L'arrivée du chemin de fer sur la commune provoque de vive oppositions et négociations car l'emprise est importante, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) a besoin de 65 ha pour le passage de la ligne et l'installation d'une station[2]. La station de Sévérac est mise en service le par la Compagnie du PO lorsqu'elle inaugure et ouvre à l'exploitation la section de Savenay à Lorient, via Redon[3]. La commune compte alors 1 371 habitants[4].
Le bâtiment voyageurs est un modèle type à trois ouvertures et un étage sous une toiture à deux pans[5]. Comme 16 autres gares de la ligne il est principalement construit en briques et en tuffeau ce qui visuellement donne une alternance de lignes rouges et blanches[6].
Dans les années qui suivent, la gare devient un pôle économique actif au rayonnement dépassant les limites du territoire de la commune, elle représente « le plus important chiffre d'affaires du canton »[2].
Dans les années 1950, le développement des activités industrielles de Saint-Nazaire est une source d'emplois ouvriers sur un large territoire, un train quotidien dénommé « La Navette » parcours la ligne entre la gare de Redon et celle de Saint-Nazaire via les « gares de Sévérac, Saint-Gildas-des-Bois, Drefféac, Pontchâteau, Besné, Montoir, Méan, la Passerelle de Penhoët ». La décennie suivante est toujours économiquement favorables aux trafics de la gare, notamment les expéditions de marchandises : pommes, bois et Kaolin[2].
Après les périodes fastes, le trafic ferroviaire diminue au point de n'avoir plus l'utilité des infrastructures d'origine. En 1988, l'ancienne halle à marchandises est détruite et le bâtiment voyageurs est démoli en 1990[7]. La gare qui a perdu son personnel devient une simple halte voyageurs.
Service des voyageurs
Accueil
Halte SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre. Elle est équipée d'abris de quai[8].
Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[8]. La ligne T5 du réseau de car Aléop dessert la gare.
Installations
Entrée par le chemin du Kaolin.
Vue d'ensemble
L'abri du quai pour Redon.
Notes et références
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français : (470/1) Savenay - Vannes, vol. 1 - lignes 001 à 600, Paris, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN978-2-918758-34-1), p. 166
↑Adolphe Joanne, Itinéraire général de la France : Bretagne, Paris, Hachette, coll. « Guides Joanne », , 620 p. (lire en ligne), chap. Route 6 (« De Nantes à Brest »), p. 228
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 2 : 1858 - 1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN2-9509421-2-1), chap. 5.54 (« Savenay-Lorient, 21 septembre 1862 »), p. 174-175.
Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne sud : De Savenay et de Rennes à Landerneau par Redon, Vannes, Auray, Lorient, Quimper et Châteaulin et ses embranchements vers Ploërmel, Quiberon, Pontivy, Concarneau, Pont-L'Abbé et Douarnenez-Tréboul, Pornichet, JPN Éditions, coll. « Archéologie ferroviaire », , 224 p. (ISBN978-2-9519898-5-6, BNF41302229), chap. 5 (« Savenay - Lorient »), p. 79..
Iconographie
« la Gare, le Quartier de la Gare », sur carte postale noir et blanc de Sévérac (Loire Atlantique), no 1572, édition F. Chapeau (voyagée 1958).