Il naît dans une famille autrichienne du royaume de Bohême, où son père est employé des chemins de fer. Il est d'abord comédien pour le théâtre, en Suisse, puis à Berlin. Il séjourne aux États-Unis, puis revient en Europe, notamment en France où il est interné pendant la Grande Guerre jusqu'en 1919 dans le camp de l'Île Longue[1].
De retour en Allemagne, il fonde avec Carl Froelich, un des pionniers du cinéma allemand, une maison de production[2], dans laquelle il débute comme réalisateur en 1923.
Au moment de l'arrivée au pouvoir d'Hitler, il est en tournage en France, où il réalise son Don Quichotte. Il travaille un temps à l'étranger, entre les États-Unis et la France (Salonique, nid d'espions, 1937), avant de revenir en Allemagne, où il poursuit son travail de cinéaste tout en s'accommodant du nouveau régime. Il réalise notamment, au cœur de la Guerre, un film à la gloire d'une figure germanique, Paracelse (1943).
Le Coffret G.W. Pabst, Le mystère d'une âme sort le , édité par Tamasa. Ce coffret comprend les films "La Rue sans joie" (1925, DVD, 151', muet avec cartons sous-titrés), L'Amour de Jeanne Ney (1927, DVD, 106', muet avec cartons sous-titrés), "Loulou" (1929, Blu-ray et DVD, 136', muet avec cartons sous-titrés), "Journal d'une fille perdue" (1929, Blu-ray et DVD, 112', muet avec cartons sous-titrés), L'Enfer blanc de Pitz Palu (1929, Blu-ray et DVD, 134', muet avec cartons sous-titrés), Quatre de l'infanterie (1930, DVD, 192', VOST), "L'Opéra de quat'sous" (1931, DVD, 106', VOST), La Tragédie de la mine (1931, DVD, 86', VOST), Don Quichotte (1933, DVD, 86', VOST), Le Procès (1948, DVD, 86', VOST), La Fin d'Hitler (1955, DVD, 107', VOST), C'est arrivé le (1955, DVD, 76', VOST), ainsi qu'un DVD de bonus et le livre Correspondance imaginaire avec Georg Wilhelm Pabst.[3]
À noter
Georg Wilhelm Pabst était particulièrement apprécié de ses comédiens qu'il traitait de façon très humaine, par opposition à d'autres réalisateurs de l'époque.
En 1935, il envisagea de faire un film inspiré de l'opéra Faust[Lequel ?], réunissant les deux actrices qu'il avait révélées, Greta Garbo (dans le rôle de Gretchen) et Louise Brooks (dans celui d'Hélène de Troie), mais le projet ne vit pas le jour.
Le film Paracelse (Paraselsus) a été doublé en français vers 1990, et dialogué par Jacques Ruisseau, théoriquement pour la télévision, ce que fit Arte, mais le film n'a jamais été diffusé dans les salles françaises.
Georg Wilhelm Pabst, « Servitude et grandeur de Hollywood », dans Le rôle intellectuel du cinéma, Paris, SDN-Institut International de Coopération Intellectuelle, (OCLC4668075), p. 251-255
(en) Lee Atwell, G.W. Pabst, Boston, Twayne Publishers,
Jean Mitry, Histoire du cinéma. Art et industrie, Paris, Éditions Universitaires - J.P. Delarge, 1967-1980
Siegfried Kracauer, De Caligari à Hitler. Une histoire psychologique du cinéma allemand, Paris, Flammarion,
(en) Eric Rentschler, The Films of G.W. Pabst. An extraterritorial cinema, New Brunswick, Rutgers University Press,
(en) John Baxter, « G.W. Pabst », International Directory of Films and Filmmakers, Chicago, , p. 376-378
(de) Wolfgang Jacobsen, G.W. Pabst, Berlin, Argon, (OCLC38030430)
(it) Enrico Groppali, Georg W. Pabst, Firenze, La Nuova Italia,
Marc Vanden Berghe, La mémoire impossible. Westfront 1918 de G.W. Pabst. Grande Guerre, soldats, automates. Le film et sa problématique vus par la « Petite Illustration », Bruxelles,