Le gelao est parlé par environ 3 000 personnes dans l'ouest de la province de Guizhou, la région traditionnelle de peuplement gelao, et par 2 400 autres locuteurs vivant dans les provinces de Guangxi et de Yunnan, ainsi qu'au Viêt Nam. le nombre de locuteurs baisse rapidement, surtout au Guizhou[1].
Au recensement de 1990, presque 600 000 Chinois se déclaraient membres de la nationalité gelao, soit 380 000 de plus qu'au recensement de 1982. Il s'agit de Han vivant dans le Nord du Guizhou qui revendiquent leurs origines gelao mais ne parlent pas la langue. Les Gelao chinois vivant en dehors du Guizhou sont comptés parmi les Yi, les Yao ou les Zhuang[1].
Le gelao (en chinois 仡佬) est constitué d'un grand nombre de parlers souvent isolés géographiquement les uns des autres. Les Gelao cohabitent, de plus, avec des locuteurs d'autres langues. Cela fait qu'il n'y a généralement pas d'intercompréhension entre les différents parlers, même proches géographiquement[2].
Gelao du Nord qui comprend les parlers a'ou de Qiaoshang, Bigong, longli, Longjia
Gelao du Sud-Ouest, regroupant les parlers duoluo de Laozhai, Niupo, Dingyinshao, Ban Ma Che (Viet Nam), le parler a'ou de Pudi et les parlers hagei de Sanchong, Qinglong
De nombreuses variétés ne sont pas incluses dans cette classification car insuffisamment documentées.
Edmondson (2008) reprend la classification d'Ostapirat[2].
SIL International
Le SIL International, organisme chargé de l'attribution des codes ISO 639-3, a d'abord donné un code unique au gelao (gio) qui a été retiré en 2012 et séparé en cinq variétés[5] :
La base de données linguistiques Glottolog a quant à elle créé une sous-famille appelée en anglais Gelaoic (gelaoïque), qui comprend le gao et deux sous-familles[7] :
Les tableaux montrent les différences phonétiques entre les parlers gao de Wanzi, gelao rouge de Longjia, gelao vert de Qinglong et gelao blanc de Dingyinshao[8].
Les numéraux de un à dix dans les parlers gelao blanc de Judou (居都), Wantao (弯桃) et Moji (磨基), gelao vert de Sanchong (三冲), gao de Dongkou (洞口) et Dagouchang (大狗场) et a'ou de Bigong (比工)[12].
↑Li 2011 p. 6, sauf les parlers de Moji et Sanchong, Liang et Zhang 1996, p. 40-41.
Voir aussi
Bibliographie
(en) David Bradley, 2007, East and Southeast Asia dans Christopher Moseley, (éditeur) Encyclopedia of the World's Endangered Languages, p. 349-422, Abingdon, Routledge.
(en) Jerold A. Edmondson 2008, Kra or Kadai Languages, dans The Tai-Kadai Languages (éditeurs, Anthony Van Nostrand Diller, Jerold A. Edmondson, Yongxian Luo), p. 653-670, Londres, Routledge.