La Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) (en anglais : International Ski and Snowboard Federation), dénommé jusqu'en 2022 Fédération internationale de ski, est une association de fédérations nationales ayant pour but de développer le ski à l'échelle mondiale.
La FIS a été fondée le lors des premiers Jeux olympiques d'hiver à Chamonix avec quatorze nations membres pour compter, de nos jours, 135 associations affiliées.
Tous les deux ans, a lieu un congrès de la FIS dans le but de débattre sur les axes, les projets et les nominations des membres.
Depuis sa création en 1924, la FIS a connu cinq présidents. Le Suédois Ivar Holmquist d’abord, un ancien militaire investi dans la promotion du ski. Il occupe le poste jusqu'en 1934 où un autre ancien militaire est élu à la tête de la fédération, le norvégien Nicolai Ramm Østgård[1]. En 1951, c'est le Suisse Marc Hodler, un skieur devenu organisateur et dirigeant au sein des instances du ski suisse, qui prend la présidence de la FIS[2],[3]. Il occupe le poste quarante-sept ans et en 1998, c'est son compatriote Gian-Franco Kasper qui lui succède[4]. En 2021, l'homme d'affaires suédois Johan Eliasch, alors président de l'équipementier sportif spécialisé dans le ski Head est élu à son tour à la tête de l'organisation[5].
Lors du congrès de 1994, la FIS s'est engagée dans une charte à sauvegarder la nature et l'environnement « pour le bien de l'homme ». Pour cela et avec l'aide d'experts de l'environnement, la FIS a obligé ses fédérations membres à organiser des compétitions et des manifestations de ski, et de construire des installations et de l'infrastructure en compatibilité avec la nature. En effet chaque année, en période hivernale, le ski et ses stations attirent des millions de touristes à la recherche de la nature, d'espaces verts et de plein air. Ainsi, les stations doivent pouvoir répondre à leurs aspirations avec un paysage sain, propre, et en leur proposant de nombreuses activités sportives.
Concernant le réchauffement climatique et les émissions de carbone, la FIS est signataire de la charte des Nations unies sur le sport et le climat (UNFCCC). La FIS communique à ce sujet en affirmant être la première fédération de sport à s'engager pour le climat et en se donnant comme objectif une réduction de 50 % de ses propres émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Ainsi, elle compense ses émissions grâce au programme « rainforest initiative », qui combat la déforestation en Amazonie. Cependant, pour Ursula Bittner de Greenpeace, ce type d'action s'apparente à un greenwashing, car il s'agit d'un « système de compensation » et non d'« une vraie stratégie de réduction de ses émissions »[7].
Risques climatiques
En 2023, Julian Schütter publie une lettre signée par 170 skieurs enjoignant la FIS de combattre les problèmes découlant du dérèglement climatique. Il pourrait être envisagé notamment une réflexion sur les dates de compétition : les décaler permettrait d'éviter l'utilisation de neige artificielle[7].
En octobre 2024, la FIS annonce un partenariat avec l'Organisation météorologique mondiale (OMM), afin notamment d'avertir le public de la « menace existentielle » que fait peser le réchauffement climatique sur la montagne et les sports d'hiver[8]. La FIS espère que ce partenariat permettra de donner un avenir à la filière, alors que les effets du réchauffement se font déjà sentir. Les centaines de courses de ski organisées par la FIS pour la Coupe du Monde sont presque toujours réalisées avec de la neige artificielle. Concernant les stations de ski, un manque de neige est constaté, les saisons sont plus courtes, et des répercussions économiques négatives ont déjà été observées[9]. Une étude franco-autrichienne de 2023 affirme qu'un réchauffement climatique compris entre 2 et 4 degrés induira un approvisionnement en neige trop faible pour 53 à 98% des stations de ski au niveau mondial[8]. Parmi les initiatives programmées dans le cadre du partenariat avec l'OMM, il est prévu une information sur des outils de prévision permettant une optimisation de la gestion de la neige autour des stations de ski[10].
Lutte contre le dopage
La FIS est en relation avec l'Agence mondiale antidopage pour lutter efficacement contre le dopage dans le sport. Les sports d'hiver sont soumis aux mêmes contraintes que les autres sports. Elle a lancé un programme d'éducation et de prévention au sujet du dopage, les règles instaurées par la FIS sont basées sur le code mondial d'anti-dopage [11].