbolt, où l'ensemble du train de transmission devait être refroidi, ainsi que son invention d'un superchargeur (supercompresseur) dit "Powerplus", utilisé sur les voitures MG sportives.
Après la Seconde Guerre mondiale (où il devint contrôleur régional pour le ministère de l'Industrie) il continua sa course pour de nombreux records, désormais sur MG durant les années 1950. L'un de ses derniers fut obtenu sur le prototype MG EX175 fabriqué en 1952, basé sur la MG EX172 Le Mans également de 1952 et sur la MG A : équipé d'un pare-brise de type bulle, il réussit à rouler en 1954 à Bonneville Salt Flats en classe F à 246 km/h.
La Panhard 35CV modifiée de Eyston en 1926, qui établit avec le record du monde de l'heure en février 1934 (214,64 kilomètres parcourus à Linas-Montlhéry), puis de nouveaux records en mai.
[3],[4] et 1936 : 162,14 km/h puis 171 km/h, pour des records d'endurance à haute vitesse de moteurs diesel à Brooklands (avec un moteur diesel issu d'un bus de la compagnie AEC, transféré dans un châssis de voiture Chrysler).
: record du monde de l'heure à Linas-Montlhéry (à 214 km/h)[5].
: records du monde des 200 milles, 500 km, trois heures, 500 milles, 1000 km et six heures à Linas-Montlhéry, avec Froy sur la Panhard 8 cylindres sans soupape 35CV modifiée à Linas-Montlhéry[6].
: premier coureur britannique à venir à Bonneville Salt Flats (Utah), pour y battre des records de vitesse mondiaux sur "Speed of the Wind" 525 CV à moteur Rolls, sur 10 (268,920 km/h), 50, 100, 2 000 et 3 000 milles, 50, 100, 200, 2 000, 3 000, 4 000 et 5 000 kilomètres, ainsi que sur 1 (256,357 km/h), 12 et 24 heures (à 226,144 km/h de moyenne)[7].
: record du monde des 24 heures avec un moteur à huile lourde, à Linas-Montlhéry[8].
: record du monde des 24 heures sur un lac desséché (à 225 km/h de moyenne)[9].
: 502,11 km/h à Bonneville Salt Flats (Bonneville Speedway, USA), sur le Thunderbolt (le Coup de Tonnerre) 73,0l (carrossé par le français Jean Andreau).
: 556,00 km/h à Bonneville Salt Flats (USA), sur Thunderbolt73,0l.
: 575,32km/h à Bonneville Salt Flats (USA), sur Thunderbolt73,0l.
Quelques records du monde:
George Eyston en , record du monde de l'heure à Linas-Montlhéry (à 214 km/h) ;
George Eyston sur Speed of the Wind de 525CV à moteur Rolls, recordman du monde des 24 heures à Bonneville Salt Flats en ;
George Eyston, recordman du monde des 24 Heures à Linas-Montlhéry en , avec un moteur à huile lourde ;
George Eyston, recordman du monde des 24 Heures à 225 km/h de moyenne en , sur lac desséché ;
George Eyston réalise 502,11 km/h à Bonneville Salt Flats, sur Thunderbolt 73L, en (record du monde).
↑« 2nd Lt. (temp Lt.) George Edward Thomas Eyston, RFA., Spec. Res. For conspicuous gallantry and devotion to duty. He rendered most valuable service when carrying out reconnaissance under heavy fire. On several occasions he went forward under heavy shell and machine gun fire. He carried out his duties with great courage and determination, and was able to obtain most valuable information ».