La frappe aérienne de Hroza survient le à 13 h 15, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine, lorsque les forces armées russes attaquent un magasin et un café à Hroza, dans le raïon de Koupiansk, dans l'oblast de Kharkiv, en Ukraine. L'attaque est menée alors que les habitants se rassemblaient pour un service commémoratif au café[1], tuant au moins 55 personnes sur le coup[2] et en blessant au moins 7 autres. Parmi les personnes tuées se trouve un garçon de six ans[3],[4]. Au 17 octobre, le bilan est de 59 civils tués, tous identifiés[5].
L'Ukraine déclare que l'attaque s'est faite au moyen d'un missile balistique Iskander[6],[7].
Le président ukrainienVolodymyr Zelensky qualifie l'attaque d'« acte de terrorisme totalement délibéré » et accuse la Russie d'« agression génocidaire »[8]. Dans le même temps, Moscou, par la voix de Dmitri Peskov, nie cibler des civils[9],[10]. La Russie affirme en effet avoir visé un rassemblement de soldats, affirmation démentie par un rapport de l'ONU qui démontre que la totalité des victimes étaient des civils, de tous âges[11].
L'ONU évoque un possible « crime de guerre », ajoutant cependant que la justice internationale doit statuer sur les faits[12]. Un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme publié le 31 octobre précise que soit la Russie « n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour vérifier que la cible à attaquer était un objectif militaire » ou bien « a délibérément pris pour cible des civils »[11].
Destructions dans Hroza après une frappe de missile russe, le 5 octobre 2023.